3 décembre 2007

LE JEU SOCIAL A-T-IL SA PLACE EN CLASSE?

Voici quelques réflexions sur la place du jeu social en classe.

Quels sont les avantages et les inconvénients du jeu de société en classe ?

AVANTAGES
** Permets de vérifier certains apprentissages via certains jeux comme scrabble (connaissances des mots du vocabulaire, etc.) Doc-o-rat (les connaissances générales et constater aussi les lacunes) Monopoly (travail la connaissance achat-vente, mais aussi des stratégies de négos), etc..
** Aide à socialiser avec les droits, mais aussi les devoirs de chacun
** Aide à apprendre à faire :
— des concessions
— attendre son tour
— à contrôler son émotivité
— à contrôler ses colères…, c’est le jeu!
— à comprendre, accepter et appliquer les règles même si elles ne nous favorisent pas toujours* Augmente l’estime de soi et la confiance par des réussites du jeu évidemment si l’enseignant à bien choisit les jeux en regard des objectifs et du niveau de difficulté.
** Aide à préciser et concrétiser certaines stratégies par des jeux comme les dames, les échecs, battleship, etc.
** Développer des habiletés physiques comme pour le jeu de poches, le lancer des dards, etc.


INCONVÉNIENTS
*** Bruyant… dommage, mais c’est ainsi les éclats de rire et le plaisir ne s’énoncent pas, ils s’expriment!
*** Peut démotiver certains élèves fragiles en regard de l’effort à faire pour étudier = l’élève vient à l’école pour jouer. Ici le travail du pédagogue est en cause! C’est à lui de mieux évaluer les jeux et les efforts qu’on devra consentir pour leur réussite.
*** L’utilisation des jeux demande au pédagogue une excellente connaissance de son programme d’enseignement. C’est juste ainsi qu’il pourra choisir judicieusement les jeux afin que ceux-ci répondent à une GÉNÉRALISATION des apprentissages et non pas en simple période de jeu… pour passer le temps.
*** En avoir trop : ce qui donnera le signal que l’étude est relayé au second niveau. Trop de jeu veut dire MAL UTILISÉ et c’est un signal que les élèves décodent facilement d’où l’impression que l’étude et les efforts consentis sont peu ou pas importants.

Quelles sont les stratégies à mettre en place afin d’obtenir un bon climat lors des jeux?

D’abord en diminuant au maximum les INCONVÉNIENTS. Regardons-les un peu…
*** Analyser chaque jeu pour en sortir les objectifs et constater si oui ou non il répond bien aux objectifs du programme d’étude. C’est surtout au tout début un travail fastidieux, mais indispensable, avec un peu de pratique l’analyse du jeu devient relativement facile et rapide à étudier. Si UN élève après une séance de jeu vous dit qu’il vient de MIEUX comprendre ceci ou cela lié aux apprentissages que vous souhaitez le pédagogue vient de gagner la partie!

*** Il faut habileté l’enseignant à comprendre et à utiliser adéquatement la PÉDAGOGIE DE L’INDIRECTE. Le jeu n’est pas, en classe, une simple action à faire… POUR TUER LE TEMPS! Le jeu doit aider à mieux comprendre ce que le verbe tente d’expliquer et que souvent dans la tête de l’élève cela se résume à des mots entendus pendant un cours. Ici le risque c’est que l’élève ne généralise pas ses apprentissages.

*** Le jeu social doit aussi permettre d’exprimer des notions et des concepts appris de façon théorique et qui peuvent être difficiles à généraliser.

BON CLIMAT
C’est la pédagogie de l’indirecte qui va aider à contrôler le climat pour que celui-ci ne dégénère pas en une grosse récréation de je m’en-fous! Personne ne crie, personne ne court, personne ne s’énerve, personne ne brise les jeux, personne n’est insolent! Ces règles peuvent se gérer par l’environnement. Il faut pour apprendre en classe ou par le jeu un minimum de discipline l’anarchie c’est l’anarchie et rien de bon n’en ressort.

Quelqu’un s’énerve dès la première séance et sans appel au calmé il sera retiré! Assis dans un coin où on l’invite À SE REPOSER! Ne jamais sortir un élève du local!!!!!!

Pourquoi parce que le jeu appelle le plaisir et le rire et c’est ça que l’élève peu structuré doit voir et entendre pour constater ce qu’il perd par son comportement inapproprié.

La première fois qu’on retire un élève, il doit se sentir isolé et laissez-le faire plusieurs demandes de retour au jeu avant de l’autoriser. D'abord, il sentira que vous prenez le jeu au sérieux puis l’ensemble du groupe va comprendre tout ce que l’on perd si on ne se conforme pas aux exigences sociales du jeu et ça, ça fait réfléchir!!!

À titre de pédagogue, on a souvent tendance à PARDONNER TROP VITE et tous nos efforts sont à reprendre souvent. Mais ne jamais oublier que même si c’est une période de jeu c’est aussi et surtout une période d’apprentissage social important.

À quels moments doit-on laisser jouer selon la température ou dans le but de récompense?

A) LA TEMPÉRATURE
Les journées de grosses tempêtes où le niveau de concentration tant du pédagogue que des élèves est faible et que tout semble lourd et difficile, c’est assurément un jour où il y aura des jeux. Mais ATTENTION il faut les préparer sans la présence des élèves… c’est aussi l’un des principes de la pédagogie de l’indirecte créer un environnement. Alors, j’attends que les élèves aillent en atelier ou en récréation et je prépare la classe. À leur retour c’est la joie et là on peut jouer… sérieusement

B) POUR RÉCOMPENSER
Il y a des moments où les élèves travaillent super bien… le dire c’est une chose, mais leur donner une période de jeu en fin de journée qu’elle délice!

Je ne dis jamais d’avance qu’on aura une période de jeu ni ne répond si on en sollicite. Pourquoi? Le jeu doit être spontané et gratuit c’est sa structure même sinon c’est du travail. S’il est inscrit à la maquette horaire il n’est plus spontané et gratuit c’est devenu une OBLIGATION qui dénature le goût de jouer et il devient une autre matière au même titre que les maths et le français, etc..

Par contre, utiliser avec parcimonie le jeu est bénéfique!

Y a-t-il une quantité idéale de séances de jeu?
Cela dépend des groupes! Plus les élèves du groupe ont des difficultés ou de gros problèmes d’apprentissage, plus ils ont des instabilités émotives, plus il y a dans le groupe des immigrants de langues autres que la majorité, plus les séances peuvent être nombreuses si elles respectent la première raison importante voir primordiale pour utiliser le jeu en classe à savoir : avoir été analysé par le pédagogue qui en arrive à trouver que ce jeu correspond à des objectifs de son programme d’étude.

Pourquoi parce que ce pédagogue leur aura choisi des jeux où l’élève aura l’impression de pouvoir réussir donc augmentation de l’estime de soi. Une fois ce sentiment installé il sera alors plus facile d’apprendre autre chose.

1 novembre 2007

LE JEU PÉDAGOGIQUE QUI EST-IL?

Le jeu pédagogique est un jeu très hermétique, il ne possède que des consignes fermées. C’est-à-dire qu’il ne répond que par la réelle compétence du joueur et donc mettra en évidence sa performance face à telles ou telles connaissances.

C’est en fait une sorte d’examen de ses connaissances. Le joueur pour s’adonner à un jeu pédagogique aura en fait passé par les étapes du jeu ludique qui va à la découverte de la connaissance puis il franchira les étapes reliées au jeu éducatif qui mettra des règles à son exploration ludique pour enfin, pouvoir démontrer socialement ses compétences toujours en regard d’une connaissance qu’il veut acquérir.

En gros, c’est ce que fait le jeu pédagogique. Le pédagogue doit donc le voir et le considérer comme un examen ou un préexamen peu ou pas menaçant qui annonce les compétences du joueur ou ces incompétences.

Pour qu’il soit efficace, il faut donc qu’il soit utilisé après un apprentissage précis et théorique. Par la suite, le jeu pédagogique va démontrer ce qui est acquis ou pas et même, à cause de l’influence des pairs-joueurs, augmenter ses connaissances.

L'IMPACT SE SITUE À TROIS NIVEAUX!

NIVEAU DE L’ÉLÈVE NORMAL
Ici, le jeu pédagogique est un autre moyen pédagogique pour concentrer et raffermir les connaissances acquises. C’est carrément un examen d’un autre genre. Pour le pédagogue c’est un moment privilégié où il peut observer calmement et efficacement le degré de contrôle des acquis souhaités.

NIVEAU DE L’ÉLÈVE NORMAL MOMENTANÉMENT EN DIFFICULTÉ
Il arrive parfois qu’un élève éprouve des difficultés momentanées face à telle ou telle discipline. Ce qui met l’élève dans une situation de sous-apprentissage comme si rien ne voulait entrer dans sa tête, une sorte de blocage très circonscrit. C’est alors que le jeu peut facilement dénouer cette tension, car le jeu sous-tend un acte magique et si en plus le contexte où il s’exécute est un contexte SANS JUGEMENT DE VALEUR l’élève pourra probablement, avec la réaction des autres joueurs faire ce que j’appelle UNE RESTRUCTURATION DE SES CONNAISSANCES. Si on peut lui permettre cela alors, le blocage s’élimine et « le joueur semble comprendre mieux »! En fait, il vient d’intégrer la connaissance souhaitée.

NIVEAU DES ÉLÈVES EN DIFFICULTÉ D’APPRENTISSAGE
C’est une médecine très intéressante, car elle enlève la lourdeur de la compétence de sur le joueur et celui-ci va s’y adonner sans réaliser qu’il passe un examen. Très souvent pour les élèves en difficulté la peur de l’examen les congèle littéralement, leur tête semble se vider de tout contenu pour faire place à un sentiment de nuage ou d’ouate (coton) et leurs oreilles se mettent à siller. C’est la panique et comme les échecs sont très nombreux dans leur parcours scolaire c’est comme une norme qu’on ne peut plus contrer.

