7 mai 2007

L'ENFANT APPREND, L'ADULTE COMPREND

Si le jeu aide l'enfant à apprendre , ce même jeu aide l'adulte à comprendre

L’adulte a de la difficulté à jouer parce que très souvent il ne se souvient plus comment le faire. Au lieu de vraiment s'amuser, il ne s’autorise qu’à interpeller les autres adultes-joueurs en se disant que des bêtises. Après y avoir bien réfléchi, je crois vraiment que c'est ce qui se passe le plus clair du temps. L’adulte oublie d'avoir du plaisir… du simple plaisir dans le jeu... c'est devenu un autre mode de compétition.

Cette analyse est d’une par complexe parce que peut documenté et d’autre part relativement simple si on s’appuie sur le profil animal et expérientiel. Pour articuler notre hypothèse, il nous faut regarder certains écrits ethnographiques et un certain nombre de nos expériences et là, nous trouvons deux types de joueur-adulte. LE SÉRIEUX mandaté en bonne et due forme par sa société et le CELUI-QU’ON-AIME-BIEN qui est le particulier voir même le bizarre qu’on invite juste pour nous faire rire,

LE SÉRIEUX
Dans la grande majorité de nos sociétés sont composés d’adultes qui ont été revalorisés par le fait qu’ils sont dits et surtout perçu comme… SÉRIEUX! Ce qui est défini dans ces mêmes sociétés comme étant une évolution rectiligne d’une BONNE ÉDUCATION. C’est ainsi qu’on perçoit les membres de ladite société d’abord comme un enfant qui a droit de jouer… sans trop déranger, puis l’ado qui a droit de jouer… socialement et enfin l’adulte qui doit percevoir le jeu comme des joutes verbales définies par le « polical correct ».

CELUI-QU’ON-AIME-BIEN
La deuxième catégorie celle-là sait jouer! Tant au jeu du premier groupe, LES SÉRIEUX, mais il le fera sans grand état d’âme, sans grand intérêt et la plupart du temps il tentera plutôt de faire sauter ce climat par trop guindé. Il hérite alors d’une appellation peu flatteuse de « personne pas sérieuse » ou « personne superficielle ». Il faudra à cette personne une personnalité forte pour lui permettre de maintenir cette forme de vécu qui lui a permis de développer un grand sens de l’humour! Sens qui se traduit par la torture des mots, des circonstances, des idées les faisant éclater de toutes parts.

Mais qui est-il ce CELUI-QU’ON-AIME-BIEN?

C’est celui qui a compris que la vie a bien meilleur goût si on croque à belle dent dedans! Il ne se gène pas pour expérimenter et sa limite c’est son corps, c’est son énergie: on est fou sur deux pattes et on est fou même sur un grabat… Rien ne semble l’arrêter et il ne semble pas prendre les choses sérieusement parce qu’il sait que la vie c’est du sérieux! Venu lui aussi d’un milieu verbal, il utilise le verbe comme arme et de séduction autant que comme arme de déstabilisation c’est ce qui fait qu’on le craint.

RISQUES DANS LES DEUX CAS
Dans le cas du « SÉRIEUX » le risque qui le guette, c’est la monotonie et l’ennui. Il mange toujours pareil, voyage en apportant le confort de son salon, évite les écarts de vie de tous genres par trop déstabilisants, bref il contrôle sa vie, son environnement telle une horloge grand-père. Il ne blague que lorsqu’il a un verre dans le nez d’où le fait qu’il est souvent grossier sans s’en rendre compte. Le plus bel exemple ce sont les fêtes de bureau.

Le groupe de « CELUI-QU’ON-AIME-BIEN » est en fait un groupe très minoritaire qui se compose de gens « qu’on-aime-bien »… à certaines conditions! Ils doivent être drôles parce qu’on ne les invite pas pour leur compagnie… non, mais juste parce que tout le monde les trouve drôles!!! C’est en fait le fou du roi! Ils permettent aux « SÉRIEUX » de se sentir encore plus sérieux et plus importants. Malheur à CELUI-QU’ON-AIME-BIEN si un jour il angoisse ou entre en dépression. Le REJET sera instantané et sans rémission!

Dans le premier cas, LE SÉRIEUX, le risque vient du fait qu’en côtoyant des « drôles » il commence à dépeindre et là son milieu conservateur sera surpris et déstabilisé. Aussitôt des signaux lui seront donnés. Il aura tôt fait de revenir à la norme que le milieu attend de lui. Sinon c’est le rejet, le mépris suivi de la dépression.

