4 octobre 2008

Doit-on avoir qu'une théorie! Une méthode! Une thérapie!

Quel est l’axe que nous devrions avoir en psychologie de l’éducation en regard du jeu? Uniquement celui de Piaget? Utiliser uniquement votre approche?

Que ce soit en psychologie ou en pédagogie je pense qu’on doit éviter d’avoir qu’un seul maître à penser. Je m’explique!

À moins de faire de la recherche pure, je crois qu’en terme d’intervenant (pédagogue, psychologue, thérapeute, etc.) on devrait voir plusieurs maîtres à penser.

Lorsqu’on est INTERVENANT, le mot le dit, on est sur la « ligne de feu » celle de l’action! Nous devons intervenir avec une panoplie de personnalité composée d'autant de caractères et de besoins.

À mon sens une seule approche ne suffit pas à répondre aux multiples besoins des sujets devant nous. Si ce que je dis n’était pas dans le vrai alors vous auriez qu’une seule méthode pédagogique, qu’une seule approche psychologique, qu’un seul traitement en thérapie! Or ce n’est pas le cas. La raison est évidente c’est qu’une méthode, une approche ou un traitement typique ne s’applique pas avec les mêmes résultats à tous et chacun.

À titre d’exemple : vous avez des sujets qui aiment voir et manipuler des choses pour comprendre, tandis que d’autres préfèrent visualiser la même situation. Vous l’avez probablement tous un jour, réalisé même dans la structure cognitive et intellectuelle d’une seule et même personne on peut retrouver l’exemple cité.

Donc, il faut à tout intervenant connaître (tout au moins sommairement) plusieurs méthode et technique pour bien répondre aux demandes.

Le jeu ne fait pas exception! Il y a diverses approches aussi concernant le jeu… c’est pour cela que j’ai écrit PÉDAGOGIE DU JEU pour essayer de mettre dans des cases les auteurs ayant les mêmes approches souvent expliquées par des mots différents et c’est ainsi que naquit la confusion entre les mots JEU ÉDUCATIF et ce que bon nombre appel encore JEU PÉDAGOGIQUE. Et nous ne parlons que très peu de thérapie dans ma façon d’utiliser le jeu.

Donc nous avons eu plusieurs auteurs qui ont favorisé l’approche ludique, dont les tout premiers, à le faire, vers la fin du Moyen Âge, qui sont, les Jésuites et les Oratoriens.

Par la suite il y a eu des tenants du jeu dans tous les siècles. Au début du XXe siècle, ce fut. Une période très intense et nous avons une grande quantité de spécialistes qui ont témoigné du bienfait du jeu chez l’enfant normal et différent. Puis une grande période de guerre. Cela nous a fait remarquer plus intensivement que les enfants étaient de tristes victimes et en très grand nombre. Pourquoi? Parce qu’avant les guerres se faisaient dans un milieu restreint avec des armes de courtes portées, mais au XXe siècle ce fut tout autre. Il a fallu se pencher sur la récupération d’une quantité incroyable d’enfants blessés et meurtris.

Du même souffle nous avons eu besoin de comprendre d’où naquit les bases de la psychologie moderne. Inutile de vous dire que Piaget en fut la figure de proue. Mais Piaget a très peu parlé du jeu!

Par contre ses recherches tellement micrograduées sur le développement de l’individu, à permis à plusieurs de ses adeptes d’appliquer ses découvertes à une sorte de jeu AXÉ uniquement sur le développement des stades.

L’apport que j’ai apporté au niveau du jeu fut de rhéabilité l’acte ludique! C'est-à-dire de dire et d’écrire que nous avons le droit de jouer pour le plaisir et la gratuité du jeu.

Ce que les psychologues, les pédagogues, les orthopédagogues et les thérapeutes (eux unifient les deux sciences, la leur et celle du ludique) voient dans l’utilisation du jeu c’est un moyen d’apprendre ou un matériel facile pour apprendre. Leur tendance est donc d’orienter tout vers soit des apprentissages spécifiques, soit la connaissance de soi ou de sa société, soit la connaissance d’une matière spécifique.

Or dans cet axe le jeu n’est plus un jeu, mais un exercice!

Ce que je dis c’est préparons l’environnent et laissons l’individu (jeune, ado, adulte et même personne âgée et je dirais tout individu carencé comme déficience, autisme, etc.) nous dire et nous monter ce qu’il sait. Une fois qu’on observe bien la chose, il suffit de modifier l’environnement pour que l’individu aille expérimenter et découvrir ce qu’il ne connaît pas.

Dans un tel contexte, l’individu ne se sent ni jugé, ni obligé et quand on met les individus dans un contexte de non-performance il devient surperformant!

Mon expérience avec les individus cités plus haut me prouve qu’on peut faire jouer tout le monde. Il faut donner à chacun l’impression que son jeu ne lui demande pas une performance spécifique qu’on pourra juger.

Les enfants différents et les personnes âgées sont ceux qui très souvent refusent de jouer, préférant se bercer ou regarder la télé dans un état presque cataleptique et ces mêmes personnes, acceptent de joue si cela semble facile. Si on arrive à faire rire deux ou trois d’entre elles, la partie est gagnée!

Pourquoi? Parce que le plaisir, le rire, et l’absence de jugement de valeur les y invitent.