20 juin 2007

PARTISANE D'UNE PÉDAGOGIE DU LUDIQUE...

QUESTION:
En quatrième de couverture de vos livres, on vous qualifie de "partisane d'une pédagogie du ludique". J'aimerais savoir si la pédagogie du ludique est un concept à part de la pédagogie classique et si oui, quels en sont les fondements et les croyances?

RÉPONSE
La pédagogie du ludique est en fait rien de moins que l’application d’une philosophie de vivre qui autorise l’individu à apprendre par tous les moyens possible, et cela, à son rythme.

La pédagogie du ludique exige de celui qui la met en pratique une grande connaissance des apprentissages qu’il veut faire faire de un, puis, cette pédagogie exige de définir ses objectifs avec précision. C’est là que se situe très souvent le gros du problème. L’apprentissage par le jeu peut devenir non pas un moyen pédagogique, mais une sorte de mélange, de je-m’en-foutisme si les objectifs ne sont pas bien définis, pour en quelque sorte encadré l’apprenant dans sa démarche qui peut avoir plusieurs axes et parcourir plusieurs avenues avant d’en arriver à l’apprentissage souhaité.

En fait l’intérêt important en regard du pédagogue c’est qu’il lui permet d’observer le joueur et sa démarche et de lui apporter systématiquement des supports, des correctifs ou de l’aider. Ce mode de fonctionnement lui permet de plus, de pouvoir suivre l’apprenant et non de le devancer dans son apprentissage respectant ainsi sa phase de latence comprise entre l’appris et l’acquis.

La pédagogie du ludique comme vous le voyez est né des principes qui sous- tendent la majorité des pédagogies sauf qu’elle focalise UNIQUEMENT sur l’apprenant et son rythme et non sur le contenue seulement que le pédagogue tient à faire acquérir à l’apprenant.

Une fois cela dit il faut aussi comprendre qu’elle est un des moyens dans la valise du pédagogue et qu’elle ne règlera pas tout. Apprendre ses tables de multiplication restera toujours fastidieux, on aura beau les réciter les pieds au plafond et la tête dans des coussins l’effort reste le même et le moyen des apprendre est de les mémoriser!

La pédagogie du ludique comme tout autre forme de pédagogie à ses forces et ses limites. Elle convient à certains et peuvent déplaire à d’autres tant le pédagogue que l’apprenant. Elle peut aider à mieux saisir certaines notions, certains concepts comme d’autres pédagogies peuvent le faire il lui faut par contre deux axes solides :

1. un pédagogue voué à sa philosophie et qui comprend très bien les enjeux donc que cette façon d’aborder l’apprentissage lui colle à la peau

v connaître la matière à faire acquérir sur le bout des doigts

v capable de gérer l’imprévue et surtout de ne pas en avoir peur

v accepter les détours non pas comme de fausses réponses ou des réponses inappropriées, mais comme un moyen de mieux utiliser l’ensemble des connaissances de l’apprenant en vue de résoudre le problème

v sait et peut ramener l’apprenant de façon détournée vers les connaissances nécessaires pour acquérir l’apprentissage en cours

v Utiliser favorablement les lieux, les accessoires, les situations et les imprévues pour rentabiliser le parcours vers l’apprentissage souhaité.

2. elle procède par détour, par de l’indirect c’est-à-dire que l’apprenant n’est pas ou très peu conscient du but visé. Ainsi tout au long de son « jeu » aura-t-il droit à toutes les découvertes que le pédagogue n’aura peut-être jamais pensé ni perçu. Ce qui, pour l’apprenant lui donnera un plus large éventail de connaissances

3. À cause du processus qui peut prendre bien des chemins divers, voire même complexes pour en arriver à l’apprentissage souhaité, la GÉNÉRALISATION de l,acquis sera d’autant plus ferme et important.

Voilà comment agit la pédagogie du ludique!

18 juin 2007

LE JEU PÉDAGOGIQUE PEUT-IL SÉDUIRE?

** Le jeu pédagogique ne cacherait-il pas sous des apparences séductrices des enjeux propres à dénaturer le jeu ?
** L’enfant est-il dupe ?
** Sait-il ce qui est jeu ludique et jeu pédagogique?

Le jeu pédagogique n’a même pas une APPARENCE séductrice. C’est un jeu dénaturé comme je l’explique dans PÉDAGOGIE DU JEU, chapitre du JEU PÉDAGOGIQUE.