Un bel exemple c’est le retour après de longues vacances, plus d’un mois, le comportement du sujet SÉRIEUX est visiblement différent et cela peut perdurer jusqu’à deux premières semaines après son retour. Un exemple qui me frappe toujours ce sont les débuts d’année scolaire! C’est vraiment un exemple qui frappe de plein fouet en pleine figure! Tout le monde arrive de vacances et nous voilà sans autre procès… « friendly »! On rit fort, on blague, une farce n’attend pas l’autre, on se dit près pour « de nouveaux défis » (chu pu capable d’entendre ça!). Une semaine tout au plus deux voilà que ce beau monde revenu à leurs bonnes habitudes: manger du voisin. L’image que j’ai toujours en tête… je ne les vois comme des chèvres qui broutent de tout et de rien puis le champ rasé il ne reste plus que le podium! Résultat tout s’écroule et l’on a juste à voir l’autre tomber sur le derrière!

Quant au deuxième, CELUI-QU’ON-AIME-BIEN, on ne l’entend pas s’exclamer qu’il est reposé et tout fin prêt a relevé des défis… vivre à côté des SÉRIEUX c’est tout un défi à chaque instant! Sa vie est déjà tellement stigmatisée par le groupe des SÉRIEUX que le défi c’est de survivre dans cet univers hermétique. C’est là que ce mode de vie peut jouer des tours. S’insensibiliser pour se protéger peut faire qu’on n’oublie que, qui que nous soyons, nous avons des zones sensibles. Des zones avec lesquelles il ne faut pas jouer pour garder son équilibre…mais on est si drôle pour le groupe des SÉRIEUX qu’on peut se laisser entrainer dans un contexte qui n’est pas le nôtre, mais le leur pour qu’eux s'exorcisent leurs craintes. TOUJOURS TRÈS SUBTIL!

Si on dépasse son aura le bouton ALARM peut resté muet! Dans les deux groupes seul le niveau de tolérance est différent, mais les boutons de sensibilité sont les même à savoir: LES HUMILIATIONS, LA MOQUERIE SARCASTIQUE, LE RIDICULE, LES VALEURS ARCHÉTYPALES : la famille, son nom . sa personne, sa religion, etc. De toutes ses zones sensibles, se sont les valeurs archétypales qui sont les plus insinueuses et meurtrières.

Si on regarde les SS de Hitler, ils n’ont rien inventé pour dominer leur butin de guerre! On peut remonter jusqu’aux Thraces dans leurs dessins (ils écrivaient peu. Du moins, on n’a pas trouvé beaucoup d’écrits à ce jour!) et aux Perses pour comprendre que l’homme a de tout temps utilisé c’est 4 boutons à son avantage contre l’autre. C’est ce que faisaient avec brio les SS, ils utilisaient les 4 boutons qui peuvent casser indubitablement un être humain. Dès que les juifs arrivaient au camp on les rasait devant tout le monde premier niveau de la perte d’identité. C’est important les cheveux, ils encadrent l’âme du visage! Puis on les déshabillait devant tout le monde alors là plus de particularités. Puis pour finaliser la perte totale d’identité, ils étaient stigmatisés par une marque… un numéro matricule! Leur nom avait disparu!

Alors, revenons à notre sujet. Il peut arrivé qu’un sujet du groupe de CELUI-QU’ON-AIME-BIEN entouré de « spectateurs » se prenne au jeu souhaité par les SÉRIEUX et oublie certaines règles fondamentales. Alors, on peut déborder et s’en rendre compte des fois trop tard! Dans le cas qui nous concerne la problématique est encore plus truquée, on a ici un être construit dans l’absolu et on a un être véridique. Dans cette situation l’être véridique peut être pris en otage à son Innue, ce qui rend le jeu inégal. Ne faut pas tomber dans le tourbillon de leurs fantasmes, car même si nous savons rire, même de nous, ce trait de personnalité n’est pas sans limites!

EN CONCLUSION
Le type SÉRIEUX utilise les farces au niveau du verbe et il ne pardonne pas les écarts de folies antisociales à l’état à jeun! Il les admire sans les autoriser. Comme il n’a pas de pouvoir parce que les gens du groupe de CELUI-QU’ON-AIME-BIEN sont indépendants donc il n’a pas de facilité à manœuvrer! Alors, il utilisera l’un des quatre boutons… ce qui risque de déstabiliser voir même créer des dommages collatéraux à CELUI-QU’ON-AIME-BIEN qui sentiront rapidement le REJET sarcastique et là, la morosité surtout s’il ne peut quitter le milieu facilement.