Par contre si je joue ce n’est pas sorcier! Je ne crains pas de jouer et je risque même d’être bon. Quant au pédagogue il peut apporter plein de correctifs dans ses cours qui eux favoriseront l’apprentissage souhaité et qu’on ira à nouveau contrôler avec le jeu. Par la suite lorsque le sujet démontre un bon potentiel de connaissance de la discipline il suffira de faire un examen en lui démontrant que c’est la même chose que le jeu. Le tour sera joué et l’élève sera mis sur les rails du progrès. Par contre avec cette façon d’intervenir on comprendra facilement que cela demande DU TEMPS…!

19 septembre 2007

LE JEU EST UN ENSEMBLE DE PARADOXES EN SOI

Pour ceux qui voient dans le jeu juste un aspect qu’on peut nommer PARADOXE, je répondrai que : OUI, mais pas juste UN paradoxe! Il est paradoxe pour toute personne qui vieillit! Dont certains plus vites que d’autre. Il y a donc les vieux qui au fil du temps le sont devenus et ce que je nomme amicalement les jeunes vieux de la société.

Celui qui ne vieillit pas dans son cœur, dans ses émotions, dans ses passions, dans ses pensées est semblable à l’enfant, un enfant raisonnable et nul n’est besoin pour lui de se faire faire des nuances nées de la distinction mal habile entre le jeu et la réalité. Il sait pertinemment bien ou est le jeu et où débute le réel?

Sauf que celui (et c’est une bonne majorité) qui a été « briefé », récupéré par une société intellectuelle uniquement, par le système scolaire redevable à cette même société, vit que de son intellectuel et uniquement pour celui-ci. Ignorant qu’il a déjà eu des émotions, de la paix de l’âme et de la joie de vivre à l’époque dilatente ou il était enfant sans toutes ses responsabilités vraies ou fosses à laquelle il a bien voulu s’obliger?

Quant au fait que tout n’est pas un jeu, l’individu est le seul maître dans ce domaine. Même les pires gibiers de potence jouent et aiment jouer avec la loi la légalité et la justice donc personne ne peut dire qui va jouer, qui doit jouer et comment à moins d’aimer jouer au ridicule! Alors, celui qui joue sait très bien quand le jeu se termine… il se termine lorsque l’émotion et le désir de départ n’y sont plus! Même chez les tout-petits on voit lorsque les enfants décrochent.

Par contre en groupe ce même individu peut avoir des problèmes à percevoir la fin, le décrochage dû au dynamisme et à l’énergie émise par le groupe d’où la nécessité d’avoir une sorte de chef (leader) capable de détecter cette situation.

Pourquoi cette variable? C’est que certaines personnes vivent de l’énergie collective (on voit bien cela dans les mouvements de foule) ce qui les entraîne comme une « Wake up » cette drogue qui vous fait oublier la fatigue, dans un mouvement presque sans fin. Le joueur ne joue pas, il contre réagis, porté par le mouvement sans considérer ses propres besoins, ses propres désirs, ses propres émotions.

Si cela est vrai pour certains joueurs compulsifs, c’est aussi vrai pour certains chefs de jeu qui n’ose pas intervenir sous prétexte qu’il va brimer certains joueurs en réagissant sur leur rythme. Mettre fin à une activité ludique est très important pour apprendre justement la différence entre jeu et réalité et ne pas le faire, nuirait à beaucoup d’autres apprentissages tel qu’apprendre à mettre fin à une activité… apprendre le détachement… etc.

26 août 2007

POURQUOI LES JEUX SONT-ILS INDISPENSABLE DANS LA CLASSE?

Voilà une question qui revient souvent lorsque je fais des animations! La réponse repose sur l’évolution de l’enfant.

C’est essentiellement pour aider un enfant à structurer et développer ses réflexes archaïques afin que ceux-ci deviennent des schèmes, il est donc préférable de passer par le vécu de l’enfant. Le cerveau de l’enfant à la naissance ne fonctionne pas sur tous les plans, comme son nom l’indique, il réagit (réflexe) à son environnement. Plus il sera stimulé dès sa naissance plus ses réflexes archaïques agiront et plus vite ils établiront un réseau efficace servant à établir un système nerveux normal. De là, découlera tout un raffinement de réflexes qui apparaîtront comme une action automatique liée de manière innée à une fonction initiale, mais qui se répète de façon indifférenciée quelles que soient les circonstances. Ces nouveaux réflexes deviennent donc des schèmes.

Le schème étant une nouvelle structure, il se donne pour fonction de structurer la connaissance ou l’entité abstraite qui correspond à la structure de l’action, c’est dans le langage populaire ce qui est dit « trait d’intelligence ». C’est avec le schème que se développera le processus qui traite de l’information reçue pour en tirer des renseignements qui permettent de contrôler efficacement l’environnement.

IMPORTANT! La répétition des schèmes est importante, car elle sert à le complexifier par l’ajout d’autres schèmes qui sont intégrés vers le développement cognitif ou l’apprentissage.

L’élément le plus apte à cette répétition, c’est le jeu dirigé.

Ce processus est vrai jusqu’à TROIS ANS ENVIRON. D’où l’importance de faire « jouer », dirons-nous sous réserve, de façon structurée les poupons.

Après trois ans, on devrait diminuer les « jeux » qui sont en fait des activités dirigées pour permettre des jeux ludiques seulement, MAIS dans un cadre précis qui est la pédagogie ludique.

Tous ses coins de jeux devraient être laissés au libre arbitre du joueur comme défini dans le jeu ludique

Y A-T-IL UN AGE "DÉBUT ET FIN" POUR UTILISER LE JEU?

Une question que je me pose au sujet du contenu de votre site est l'age auquel s'adresse la pédagogie par le jeu que vous prônez et le public concerné

Dans l'école française, le jeu ludique est admis jusqu'à 5-6 ans. Au-delà, les instructions officielles de l'Éducation nationale française prônent clairement les jeux éducatifs et surtout les jeux pédagogiques. La Maison des Jeux est plutôt sur une base de partage play/game et prône la pratique d'un jeu libre et gratuit (autour de jeux de compétitions à règles, jeux de plateau) au sein de l'école, indépendamment des disciplines scolaires, ce qui ne va pas sans heurter certaines sensibilités institutionnelles. Un de mes problèmes est de montrer que cette pratique est bénéfique aux enfants, non pas en remplacement des autres pratiques ludiques, mais en complément. Si sur le plan sociologique, cela ne pose guère de problème à montrer, au niveau psychologique il semble que je sois un peu juste côté arguments, notamment parce que j'ai trouvé beaucoup de choses chez le développement du jeune enfant et très peu sur les enfants de plus de 6 ans. Ma pratique scolaire en tant qu'instituteur m'a montré que le besoin de jeux des enfants fréquentant l'école élémentaire est grand encore, mais cet argument empirique est de peu de poids face à l'institution...

Voici donc ma réponse…
Le contenu de mon site s’adresse en fait à tous les âges.

J’ai commencé mes recherches avec des enfants déficients intellectuels moyens. Pourquoi parce qu’avec eux on voit sans interprétation ce qui se passe réellement dans la tête d’un enfant dit normal… les difficultés, le mode fonctionnement dans l’action, etc.

Puis, une fois que mes hypothèses semblaient étoffées de raisons probantes, j’ai été vérifier toute ma philosophie auprès d’enfants dits normaux, d’ados, et des personnes du troisième âge. La clé du succès en pédagogie du ludique,: savoir utiliser un verbal adapté d’une part et d’autre part avoir des médiums qui répondent aux diverses clientèles

La raison pour laquelle cela n’est pas très bien exprimé c’est que je suis à travailler à mon 5e livre en pédagogie du jeu. Les maisons d’édition ne sont pas très chaudes avec les web!!! Alors, je ne voulais pas trop préciser pour garder un peu de nouveauté au prochain livre qui traitera du jeu de 0 à 99 ans!!!! En fait sur le site tout est, un peu généralisé, le spécifique étant dans les livres.

9 août 2007

JEU ET DÉFICIENCE INTELLECTUELLE

J’ai vu sur votre site que dans la formation sur le jeu et ses secrets vous parlez du jeu comme moyen d’aider au développement des enfants déficients intellectuels.

**Pouvez-vous m’aider à situer le jeu dans le processus éducationnel de l’enfant et du jeune déficient intellectuel selon le type et le niveau du jeu?

** Comment analyser les jeux en fonction de leur utilisation éducative ou pédagogique?

** Quels sont les jeux possibles avec les enfants déficients

o Comment doit-on mener les jeux pour qu’ils soient efficaces
o Pourquoi choisir celui-ci plutôt que celui-là
o Quels sont les objectifs visés.
o Peut-on s’attendre à des résultats


Je dirais comme explications globales que le jeu n’aide pas à développer l’enfant déficient intellectuel, il sert de MOYEN pour lui permettre d’appréhender le monde. Il l’aide à apprendre selon son rythme et ses besoins spécifiques. Il suit en quelque sorte son niveau de compréhension ce que, nous adulte instruit et surtout très intelligent, ne pouvons plus comprendre cette forme de raisonnement primitive. Même si nous essayions de retourner dans nos souvenirs sur les débuts de notre période d’apprentissage formel, il n’est pas acquis que cela serait efficace.

Le jeu est donc un excellent MOYEN pour permettre à l’enfant déficient intellectuel d’acquérir des compétences et aussi de nous permettre une observation comportementale efficace, puisque nous voyons comment il réagit et donc qu’il apprend.

Si le joueur quel qu’il soit, ne se sent pas habileté à faire tels ou tels jeux il considèrera ce nouveau jeu comme peu ou pas intéressant. C’est notre cas vous et moi et à plus forte raison si on est un enfant. Cette dimension du jeu relié à l’émotivité et à sa compétence est un atout important en pédagogie. Lorsque j’ai pu confirmer cela, c’est alors que je me suis mise à étudier le jeu par le biais d’enfant déficient mental moyen parce qu’avec eux on le voit très bien. Dû à leur naïveté, bien sûr, et au fait qu’ils demandent plus de temps pour analyser les demandes qu’on leur fait le pédagogue peut constater et même voir le cheminement cognitif que cet enfant fait avant d’en arriver à une quelconque réponse.

Pourquoi ne voit-on pas la même chose chez le jeune enfant? Uniquement parce que le sujet intelligent réagit et trouve une réponse rapidement sans nécessairement montrer toutes les étapes qu’il parcourt pour y arriver.