C’est un jeu dénaturé par une pédagogie opportuniste et à vrai dire je n’apprécie pas beaucoup ce terme et encore moins ses jeux. Ils sont plats et ternes, sans saveur, bref c’est un exercice ardu avec un attrape-nigaud comme les bonbons de Betty je ne sais qui dans Harry Potter!!!!!

Le nigaud est pour le pédagogue, car les enfants, les ados et mêmes les adultes intelligents, font la différence et savent très ce que jouer veut dire : jouer c’est ludique!

Si tout ce beau monde veut apprendre quelque chose, ils iront vers le jeu éducatif qui n’est pas un test de leur savoir!

Quant au jeu pédagogique il faut bien comprendre c’est un test déguisé

Il m’apparaît toujours important qu’un pédagogue suive l’évolution d’un apprentissage alors en terme de jeu il devrait d’abord et avant tout s’assurer que chacun connaît l’objet de son choix (jeu traditionnel par exemple) puis l’utilise dans d’autres circonstances pour raffermir (généraliser) les apprentissages.

Que le pédagogue soit très conscient que le jeu ludique est encore le meilleur moyen de faire faire des apprentissages qui respectent le rythme de chacun.

Que le jeu éducatif permet d’apprendre des règles par déductions par hypothèses par réflexion ce qui développera un large spectre de stratégies en résolution de problèmes.

Que le jeu pédagogique n’est rien de moins ni rien de plus qu’un examen de nos connaissances acquises

Quant à prêter des intentions au joueur, c’est vraiment un acte antipédagogique et l’enfant n’est pas dupe. C’est ce qui fait que certains enfants sont désabusés et sans intérêts pour l’école.

L’enfant peut percevoir que c’est un autre mode de compétition à mon avis mal saine qui ne tient nullement compte du rythme d’apprentissage de l’enfant ou bien il aura le sentiment qu’on veut occuper le temps pour occuper le temps alors il deviendra dérangeant et aura des comportements inacceptables.

PEUT-ON MODIFIER UN JEU TRADITIONNEL?

Ai-je le droit, au nom du patrimoine que représente le jeu traditionnel d'intervenir sur celui-ci ?
… l’essence même du jeu, celle qui se transmet de génération en génération et qui fonde un patrimoine transgénérationnel, voire transculturel?

À cette réflexion j’ajouterai que de tout temps l’homme n’a jamais craint de faire quelques modifications d’ordre social aux cours des siècles à certains éléments religieux ou divinatoires de sorte qu’ils sont devenus jeu. Pensez à :

* la marelle qui est la nef de l’église et où le but ultime est d’aller au ciel.

* les crécelles étaient des cloches destinées à interpeller les dieux.

* le cerf-volant conçu pour transporter l’âme du défunt qui devait aller vers la liberté totale

* les osselets étaient des petits os du pied des agneaux appelés astracal et qui servait à la divination

Je pourrais en faire une très très longue liste, mais nous en avons assez pour comprendre que l’homme ne peut facilement éliminer les traditions elles font parties de ce Jung appel les archétypes. Quant ses objets semblent devenir caduc l’homme les transpose en acte social ou ludiques qui… perdurent!

Alors en tant que pédagogue avons-nous le droit de modifier ou d’intervenir sur un jeu quelque il soit? De toute évidence, la réponse est… oui!

2 juin 2007

Y A-T-IL DES STATÉGIES PARTICULIÈRES POUR FAIRE JOUER?

Deux choses vont dominer dans notre choix d'utiliser le jeu en classe! Quand? À quelle fréquence?

A quels moments doit-on faire jouer ?

Moi j’ai l’habitude de suivre certaines balisent qui ne mentent pas ! soit la température et le besoin de récompense.

A) LA TEMPÉRATURE
Les journées de grosses tempêtes où le niveau de concentration tant du pédagogue que des élèves est faible et que tout semble lourd et difficile, c’est assurément un jour où il y aura des jeux. Mais ATTENTION il faut les préparer sans la présence des élèves… c’est aussi l’un des principes de la pédagogie de l’indirecte créer un environnement. Alors, j’attends que les élèves aillent en atelier ou en récréation et je prépare la classe. À leur retour c’est la joie et là on peut jouer… sérieusement

B) POUR RÉCOMPENSER
Il y a des moments où les élèves travaillent super bien… le dire c’est une chose, mais leur donner une période de jeu en fin de journée qu’elle délice !