C’est aussi la raison, pourquoi on n’a pas à faire des choix de jeu, mais bien mettre l’enfant déficient intellectuel devant une panoplie de jeu et de jouet qui soit le plus varié possible (ludique, éducatif, pédagogique, construction, assemblage, sériation, etc.)? Le joueur vous dira ceux où il est compétent et ceux dont il ne se sent pas compétent pour les faire.

Vous voilà avec deux résultats l’un qui suffit d’observer pour comprendre le cheminement de l’enfant déficient intellectuel et l’autre ou il vous faudra travailler à faire acquérir les pré-requis nécessaires afin d’augmenter son bagage de connaissance

Pour l’enfant déficient intellectuel « le jeu est plus qu’une occupation primordiale de l’enfant » c’est aussi, nous l’avons déjà dit, son MOYEN de comprendre donc c’est un élément important dans son processus d’éducation et il n’y a pas de type de jeu particulier ni de niveau spécial si ce n’est que de présenter des jeux que l’enfant déficient intellectuel peut réaliser de par lui seul.

Je préfère donner à l’enfant déficient intellectuel un jeu en lui expliquant les points cruciaux (du type où est le bouton de commande, doit-on tourner ou tirer… etc.) pour qu’il puisse jouer sans qu’il y ait de bris. Le reste, il doit le découvrir, car si on lui dit QUOI FAIRE et COMMENT FAIRE il ne deviendra qu’un exécutant plus ou moins doué. Les résultats seront peut-être intéressants, mais l’apprentissage sera exactement comme si on le mettait dans une classe régulière, il ne comprendra presque rien! Pire nous n’aurons pas d’indices pour nous dire où sont ses lacunes.

Comme tout être vivant si la résolution de problème demande un questionnement et que la découverte de la réponse est sollicitée et encourager l’enfant déficient intellectuel sera enclin à découvrir LA réponse. Alors là vous aurez des résultats mesurables et quantifiables.

13 juillet 2007

MODIFIER OU PAS UN JEU TRADITIONNEL

Ai-je le droit, en tant qu'enseignante, de modifier les règles d'un jeu traditionnel comme le jeu de cartes de la Bataille à des fins didactiques et de l'appeler encore Bataille ?

Voilà une question qui doit nous faire réfléchir sur les besoins de la pédagogie et sur l'influence que nous voulons avoir sur les apprentissages des apprenants.

D’abord comme pédagogue vous devez transmettre – c’est là une grande partie de votre raison d’être – ce que votre société juge pertinent pour ses enfants. Ceci étant dit on devrait comme pédagogue s’assurer que les enfants connaissent leurs traditions du moins celles maintenues par leur société respective. Ici on doit s’assurer que tous les enfants savent bien ce qu’est le jeu de cartes de la Bataille.

Ainsi, on évite toutes confusions possibles. Une fois cela fait, le pédagogue pourra en toute liberté « modifier » le jeu pour d’autres fins tout en gardant l’essence même du jeu. Quant à son appellation, je crois qu’il serait judicieux de faire preuve de créativité, ne serait-ce que pour l’exemple!.

D’autre part comme le message est clair et que c’est un jeu semblable au jeu de cartes de la Bataille l'apprenant quelqu'il soit ne sera pas dupe et il fera la différence.

Je vais vous donner un exemple pour illustrer mon propos.

Le Monopoly!
C’est un jeu qui fut de toutes les familles québécoises de la génération des années 60-70. Longtemps depuis la conquête des Anglais les « canadiens-français », étaient snobés par le milieu des affaires. No French Canadian in the bisness! L’argent disait-on ici était anglais qu’on nommait juste canadien! Puis arrive le jeu du Monopoly! Un jeu qui aide à comprendre les finances et ce fut un vrai raz-de-marée et toutes les familles en voulaient un. Quelques années plus tard (30-35 ans) le succès ne diminue pas.

Au fil des années, nous aurons des drames comme ceux que nous venons d’expliquer et pour en citer qu’une autre et non la moindre prenons la crise du sida.

Un groupe de jeunes médecins un peu désemparé par l’ampleur du sida et les risques probants que les ados en soient les principales victimes, pense donc à « modifié » le jeu Monopoly pour mieux informer. Je dirais même pour informer à leur niveau.

Malheureusement, leur créativité n’était pas aussi forte que leur désir de protéger et le jeu fut nommé LE MONOPOLY DU SIDA. Comme si les ados étaient à ce point illettrés qu’il faille s’assurer à double trait qu’ils comprennent. Quel manque de créativité!!!! Mais ni les enfants ni les ados ni les adultes ne furent dupes, tous savaient très bien que ce jeu était une modification du vrai.

Le Monopoly de par sa constituante attire certains joueurs. Si au lieu de vendre/acheter des terrains et autres choses, pourquoi pas informer sur ce qu’est le sida et apprendre comment s'en protéger, etc.

Bien sûr on a modifié un jeu et pas à peu près, mais si cette modification peut faire réfléchir et permettre de modifier des comportements dangereux pour la santé, pouvons-nous prétendre en tout bien tout honneur qu’on ne doit pas modifier un jeu de type traditionnel.

Pour moi poser la question c’est d’y répondre!

J’ajouterais par contre, que quel que soit la raison qui nous pousse à modifier des jeux, cette modification doit impérativement conserver intact le ludisme du jeu de base.

6 juillet 2007

LA SÉCURITÉ PÉDAGOGIQUE!!!

Ceux qui dénigrent le jeu qui le considère frivole ou déplacé à l’école si on y regarde de près c’est souvent des pédagogues qui manquent de sécurité. En effet il arrive souvent qu’en pédagogie, on ne pense pas à ADAPTER les choses, on prend tout pour acquis se cachant derrière « si j’ai appris ainsi… j’enseigne ainsi! »

Comme tout évolue très vite, un bon pédagogue devrait être d’abord et avant tout une personne versatile capable tel un caméléon de s’adapter à tous les milieux. Alors là il pourrait adapter le jeu, soit à l’aide d’un niveau de langage plus pertinent, soit par l’action mieux ciblée en regard de l’âge du joueur, soit par la dynamique même de certain jeu qu’il pourrait associer à un enseignement spécifique. Ainsi le jeu ne serait plus l’action unique de l’enfant ou le contraire du travail! En fait si on comprend bien les réticences des pédagogues il nous suffit de leur parler que de PLAISIR et là on contourne toutes les notions erronées du jeu qui ne s’adresse qu’aux enfants ou à ceux qui ne veulent pas travailler!

Alors par ce biais aucun pédagogue ne peut être contre la vertu à savoir que l’ados, l’adulte et même le 3e âge aiment connaître des choses par…plaisir! Le plaisir est un ardent besoin, le plus grand des désirs de toute personne qui vit. Alors si on apprenait à adapter le jeu l’école, on aurait peut-être (assurément) moins de cas d’échecs, on aurait moins dans notre société des adultes désoeuvrés ou de p’tits vieux désabusés qui n’attendent que la mort.

Passant par le biais du plaisir, on dévierait l’intellectuel débat sur les qualités que devrait avoir le jeu.

On pourrait aussi mieux leur faire admettre que le jeu, cette chose plaisante est un besoin, un désir, une émotion, une passion tout sauf intellectuel.

Que le jeu est une entité avec toutes les parties qu’on vient d’énoncer et qu’il ne sert à rien de vouloir le rendre à l’image d’un seul agent qu’il soit agent de plaisir, agent de jeu, agent de savoir, agent d’apprentissage, agent de loisirs, agent de détente, agent d’occupation ou agent de tout et de rien. Prendre cette tangente ne réussira qu’a faire éclater son entité au lieu de se servir de son dynamisme qui est essentiellement celle de jouer de découvrir d’explorer avec grand plaisir pour en arriver à comprendre ce qui de prime abord ne nous semble pas explicite.

Le malheur du terme JEU c’est qu’il ne veut pas dire grand chose maintenant que dans la langue française plus que dans d’autres langues. La langue française, l’a associé à un éventail d’objets ou d’actions aussi diverses que le jeu de carte et le jeu de la roulette russe. Les linguistes parlent d’un « mot-valise » et dans le cas du mot jeu c’est comme un prototype de ce mot-valise.

Un ami qui travaillait à l’office de la langue française avait l’habitude de dire, en parlant des gens, qu’ils se bornaient à de vieilles définitions. « Tous les gens qui soient-ils veulent avoir raison même si seulement eux et eux seuls connaissent la profondeur des mots qu’ils utilisent »

Cette réflexion je l’ai un peu traduite ainsi à mes étudiants » chacun vient au monde avec une paire de lunette aux verres teintés ce qui donne au début de sa vie un regard uniforme sur les choses mais en vieillissant chacun veut un regard personnel sur les gens et les choses. Alors il commence à teinter ses lunettes de la couleur qui répond le mieux à son profil (back ground) c’est ainsi que :

*** le sportif voit le jeu comme une action compétitive aux couleurs des règles qui régissent les sport : répétitions d’actions, compétitions, corrections, etc.

*** le technicien en loisirs voit le jeu comme un moyen d’occupation aux couleurs de la détente et de la farniente

*** le pédagogue voit le jeu comme un apprentissage à faire et à réussir aux couleurs de l’effort obligatoire supposément nécessaire pour apprendre, au développement obligatoire de l’intello sans égard aux autres dimensions de la personnalité…sinon, ce n’est pas sérieux!

On pourrait décliner ainsi pas mal de choses sur le sujet, mais disons plutôt que le pédagogue ludique voit le jeu non pas avec ses lunettes teintées mais à travers un kaléïdoscope et ce n’est pas évident de croire que cela est possible pour tous les pédagogues ni tous les communs des mortels!!!!!!!

Quant à l’aspect de PARADOXE dans le jeu, il est le propre de quelqu’un qui vieillit! Ce que je nomme amicalement les jeunes-vieux de la société.

Celui qui ne vieillit pas dans son cœur, dans ses émotions, dans ses passions, dans ses pensées est semblable à l’enfant, il est de fait un enfant raisonnable et nul est besoin pour lui de se faire faire des nuances nées de la distinction mal habile entre le jeu et la réalité. Il sait pertinemment bien ou est le jeu et ou débute le réel.

Sauf que celui, et c’est une bonne majorité, qui a été « brieffer », récupéré par le système scolaire, vie que de son intellectuel et uniquement pour celui-ci. Ignorant qu’il a déjà eu des émotions, de la paix de l’âme et de la joie de vivre à l’époque dilatente ou il était enfant sans toutes ses responsabilités vrais ou fosses à laquelle il a bien voulu s’obliger.

Quant au fait que tout n’est pas un jeu, l’individu est le seul maître dans ce domaine. Même les pires gibiers de potence jouent et aiment jouer avec la loi la légalité et la justice donc personne ne peut dire qui va jouer, qui doit jouer et comment à moins d’aimer jouer au ridicule! Alors celui qui joue sait très bien quand le jeu se termine… il se termine lorsque l’émotion et le désir de départ n’y est plus! Même chez les tous petits on voit lorsque les enfants décrochent.

Par contre en groupe ce même individu peu avoir des problèmes à percevoir la fin le décrochage dû au dynamisme et à l’énergie émise par le groupe d’où la nécessité d’avoir un leader capable de détecter cette situation.

Pourquoi cette variable? C’est que certaines personnes vivent de l’énergie collective, on le voit bien cela dans les mouvements de foule, ce qui les entraîne comme un « wake up » cette drogue qui vous fait oublier la fatigue, dans un mouvement presque sans fin. Le joueur ne joue pas il contre réagi porter par le mouvement sans considérer ses propres besoins, ses propres désirs, ses propres émotions.

Si cela est vrai pour certains joueurs compulsifs c’est aussi vrai pour certain leader de jeu qui n’ose pas intervenir sous prétexte qu’il va brimer certains joueur en réagissant sur leur rythme. Mettre fin à une activité ludique est très important pour apprendre justement la différence entre JEU et RÉALITÉ et ne pas le faire, nuirait à beaucoup d’autres apprentissages tel qu’apprendre à mettre fin à une activité… apprendre le détachement… etc.

LA PLACE DU JEU À L'ÉCOLE PRIMAIRE

Quelle est la place du jeu dans les apprentissages en général à l'école primaire?
Pour quels apprentissages?
La mise en oeuvre du jeu?
Est-il toujours efficace?
Comment varier les approches?

Le jeu devrait avoir 3 places précises au primaire :
1. permettre d’explorer des notions et des concepts souvent trop abstraits.
2. permettre d’expérimenter ou d’appliquer les notions et les concepts découverts.
3. permettre de vérifier (jeu pédagogique) tel un test si ceux-ci sont acquis.

Quand un pédagogue comprend bien l’apport du jeu dans l’apprentissage par le biais de la pédagogie ludique celui-ci est capable de faire découvrir les notions et les concepts puis par la suite, il les explique en y mettant des mots qui souvent auraient été trop abstraits avant. Alors, les notions et les concepts seront non seulement compris, mais mieux intégrés dans le bagage académique de l’élève qui pourra par la suite généraliser ses appris.

Contrairement à une éducation axée sur la mémoire (apprendre par cœur et réciter) tandis que l’ approche ludique met en place des stratégies de résolution de problèmes faisant appel à plusieurs stratégies comme pouvoir analyser, pouvoir comparer, pouvoir associer, rechercher des réponses, etc.

Par contre, le jeu sera efficace seulement si c’est vraiment un jeu c’est-à-dire que l’on accepte que le PLAISIR soit d’abord et avant tout la constituante du jeu et que le travail fourni en joueur soit GRATUIT dans le geste et l’action. Il ne faut pas tout récupérer au profil de l’esthétisme ou de l’impératif de noter le travail!!!! L’absence du PLAISIR et de la GRATUITÉ fait du jeu un simple exercice avec tout ce que cela comporte de JUGEMENT DE VALEUR.

Pour varier les approches, il faut doser les périodes obligatoires d’apprentissage formel et structuré et les périodes d’apprentissage ludique.

Je vous donne rapidement un exemple.

Je veux faire comprendre les additions aux élèves qui n’ont jamais entendu parler de cela. Je vais donner à chacun des objets pour cette fois je vais parler de fruits, le médium, en fait, est peu important. Je donnerai 2 pommes, 2 bananes, 3 oranges et 2 petits napperons de papier.

Voici donc ce que ce prof fera…

1. Peux-tu mettre les pommes sur un napperon?
2. Mets les bananes sur l’autre napperon!
3. Qui peut me dire combien il y a de fruits sur les napperons?
Le prof tout en donnant la consigne se dirige vers un élève et pointe chaque fruit en les comptant a haute voix : 1-2-3-4.
Bravo! Tu as bien compté!
4. Le prof mettra alors une petite croix entre les deux napperons (+) « Voilà tu as 2 pommes plus (+) 2 bananes cela fait… ici le prof mettra le symbole =… = 4 fruits
5.Alors le prof fait réaliser qu’on vient d’additionner…..
6. Est-ce qu’on a utilisé tous les fruits que je t’ai donnés?… Non!
7. Alors si je te donne un autre napperon peux-tu les mettre dessus?
8. Pour les additionner aux autres fruits qu’est-ce qu’on doit faire? … et là dès qu’un élève dit mettre un « plus » ou bien mettre une « croix » le prof lui donne un (+)
9. Ici, il y aura une autre attrape, car si l’élève met les oranges après = on devra questionner pour lui faire constater la difficulté. Donc on additionne avant de mettre le signe égal qui lui signifie « je vais vous donner la réponse »

On peut faire cela avec pas mal de notions et de concepts c’est une question de créativité et de réflexion différente sur la pratique pédagogique. Comme on le constate, si on fait ce petit jeu quelques fois l’élève développera une façon différente d’aborder les maths parce qu’il sera obligé de développer des stratégies de recherche… pas mal!!!!!



LA SÉCURITÉ PÉDAGOGIQUE!!!

Ceux qui dénigrent le jeu qui le considère frivole ou déplacé à l’école si on y regarde de près c’est souvent des pédagogues qui manquent de sécurité. En effet, il arrive souvent qu’en pédagogie, on ne pense pas à ADAPTER les choses, on prend tout pour acquis se cachant derrière « si j’ai appris ainsi… j’enseigne ainsi! »

Comme tout évolue très vite, un bon pédagogue devrait être d’abord et avant tout une personne versatile capable telle un caméléon de s’adapter à tous les milieux. Alors là il pourrait adapter le jeu, soit à l’aide d’un niveau de langage plus pertinent, soit par l’action mieux ciblée en regard de l’âge du joueur, soit par la dynamique même de certain jeu qu’il pourrait associer à un enseignement spécifique. Ainsi, le jeu ne serait plus l’action unique de l’enfant ou le contraire du travail! En fait si on comprend bien les réticences des pédagogues il nous suffit de leur parler que de PLAISIR et là on contourne toutes les notions erronées du jeu qui ne s’adresse qu’aux enfants ou à ceux qui ne veulent pas travailler!

Alors par ce biais aucun pédagogue ne peut être contre la vertu à savoir que l’ado, l’adulte et même le 3e âge aiment connaître des choses par…plaisir! Le plaisir est un ardent besoin, le plus grand des désirs de toute personne qui vit. Alors si on apprenait à adapter le jeu l’école, on aurait peut-être (assurément) moins de cas d’échecs, on aurait moins dans notre société des adultes désoeuvrés ou de p’tits vieux désabusés qui n’attendent que la mort.

Passant par le biais du plaisir, on dévierait l’intellectuel débat sur les qualités que devrait avoir le jeu.

On pourrait aussi mieux leur faire admettre que le jeu, cette chose plaisante est un besoin, un désir, une émotion, une passion tout sauf intellectuel.

Que le jeu est une entité avec toutes les parties qu’on vient d’énoncer et qu’il ne sert à rien de vouloir le rendre à l’image d’un seul agent qu’il soit agent de plaisir, agent de jeu, agent de savoir, agent d’apprentissage, agent de loisirs, agent de détente, agent d’occupation ou agent de tout et de rien. Prendre cette tangente ne réussira qu’a faire éclater son entité au lieu de se servir de son dynamisme qui est essentiellement celle de jouer de découvrir d’explorer avec grand plaisir pour en arriver à comprendre ce qui de prime abord ne nous semble pas explicite.

Le malheur du terme JEU c’est qu’il ne veut pas dire grand-chose maintenant que dans la langue française plus que dans d’autres langues. La langue française, l’a associé à un éventail d’objets ou d’actions aussi diverses que le jeu de cartes et le jeu de la roulette russe. Les linguistes parlent d’un « mot-valise » et dans le cas du mot jeu c’est comme un prototype de ce mot-valise.

Un ami qui travaillait à l’office de la langue française avait l’habitude de dire.en parlant des gens qu’ils se bornaient à de vieilles définitions. « Tous les gens soient-ils veulent avoir raison même si seulement eux et eux seuls connaissent la profondeur des mots qu’ils utilisent »

Cette réflexion je l’ai un peu traduite ainsi à mes étudiants » chacun vient au monde avec une paire de lunettes aux verres teintés ce qui donne au début de sa vie un regard uniforme sur les choses, mais en vieillissant chacun veut un regard personnel sur les gens et les choses. Alors, il commence à teinter ses lunettes de la couleur qui répond le mieux à son profil (back ground) c’est ainsi que :

ÿ le sportif voit le jeu comme une action compétitive aux couleurs des règles qui régissent les sports : répétitions d’actions, compétitions, corrections, etc.

ÿ le technicien en loisirs voit le jeu comme un moyen d’occupation aux couleurs de la détente et du farniente

ÿ le pédagogue voit le jeu comme un apprentissage à faire et à réussir aux couleurs de l’effort obligatoire supposément nécessaire pour apprendre, au développement obligatoire de l’intello sans égard aux autres dimensions de la personnalité…sinon, ce n’est pas sérieux!

On pourrait décliner ainsi pas mal de choses sur le sujet, mais disons plutôt que le pédagogue ludique voit le jeu non pas avec ses lunettes teintées, mais à travers un kaléidoscope et ce n’est pas évident de croire que cela n’est possible pour tous les pédagogues ni tous les communs des mortels!!!!!!!