Je ne dis jamais d’avance qu’on aura une période de jeu ni ne répond si on en sollicite. Pourquoi ? Le jeu doit être spontané et gratuit c’est sa structure même sinon c’est du travail. S’il est inscrit à la maquette horaire il n’est plus spontané et gratuit c’et devenu une OBLIGATION qui dénature le goût de jouer et il devient une autre matière au même titre que les maths et le français, etc…. Par contre, utiliser avec parcimonie le jeu est bénéfique !


À quelle fréquence doit-on faire jouer ?

Cela dépend des groupes !
Plus les élèves du groupe ont des difficultés ou des gros problèmes d’apprentissage.
Plus les élèves ont des instabilités émotives.
Plus il y a dans le groupe des immigrants de langues autres que la majorité.
Alors là plus les séances peuvent être nombreuses.

Il faut toutefois qu' elles respectent la première raison importante voir primordiale pour utiliser le jeu en classe à savoir : avoir été analysé par le pédagogue qui en arrive à trouver que tels ou tels jeux correspond très bien aux objectifs de son programme d’étude.

De plus, ce pédagogue choisira des jeux où l’élève aura l’impression de pouvoir réussir donc lui permettre d'augmenter son estime de soi. Une fois be sentiment installé il sera alors beaucoup plus facile de leur faire apprendre un tas de choses.

Y A-T-IL UNE DIFFÉRENCE ENTRE...

Y A-T-IL UNE DIFFÉRENCE ENTRE... JEU ÉDUCATIF ET JEU PÉDAGOGIQUE?

Nous avons tous, deux étapes à franchir pour que la connaissance devienne en quelque sorte comme une sorte de"réflexe" c'est-à-dire être utilisé avec ou sans modification, selon les circonstances qui se présente nt à nous pendant notre vie durand.

PREMIÈRE ÉTAPE

L’étape dite « éducative » on apprend les concepts et les notions. C’est avec le jeu éducatif que l’on peut dans bien des cas y arriver rapidement. Le prototype de cet apprentissage est LE JEU DE LOTO où l'on permet au joueur de reconstruire une image avec des parties d'image imprimées séparément sur des petites pièces de jeu.

Voici donc en détail ce jeu :
Nous prendrons le LOTO-MAISON une grande image de la chambre à coucher qui est dans la boite puis on trouve des jetons qui représentent l’image de divers accessoires de la chambre à coucher… lit, commode, tables de chevet, etc. Le jeu consiste à tour de rôle si on joue à plusieurs à trouver seulement dans l’ensemble des jetons, ceux qui montrent les différentes parties de la chambre. On doit placer les jetons dans les petits casiers autour de l’image de la chambre.

ICI ON APPREND on n'a pas besoin de tout connaitre avant, puisque la réponse est sur l'image donc si on voulait y mettre une cuisinière....pas question!

DEUXIÈME ÉTAPE

L’étape dite « pédagogique » ici on doit prouver qu’on a acquis des connaissances, donc fait des apprentissages de concepts et de notions. C’est avec le jeu pédagogique que l’on peut dans bien des cas le démontrer avec ma foi un certain plaisir. Le plaisir de la performance!. Le prototype de cet apprentissage est LE SCRABBLE.

Pour jouer au SCRABBLE il faut connaitre très bien l'alphabet, savoir associer les lettres pour former des phonèmes, savoir associer les phonèmes pour en faire des mots, savoir associer les mots pour faire des phrases.... puis il faut connaître l'orthographe voire même la grammaire pour les niveaux supérieurs.

ICI VOUS AVEZ UNE DÉMONSTRATION DE CONNAISSANCE.

En fait, le jeu pédagogique est l'équivalent d'un test. De même, vous ne pensez pas jouer à des jeux de QUESTONS-RÉPONSES si vous ne connaissez pas le sujet! Il se peut que le jeu vous ajoute de la connaissance...bravo! Mais d'abord et avant tout le joueur jouera seulement s'il connait un minimum des notions ou des concepts véhiculés par le jeu... sinon le jeu sera très court et le joueur quelque il soit affirmera haut et court que ce jeu est plat!

Bon voilà j'espère que cela vous éclaire...