Quant à l’aspect de PARADOXE dans le jeu, il est le propre de quelqu’un qui vieillit! Ce que je nomme amicalement les jeunes vieux de la société.

Celui qui ne vieillit pas dans son cœur, dans ses émotions, dans ses passions, dans ses pensées est semblable à l’enfant, il est de fait un enfant raisonnable et nul n’est besoin pour lui de se faire faire des nuances nées de la distinction mal habile entre le jeu et la réalité. Il sait pertinemment bien où est le jeu et ou débute le réel.

Sauf que celui, et c’est une bonne majorité, qui a été « briefer », récupéré par le système scolaire, vie que de son intellectuel et uniquement pour celui-ci. Ignorant qu’il a déjà eu des émotions, de la paix de l’âme et de la joie de vivre à l’époque dilatente ou il était enfant sans toutes ses responsabilités vraies ou fosses à laquelle il a bien voulu s’obliger.

Quant au fait que tout n’est pas un jeu, l’individu est le seul maître dans ce domaine. Même les pires gibiers de potence jouent et aiment jouer avec la loi la légalité et la justice donc personne ne peut dire qui va jouer, qui doit jouer et comment à moins d’aimer jouer au ridicule! Alors, celui qui joue sait très bien quand le jeu se termine… il se termine lorsque l’émotion et le désir de départ n’y sont plus! Même chez les tout-petits on voit lorsque les enfants décrochent.

Par contre en groupe ce même individu peut avoir des problèmes à percevoir la fin le décrochage dû au dynamisme et à l’énergie émise par le groupe d’où la nécessité d’avoir un leader capable de détecter cette situation.

Pourquoi cette variable? C’est que certaines personnes vivent de l’énergie collective, on le voit bien cela dans les mouvements de foule, ce qui les entraîne comme une « wake up » cette drogue qui vous fait oublier la fatigue, dans un mouvement presque sans fin. Le joueur ne joue pas il contre réagi porter par le mouvement sans considérer ses propres besoins, ses propres désirs, ses propres émotions.

Si cela est vrai pour certains joueurs compulsifs, c’est aussi vrai pour certains leaders de jeu qui n’ose pas intervenir sous prétexte qu’il va brimer certains joueurs en réagissant sur leur rythme. Mettre fin à une activité ludique est très important pour apprendre justement la différence entre JEU et RÉALITÉ et ne pas le faire, nuirait à beaucoup d’autres apprentissages tel qu’apprendre à mettre fin à une activité… apprendre le détachement… etc.

20 juin 2007

PARTISANE D'UNE PÉDAGOGIE DU LUDIQUE...

QUESTION:
En quatrième de couverture de vos livres, on vous qualifie de "partisane d'une pédagogie du ludique". J'aimerais savoir si la pédagogie du ludique est un concept à part de la pédagogie classique et si oui, quels en sont les fondements et les croyances?

RÉPONSE
La pédagogie du ludique est en fait rien de moins que l’application d’une philosophie de vivre qui autorise l’individu à apprendre par tous les moyens possible, et cela, à son rythme.

La pédagogie du ludique exige de celui qui la met en pratique une grande connaissance des apprentissages qu’il veut faire faire de un, puis, cette pédagogie exige de définir ses objectifs avec précision. C’est là que se situe très souvent le gros du problème. L’apprentissage par le jeu peut devenir non pas un moyen pédagogique, mais une sorte de mélange, de je-m’en-foutisme si les objectifs ne sont pas bien définis, pour en quelque sorte encadré l’apprenant dans sa démarche qui peut avoir plusieurs axes et parcourir plusieurs avenues avant d’en arriver à l’apprentissage souhaité.

En fait l’intérêt important en regard du pédagogue c’est qu’il lui permet d’observer le joueur et sa démarche et de lui apporter systématiquement des supports, des correctifs ou de l’aider. Ce mode de fonctionnement lui permet de plus, de pouvoir suivre l’apprenant et non de le devancer dans son apprentissage respectant ainsi sa phase de latence comprise entre l’appris et l’acquis.

La pédagogie du ludique comme vous le voyez est né des principes qui sous- tendent la majorité des pédagogies sauf qu’elle focalise UNIQUEMENT sur l’apprenant et son rythme et non sur le contenue seulement que le pédagogue tient à faire acquérir à l’apprenant.

Une fois cela dit il faut aussi comprendre qu’elle est un des moyens dans la valise du pédagogue et qu’elle ne règlera pas tout. Apprendre ses tables de multiplication restera toujours fastidieux, on aura beau les réciter les pieds au plafond et la tête dans des coussins l’effort reste le même et le moyen des apprendre est de les mémoriser!

La pédagogie du ludique comme tout autre forme de pédagogie à ses forces et ses limites. Elle convient à certains et peuvent déplaire à d’autres tant le pédagogue que l’apprenant. Elle peut aider à mieux saisir certaines notions, certains concepts comme d’autres pédagogies peuvent le faire il lui faut par contre deux axes solides :

1. un pédagogue voué à sa philosophie et qui comprend très bien les enjeux donc que cette façon d’aborder l’apprentissage lui colle à la peau

v connaître la matière à faire acquérir sur le bout des doigts

v capable de gérer l’imprévue et surtout de ne pas en avoir peur

v accepter les détours non pas comme de fausses réponses ou des réponses inappropriées, mais comme un moyen de mieux utiliser l’ensemble des connaissances de l’apprenant en vue de résoudre le problème

v sait et peut ramener l’apprenant de façon détournée vers les connaissances nécessaires pour acquérir l’apprentissage en cours

v Utiliser favorablement les lieux, les accessoires, les situations et les imprévues pour rentabiliser le parcours vers l’apprentissage souhaité.

2. elle procède par détour, par de l’indirect c’est-à-dire que l’apprenant n’est pas ou très peu conscient du but visé. Ainsi tout au long de son « jeu » aura-t-il droit à toutes les découvertes que le pédagogue n’aura peut-être jamais pensé ni perçu. Ce qui, pour l’apprenant lui donnera un plus large éventail de connaissances

3. À cause du processus qui peut prendre bien des chemins divers, voire même complexes pour en arriver à l’apprentissage souhaité, la GÉNÉRALISATION de l,acquis sera d’autant plus ferme et important.

Voilà comment agit la pédagogie du ludique!

18 juin 2007

LE JEU PÉDAGOGIQUE PEUT-IL SÉDUIRE?

** Le jeu pédagogique ne cacherait-il pas sous des apparences séductrices des enjeux propres à dénaturer le jeu ?
** L’enfant est-il dupe ?
** Sait-il ce qui est jeu ludique et jeu pédagogique?

Le jeu pédagogique n’a même pas une APPARENCE séductrice. C’est un jeu dénaturé comme je l’explique dans PÉDAGOGIE DU JEU, chapitre du JEU PÉDAGOGIQUE.

C’est un jeu dénaturé par une pédagogie opportuniste et à vrai dire je n’apprécie pas beaucoup ce terme et encore moins ses jeux. Ils sont plats et ternes, sans saveur, bref c’est un exercice ardu avec un attrape-nigaud comme les bonbons de Betty je ne sais qui dans Harry Potter!!!!!

Le nigaud est pour le pédagogue, car les enfants, les ados et mêmes les adultes intelligents, font la différence et savent très ce que jouer veut dire : jouer c’est ludique!

Si tout ce beau monde veut apprendre quelque chose, ils iront vers le jeu éducatif qui n’est pas un test de leur savoir!

Quant au jeu pédagogique il faut bien comprendre c’est un test déguisé

Il m’apparaît toujours important qu’un pédagogue suive l’évolution d’un apprentissage alors en terme de jeu il devrait d’abord et avant tout s’assurer que chacun connaît l’objet de son choix (jeu traditionnel par exemple) puis l’utilise dans d’autres circonstances pour raffermir (généraliser) les apprentissages.

Que le pédagogue soit très conscient que le jeu ludique est encore le meilleur moyen de faire faire des apprentissages qui respectent le rythme de chacun.

Que le jeu éducatif permet d’apprendre des règles par déductions par hypothèses par réflexion ce qui développera un large spectre de stratégies en résolution de problèmes.

Que le jeu pédagogique n’est rien de moins ni rien de plus qu’un examen de nos connaissances acquises

Quant à prêter des intentions au joueur, c’est vraiment un acte antipédagogique et l’enfant n’est pas dupe. C’est ce qui fait que certains enfants sont désabusés et sans intérêts pour l’école.

L’enfant peut percevoir que c’est un autre mode de compétition à mon avis mal saine qui ne tient nullement compte du rythme d’apprentissage de l’enfant ou bien il aura le sentiment qu’on veut occuper le temps pour occuper le temps alors il deviendra dérangeant et aura des comportements inacceptables.

PEUT-ON MODIFIER UN JEU TRADITIONNEL?

Ai-je le droit, au nom du patrimoine que représente le jeu traditionnel d'intervenir sur celui-ci ?
… l’essence même du jeu, celle qui se transmet de génération en génération et qui fonde un patrimoine transgénérationnel, voire transculturel?

À cette réflexion j’ajouterai que de tout temps l’homme n’a jamais craint de faire quelques modifications d’ordre social aux cours des siècles à certains éléments religieux ou divinatoires de sorte qu’ils sont devenus jeu. Pensez à :

* la marelle qui est la nef de l’église et où le but ultime est d’aller au ciel.

* les crécelles étaient des cloches destinées à interpeller les dieux.

* le cerf-volant conçu pour transporter l’âme du défunt qui devait aller vers la liberté totale

* les osselets étaient des petits os du pied des agneaux appelés astracal et qui servait à la divination

Je pourrais en faire une très très longue liste, mais nous en avons assez pour comprendre que l’homme ne peut facilement éliminer les traditions elles font parties de ce Jung appel les archétypes. Quant ses objets semblent devenir caduc l’homme les transpose en acte social ou ludiques qui… perdurent!

Alors en tant que pédagogue avons-nous le droit de modifier ou d’intervenir sur un jeu quelque il soit? De toute évidence, la réponse est… oui!

2 juin 2007

Y A-T-IL DES STATÉGIES PARTICULIÈRES POUR FAIRE JOUER?

Deux choses vont dominer dans notre choix d'utiliser le jeu en classe! Quand? À quelle fréquence?

A quels moments doit-on faire jouer ?

Moi j’ai l’habitude de suivre certaines balisent qui ne mentent pas ! soit la température et le besoin de récompense.

A) LA TEMPÉRATURE
Les journées de grosses tempêtes où le niveau de concentration tant du pédagogue que des élèves est faible et que tout semble lourd et difficile, c’est assurément un jour où il y aura des jeux. Mais ATTENTION il faut les préparer sans la présence des élèves… c’est aussi l’un des principes de la pédagogie de l’indirecte créer un environnement. Alors, j’attends que les élèves aillent en atelier ou en récréation et je prépare la classe. À leur retour c’est la joie et là on peut jouer… sérieusement

B) POUR RÉCOMPENSER
Il y a des moments où les élèves travaillent super bien… le dire c’est une chose, mais leur donner une période de jeu en fin de journée qu’elle délice !

Je ne dis jamais d’avance qu’on aura une période de jeu ni ne répond si on en sollicite. Pourquoi ? Le jeu doit être spontané et gratuit c’est sa structure même sinon c’est du travail. S’il est inscrit à la maquette horaire il n’est plus spontané et gratuit c’et devenu une OBLIGATION qui dénature le goût de jouer et il devient une autre matière au même titre que les maths et le français, etc…. Par contre, utiliser avec parcimonie le jeu est bénéfique !


À quelle fréquence doit-on faire jouer ?

Cela dépend des groupes !
Plus les élèves du groupe ont des difficultés ou des gros problèmes d’apprentissage.
Plus les élèves ont des instabilités émotives.
Plus il y a dans le groupe des immigrants de langues autres que la majorité.
Alors là plus les séances peuvent être nombreuses.

Il faut toutefois qu' elles respectent la première raison importante voir primordiale pour utiliser le jeu en classe à savoir : avoir été analysé par le pédagogue qui en arrive à trouver que tels ou tels jeux correspond très bien aux objectifs de son programme d’étude.

De plus, ce pédagogue choisira des jeux où l’élève aura l’impression de pouvoir réussir donc lui permettre d'augmenter son estime de soi. Une fois be sentiment installé il sera alors beaucoup plus facile de leur faire apprendre un tas de choses.

Y A-T-IL UNE DIFFÉRENCE ENTRE...

Y A-T-IL UNE DIFFÉRENCE ENTRE... JEU ÉDUCATIF ET JEU PÉDAGOGIQUE?

Nous avons tous, deux étapes à franchir pour que la connaissance devienne en quelque sorte comme une sorte de"réflexe" c'est-à-dire être utilisé avec ou sans modification, selon les circonstances qui se présente nt à nous pendant notre vie durand.

PREMIÈRE ÉTAPE

L’étape dite « éducative » on apprend les concepts et les notions. C’est avec le jeu éducatif que l’on peut dans bien des cas y arriver rapidement. Le prototype de cet apprentissage est LE JEU DE LOTO où l'on permet au joueur de reconstruire une image avec des parties d'image imprimées séparément sur des petites pièces de jeu.

Voici donc en détail ce jeu :
Nous prendrons le LOTO-MAISON une grande image de la chambre à coucher qui est dans la boite puis on trouve des jetons qui représentent l’image de divers accessoires de la chambre à coucher… lit, commode, tables de chevet, etc. Le jeu consiste à tour de rôle si on joue à plusieurs à trouver seulement dans l’ensemble des jetons, ceux qui montrent les différentes parties de la chambre. On doit placer les jetons dans les petits casiers autour de l’image de la chambre.

ICI ON APPREND on n'a pas besoin de tout connaitre avant, puisque la réponse est sur l'image donc si on voulait y mettre une cuisinière....pas question!

DEUXIÈME ÉTAPE

L’étape dite « pédagogique » ici on doit prouver qu’on a acquis des connaissances, donc fait des apprentissages de concepts et de notions. C’est avec le jeu pédagogique que l’on peut dans bien des cas le démontrer avec ma foi un certain plaisir. Le plaisir de la performance!. Le prototype de cet apprentissage est LE SCRABBLE.

Pour jouer au SCRABBLE il faut connaitre très bien l'alphabet, savoir associer les lettres pour former des phonèmes, savoir associer les phonèmes pour en faire des mots, savoir associer les mots pour faire des phrases.... puis il faut connaître l'orthographe voire même la grammaire pour les niveaux supérieurs.

ICI VOUS AVEZ UNE DÉMONSTRATION DE CONNAISSANCE.

En fait, le jeu pédagogique est l'équivalent d'un test. De même, vous ne pensez pas jouer à des jeux de QUESTONS-RÉPONSES si vous ne connaissez pas le sujet! Il se peut que le jeu vous ajoute de la connaissance...bravo! Mais d'abord et avant tout le joueur jouera seulement s'il connait un minimum des notions ou des concepts véhiculés par le jeu... sinon le jeu sera très court et le joueur quelque il soit affirmera haut et court que ce jeu est plat!

Bon voilà j'espère que cela vous éclaire...

26 mai 2007

COMMENT CRÉER UN CLIMAT PROPICE AU JEU EN CLASSE?

D’abord en diminuant au maximum les INCONVÉNIENTS. Regardons-les un peu…

- Analyser chaque jeu pour en sortir les objectifs et constater si oui ou non il répond bien aux objectifs du programme d’étude. C’est surtout au tout début un travail fastidieux mais indispensable, avec un peu de pratique l’analyse du jeu devient relativement facile et rapide à étudier. Si UN élève après une séance de jeu vous dit qu’il vient de MIEUX comprendre ceci ou cela lié aux apprentissages que vous souhaitez le pédagogue vient de gagner la partie !

- Il faut habileté l’enseignant à comprendre et à utiliser adéquatement la PÉDAGOGIE DE L’INDIRECTE. Le jeu n’est pas, en classe, une simple action à faire… POUR TUER LE TEMPS ! Le jeu doit aider à mieux comprendre ce que le verbe tente d’expliquer et que souvent dans la tête de l’élève cela se résume à des mots entendus pendant un cours. Ici le risque c’est que l’élève ne généralise pas ses apprentissages.

- Le jeu social doit aussi permettre d’exprimer des notions et des concepts appris de façon théorique et qui peuvent être difficiles à généraliser.

BON CLIMAT
C’est la pédagogie de l’indirecte qui va aider à contrôler le climat pour que celui-ci ne dégénère pas en une grosse récréation de je-m’en-fous ! Personne ne crie, personne ne court, personne ne s’énerve, personne ne brise les jeux, personne n’est insolent ! Ces règles peuvent se gérer par l’environnement. Il faut pour apprendre en classe ou par le jeu un minimum de discipline l’anarchie c’est l’anarchie et rien de bon n’en ressort.

Quelqu’un s’énerve dès la première séance et sans appel au calme il sera retiré ! Assis dans un coin où on l’invite À SE REPOSER ! Ne jamais sortir un élève du local !!!!!!

Pourquoi parce que le jeu appelle le plaisir et le rire et c’est ça que l’élève peu structuré doit voir et entendre pour constater ce qu’il perd par son comportement inapproprié.

La première fois qu’on retire un élève, il doit se sentir isolé et laissez-le faire plusieurs demandes de retour au jeu avant de l’autoriser. D’abord, il sentira que vous prenez le jeu au sérieux puis l’ensemble du groupe va comprendre tout ce que l’on perd si on ne se conforme pas aux exigences sociales du jeu et ça, ça fait réfléchir !!!

À titre de pédagogue, on a souvent tendance à PARDONNER TROP VITE et tous nos efforts sont à reprendre souvent. Mais ne jamais oublier que même si c’est une période de jeu c’est aussi et surtout une période d’apprentissage social important.

LE JEU SOCIAL ET SES INCONVÉNIENTS EN CLASSE!

On peut s’attendre à quels inconvénients avec le jeu social dans une classe ?

Bien que le jeu soit un apport à divers niveaux dans l’enseignement, il ne demeure pas moins qu’il peut démontrer certains inconvénients qu’il est bon de connaître.

Le jeu social comme son nom l’indique est un jeu qu’on joue à plus qu’une personne. Déjà là on peut penser qu’il est plus bruyant qu’un jeu solitaire !… dommage, mais c’est ainsi les éclats de rire et le plaisir ne s’énoncent pas en silence, ils s’expriment !

Par contre, ce jeu dit social utilisé sans réserve, peut démotiver certains élèves fragiles en regard de l’effort à faire pour étudier. C’est ainsi que l’élève peut croire qu’il a le droit de venir à l’école pour jouer et jouer seulement alors que le jeu devrait être un privilège !

Ici le travail du pédagogue est en cause ! C’est à lui de mieux évaluer les jeux et les efforts qu’on devra consentir pour leur réussite.

En effet, l’utilisation des jeux demande au pédagogue une excellente connaissance de son programme d’enseignement. C’est juste ainsi qu’il pourra choisir judicieusement les bons jeux afin que ceux-ci répondent adéquatement à une GÉNÉRALISATION des apprentissages et non pas combler le temps d’apprentissage en simple période de jeu… pour passer le temps.

Le dosage est autant sur la qualité du jeu en regard des objectifs pédagogiques qu’en terme de quantité disponible. Beaucoup voir même trop de jeu dans une classe donnera le signal que l’étude est relayé au second niveau. Trop de jeu veut dire MAL UTILISÉ et c’est un signal que les élèves décodent facilement d’où l’impression que l’étude et les efforts consentis sont peu ou pas importants.

Y A-T-IL DES AVANTAGES À UTILISER LE JEU SOCIAL EN CLASSE?

L’un des plus importants avantages du jeu c’est qu’il permet de vérifier certains apprentissages via certains jeux comme scrabble (connaissances des mots du vocabulaire, etc.) Doc-o-rat (les connaissances générales et constater aussi les lacunes) Monopoly (travail la connaissance achat-vente, mais aussi des stratégies de négos) etc….

Travailler le contact social l’entraide dans une classe est souvent perçue comme du discours. Le jeu possède cette qualité pédagogique importante et non négligeable d’aider à socialiser d’une part et d’autre part faire comprendre à chacun ces droits et aussi ces devoirs sans jugements de valeur.

Le jeu permet d’apprendre avec douceur à faire :
- des concessions
- attendre son tour
- à contrôler son émotivité
- à contrôler ses colères… c’est le jeu !
- à comprendre, accepter et appliquer les règles même si elles ne nous favorisent pas toujours

Quant à l’estime de soi et la confiance si le jeu est bien utilisé, qu’il permet les échecs et les réussites dans l’éclat de rire, le jeu sera évidemment pour l’enseignant un allié indéfectible.

Certains jeux sociaux, en plus, aident à préciser et concrétiser l’apprentissage de stratégies, pensons aux jeux comme les dames, les échecs, battleship, etc.

Tandis que d’autres développent des habiletés physiques comme pour le jeu de poches, le lancer des dards, etc.

10 mai 2007

LE JEU THÉRAPIE OU PÉDAGOGIE?

Certains « psys » prennent le jeu comme accessoire de thérapie! Malheureusement, ils le dénaturent sans, il me semble, le constater. Ils ont tendance à penser que ce sont les autres qui torturent le jeu. De par leur formation ces « psy » ont tendance à être, disons, tranchant, car lorsqu’il regarde un enfant jouer ou pas et leurs seuls soucis c’est de voir si l’enfant n’a pas ce qu’il appel UNE PERSONNALITÉ D’EMPRUNT! En fait, ils regardent l’enfant et parlent de l’enfant en terme de PATIENT!

Or le jeu est venu à l’homme bien avant les « psy » et le jeu se portait très bien avant que les psychanalystes se l’approprient. Les psychanalystes, les psychiatres et les psychologues aussi!

Or ma politique, celle qui a toujours gouverné mes recherches c’est :
DE CONSIDÉRER LE JEU COMME UN ACTE DE DÉCOUVERTE DONC DE PÉDAGOGIE!

Si on regarde l’enfant jouer, il faut savoir d’abord QUI ON EST!

Pour bien regarder l’enfant jouer, il faut le voir avec des lunettes grossissantes et ne jamais oublier que CES LUNETTES ont une couleur évidemment et les miennes SONT DE COULEUR PÉDAGOGIQUE. Donc je regarde jouer l’enfant pour détecter ses forces ou ses faiblesses d’apprentissage et aussi dans des apprentissages précis que je souhaite pour lui. Je n’ai AUCUNE FORMATION de thérapeute, mon statut d’ORTHOPÉDAGOGUE est un statut de pédagogue qui réapprend à certains l’enfant de façon autre ce que l’enseignement dit normal n’a pas réussi à lui faire acquérir.

Et même si je n’étais qu’uniquement un pédagogue (ou un éducateur cela sonne identique pour moi) je dois regarder l’enfant jouer pour voir ce qu’il réussit et porter attention sur ce qu’il ne réussit pas. Car par la suite je devrai apporter des jeux qui lui permettront d’acquérir des stratégies ou des comportements qui lui permettent d’évoluer et d’acquérir les notions ou les concepts que son apprentissage nécessite.

Au début de mes recherches, j’ai dû comme toute bonne chercheure analyser les axes variés qui utilisent le jeu. J’ai donc regardé ceux qui prônaient l’utilisation du jeu pour permettre les apprentissages comme Piaget, Dewey , Hugon-Derquennes et autres. Puis ce qu’en pensaient d’autres spécialistes, de d’autres milieux bien différents à savoir des sociologues comme Huizinga, Aveline, Cailliois, etc. Puis des psychologues, des psychanalystes et des psychiatres pour ne citer que des auteurs comme Winnicott, Lacan, etc.

Connaître les diverses approches de secteurs aussi disparates que la pédagogie, la thérapie, le théâtre ou la sociologie ne visait rien de moins que de raffermir ma vision du jeu EN PÉDAGOGIE.

C’est dans ce cadre que j’ai touché à l’œuvre de Winnicott qui dans les années 1970 ici au Québec était perçu comme un incontournable pour tous les milieux de la pédagogie, de la psychologie et tous les autres psy de l’époque. Winnicott pédiatre-psychanalyste a eu le grand mérite de ne pas faire partie de certaines guerres de clocher qui minait le milieu de la psychanalyse et qui avait lieu à l’époque entre des groupes de psychalistes pro tout acabit. Cette situation l’amena à voir l’enfant un peu différemment. Il a émis l’hypothèse que l’enfant doit bénéficier d’un bon environnement sans quoi il se construira UNE PERSONNALITÉ D’EMPRUNT.

Il mit au point une méthode de psychanalyse dite remodelée avec ce qu’il appelait une communication directe telle que le jeu, les mots, les gestes, etc. et une communication indirecte par le biais de discussion avec les parents surtout la mère, mais toujours en présence de l’enfant. Or juste avec ces prémices nous voyons que Winnicott perçoit bien l’enfant comme un PATIENT. Il s’est attardé au développement de l’enfant dans ses relations aux autres.

Quant au pédagogue-éducateur, il est mandaté par sa société pour APPRENDRE à l’enfant les connaissances que son milieu ( via l’école ou le milieu de garde) a choisies pour lui, et selon toute évidence des connaissances qui lui seront nécessaires pour assumer sa pleine fonction dans ce milieu.

EN RÉSUMÉ

Que l’on comprenne ce que Winnicott à fait de mieux pour la psychanalyse des enfants patients me semble intéressant en soi, mais peu de ces recherches peuvent s’appliquer au milieu de la PÉDAGOGIE qui elle perçoit l’enfant comme un APPRENANT donc sans malaises ou déviations nécessitant un réajustement… une thérapie.

Au contraire le pédagogue voit l’enfant avec des acquis à maintenir composés de forces, de manques de connaissances voir même des faiblesses, mais le tout pouvant se modifier par des ajouts d’informations pertinentes, des expériences concrètes et même par l’acquisition de nouvelles connaissances qui fassent office de liens ou de déclencheur pour raffermir le potentiel déjà en place.

8 mai 2007

LE REGARD DE L'ÉDUCATEUR DANS LE JEU DE L'ENFANT

Quelle est la place de l'éducateur lorsqu'il regarde un enfant qui joue?

Il devrait apprendre à laisser jouer!

Le jeu est souvent récupéré par l’adulte pour diverses raisons d’ordre éducatives, pédagogiques ou sociales. Souvent l’adulte pour diverses raisons recours à une action répétitive avec des conventions rigides qui ressemblent plus à des exercices plutôt qu’a un jeu et malheureusement cette situation peut faire perdre le goût de jouer c’est là un grand risque

Souvent l’enfant doit négocier avec plusieurs intervenants dans sa semaine (papa, maman, les éducateurs auy milieu de gardes, etc.) qui eux veulent tous récupérer le jeu et contraindre inconsciemment l’enfant à faire des apprentissages tout le temps ! De telles insistances peuvent mener l’enfant à une fatigue psychologique et cognitive parce qu’elle ne respecte pas le rythme vital de l’enfant. On place donc l’enfant dans des situations d’écoute, d’apprentissage, de faire, de réussir et de refaire sans la maondre pause.

Malheureusement, cette prise de position risque de faire dévier la motivation intrinsèque du sujet-joueur pour des principes soi-disant importants comme:
* de lui faire connaître de nouvelles choses;
* de lui permettre l’accomplissement d’une tâche selon son potentiel;
* de lui donner la sensation du savoir...!


Il est bon de se rappeler que lorsqu’un adulte observe un enfant son regard est rarement neutre! C’est un regard teinté d’éducation, de pédagogie, de thérapie, etc.

Quand en fait, l’adulte devrait garder en tête que SEUL le joueur possède LA réponse, surtout en jeu ludique

De plus, il est primordial que l’adulte ait une attitude d’ouverture à la divergence, qu’il sache mettre à profit l’imaginaire et le merveilleux chez l’enfant et pour se faire qu’il sache créer un environnement qui peut enrichir la créativité du joueur

L’adulte doit encourager les démarches exploratoires permettant d’associer, de dissocier, de rassembler divers éléments en vue de construire sa propre expression de découvrir ses propres stratégies et d’apprivoiser les notions et les concepts généraux.

Quant à l’adulte il doit accepter et même favoriser les caprices du jeu: sans contrainte de temps/espace, sans jugement de valeur, sans comparaison, sans correction ni esthétisme parce que cela est primordial pour le développement de la créativité chez les joueurs et que l’adulte a compris qu’il est plus rentable pour le joueur qu’il puisse s’exprimer dans un contexte permissif créer par un adulte qui agit à l’aide d’interventions imprégnées de neutralité, non-directivité et privilégiera l’approche par l’indirect en utilisant l’environnement comme élément déclencheur.

L’adulte se doit d’être plus que discret en utilisant des consignes ouvertes afin de permettre à chacun de s’y reconnaître.

7 mai 2007

L'ENFANT APPREND, L'ADULTE COMPREND

Si le jeu aide l'enfant à apprendre , ce même jeu aide l'adulte à comprendre

L’adulte a de la difficulté à jouer parce que très souvent il ne se souvient plus comment le faire. Au lieu de vraiment s'amuser, il ne s’autorise qu’à interpeller les autres adultes-joueurs en se disant que des bêtises. Après y avoir bien réfléchi, je crois vraiment que c'est ce qui se passe le plus clair du temps. L’adulte oublie d'avoir du plaisir… du simple plaisir dans le jeu... c'est devenu un autre mode de compétition.

Cette analyse est d’une par complexe parce que peut documenté et d’autre part relativement simple si on s’appuie sur le profil animal et expérientiel. Pour articuler notre hypothèse, il nous faut regarder certains écrits ethnographiques et un certain nombre de nos expériences et là, nous trouvons deux types de joueur-adulte. LE SÉRIEUX mandaté en bonne et due forme par sa société et le CELUI-QU’ON-AIME-BIEN qui est le particulier voir même le bizarre qu’on invite juste pour nous faire rire,

LE SÉRIEUX
Dans la grande majorité de nos sociétés sont composés d’adultes qui ont été revalorisés par le fait qu’ils sont dits et surtout perçu comme… SÉRIEUX! Ce qui est défini dans ces mêmes sociétés comme étant une évolution rectiligne d’une BONNE ÉDUCATION. C’est ainsi qu’on perçoit les membres de ladite société d’abord comme un enfant qui a droit de jouer… sans trop déranger, puis l’ado qui a droit de jouer… socialement et enfin l’adulte qui doit percevoir le jeu comme des joutes verbales définies par le « polical correct ».

CELUI-QU’ON-AIME-BIEN
La deuxième catégorie celle-là sait jouer! Tant au jeu du premier groupe, LES SÉRIEUX, mais il le fera sans grand état d’âme, sans grand intérêt et la plupart du temps il tentera plutôt de faire sauter ce climat par trop guindé. Il hérite alors d’une appellation peu flatteuse de « personne pas sérieuse » ou « personne superficielle ». Il faudra à cette personne une personnalité forte pour lui permettre de maintenir cette forme de vécu qui lui a permis de développer un grand sens de l’humour! Sens qui se traduit par la torture des mots, des circonstances, des idées les faisant éclater de toutes parts.

Mais qui est-il ce CELUI-QU’ON-AIME-BIEN?

C’est celui qui a compris que la vie a bien meilleur goût si on croque à belle dent dedans! Il ne se gène pas pour expérimenter et sa limite c’est son corps, c’est son énergie: on est fou sur deux pattes et on est fou même sur un grabat… Rien ne semble l’arrêter et il ne semble pas prendre les choses sérieusement parce qu’il sait que la vie c’est du sérieux! Venu lui aussi d’un milieu verbal, il utilise le verbe comme arme et de séduction autant que comme arme de déstabilisation c’est ce qui fait qu’on le craint.

RISQUES DANS LES DEUX CAS
Dans le cas du « SÉRIEUX » le risque qui le guette, c’est la monotonie et l’ennui. Il mange toujours pareil, voyage en apportant le confort de son salon, évite les écarts de vie de tous genres par trop déstabilisants, bref il contrôle sa vie, son environnement telle une horloge grand-père. Il ne blague que lorsqu’il a un verre dans le nez d’où le fait qu’il est souvent grossier sans s’en rendre compte. Le plus bel exemple ce sont les fêtes de bureau.

Le groupe de « CELUI-QU’ON-AIME-BIEN » est en fait un groupe très minoritaire qui se compose de gens « qu’on-aime-bien »… à certaines conditions! Ils doivent être drôles parce qu’on ne les invite pas pour leur compagnie… non, mais juste parce que tout le monde les trouve drôles!!! C’est en fait le fou du roi! Ils permettent aux « SÉRIEUX » de se sentir encore plus sérieux et plus importants. Malheur à CELUI-QU’ON-AIME-BIEN si un jour il angoisse ou entre en dépression. Le REJET sera instantané et sans rémission!

Dans le premier cas, LE SÉRIEUX, le risque vient du fait qu’en côtoyant des « drôles » il commence à dépeindre et là son milieu conservateur sera surpris et déstabilisé. Aussitôt des signaux lui seront donnés. Il aura tôt fait de revenir à la norme que le milieu attend de lui. Sinon c’est le rejet, le mépris suivi de la dépression.

Un bel exemple c’est le retour après de longues vacances, plus d’un mois, le comportement du sujet SÉRIEUX est visiblement différent et cela peut perdurer jusqu’à deux premières semaines après son retour. Un exemple qui me frappe toujours ce sont les débuts d’année scolaire! C’est vraiment un exemple qui frappe de plein fouet en pleine figure! Tout le monde arrive de vacances et nous voilà sans autre procès… « friendly »! On rit fort, on blague, une farce n’attend pas l’autre, on se dit près pour « de nouveaux défis » (chu pu capable d’entendre ça!). Une semaine tout au plus deux voilà que ce beau monde revenu à leurs bonnes habitudes: manger du voisin. L’image que j’ai toujours en tête… je ne les vois comme des chèvres qui broutent de tout et de rien puis le champ rasé il ne reste plus que le podium! Résultat tout s’écroule et l’on a juste à voir l’autre tomber sur le derrière!

Quant au deuxième, CELUI-QU’ON-AIME-BIEN, on ne l’entend pas s’exclamer qu’il est reposé et tout fin prêt a relevé des défis… vivre à côté des SÉRIEUX c’est tout un défi à chaque instant! Sa vie est déjà tellement stigmatisée par le groupe des SÉRIEUX que le défi c’est de survivre dans cet univers hermétique. C’est là que ce mode de vie peut jouer des tours. S’insensibiliser pour se protéger peut faire qu’on n’oublie que, qui que nous soyons, nous avons des zones sensibles. Des zones avec lesquelles il ne faut pas jouer pour garder son équilibre…mais on est si drôle pour le groupe des SÉRIEUX qu’on peut se laisser entrainer dans un contexte qui n’est pas le nôtre, mais le leur pour qu’eux s'exorcisent leurs craintes. TOUJOURS TRÈS SUBTIL!

Si on dépasse son aura le bouton ALARM peut resté muet! Dans les deux groupes seul le niveau de tolérance est différent, mais les boutons de sensibilité sont les même à savoir: LES HUMILIATIONS, LA MOQUERIE SARCASTIQUE, LE RIDICULE, LES VALEURS ARCHÉTYPALES : la famille, son nom . sa personne, sa religion, etc. De toutes ses zones sensibles, se sont les valeurs archétypales qui sont les plus insinueuses et meurtrières.

Si on regarde les SS de Hitler, ils n’ont rien inventé pour dominer leur butin de guerre! On peut remonter jusqu’aux Thraces dans leurs dessins (ils écrivaient peu. Du moins, on n’a pas trouvé beaucoup d’écrits à ce jour!) et aux Perses pour comprendre que l’homme a de tout temps utilisé c’est 4 boutons à son avantage contre l’autre. C’est ce que faisaient avec brio les SS, ils utilisaient les 4 boutons qui peuvent casser indubitablement un être humain. Dès que les juifs arrivaient au camp on les rasait devant tout le monde premier niveau de la perte d’identité. C’est important les cheveux, ils encadrent l’âme du visage! Puis on les déshabillait devant tout le monde alors là plus de particularités. Puis pour finaliser la perte totale d’identité, ils étaient stigmatisés par une marque… un numéro matricule! Leur nom avait disparu!

Alors, revenons à notre sujet. Il peut arrivé qu’un sujet du groupe de CELUI-QU’ON-AIME-BIEN entouré de « spectateurs » se prenne au jeu souhaité par les SÉRIEUX et oublie certaines règles fondamentales. Alors, on peut déborder et s’en rendre compte des fois trop tard! Dans le cas qui nous concerne la problématique est encore plus truquée, on a ici un être construit dans l’absolu et on a un être véridique. Dans cette situation l’être véridique peut être pris en otage à son Innue, ce qui rend le jeu inégal. Ne faut pas tomber dans le tourbillon de leurs fantasmes, car même si nous savons rire, même de nous, ce trait de personnalité n’est pas sans limites!

EN CONCLUSION
Le type SÉRIEUX utilise les farces au niveau du verbe et il ne pardonne pas les écarts de folies antisociales à l’état à jeun! Il les admire sans les autoriser. Comme il n’a pas de pouvoir parce que les gens du groupe de CELUI-QU’ON-AIME-BIEN sont indépendants donc il n’a pas de facilité à manœuvrer! Alors, il utilisera l’un des quatre boutons… ce qui risque de déstabiliser voir même créer des dommages collatéraux à CELUI-QU’ON-AIME-BIEN qui sentiront rapidement le REJET sarcastique et là, la morosité surtout s’il ne peut quitter le milieu facilement.

5 mai 2007

EN QUOI LE JEU PERMET-IL D’APPRENDRE MIEUX OU DIFFÉREMMENT?

La nuance est de taille, mais on n’apprend pas nécessairement mieux avec ou sans le jeu, on apprend un point c’est tout!!!! Sauf que dans certaines circonstances, ou face à certains problèmes, on peut se sentir impuissant ou incompétent, c’est alors qu’on peut faire appel à la dimension ludique pour résoudre le problème.

En fait, l’apprenant désire jouer seulement s’il y a une pulsion intérieure, sorte de conflit entre l’état passif et le désir de bouger qui le porte à une action. Un bébé déficient intellectuel sévère ou handicapé sérieusement ne joue pas, un enfant traumatisé par la guerre et le génocide (comme j’en vois des milliers en Afrique centrale) ne joue pas. En ce sens, on parle du jeu comme étant en partie génétiquement déterminée, en ce sens qu'il est composé d'éléments préprogrammés.

Ici il y a deux axes importants:
A) une première partie dite génétique soulignée par deux auteurs Huizingua qui en a fait sa base de recherche dans HOMO LUDENS et Jung avec sa découverte sur les archétypes

B) puis un second, les éléments prédéterminés qui sont en fait les indices du milieu et les découvertes que le joueur fait par ses actions sur et pour le milieu .

PARTIE GÉNÉTIQUE
C’est la thèse que l’on retrouve chez Huizingua déjà dans les années 1940. Celui-ci affirme que l’homme joue depuis sa naissance jusqu'à sa mort. C’est d’ailleurs ce qui fait l’objet de mon prochain livre. Tendre à démontrer que l’homme joue à chaque étape de sa vie et que, si on veut éviter le mouroir il faut admettre que l’homme a besoin de jouer. Jouer. C’est la dynamo qui vous tient en éveil et vous sollicite à explorer tout tout tout, dans un contexte sécuritaire. Car si c’est un jeu, ce n’est pas réel! Si ce n’est pas réel, il n’y a pas de danger!

Quant à Jung, il souligne que nous venons au monde avec dans nos cellules non seulement le bagage génétique de l’union de nos parents, mais aussi un certain bagage de culture. À sa suite il y eut quelques chercheurs américains et canadiens qui se sont penchés sur cette notion de l’archétype. Ils l’ont expérimenté en faisant dessiner des enfants nés dans diverses parties du monde et qui ont émigré avant l’âge de deux ans.

C’est ainsi qu’une chercheure de L’université de Calgary a démontré à l’aide de dessins d’enfant immigrants de moins de 8 ans, déraciné de leur milieu avant l’âge de 2 ans, qu’ils dessinent souvent des arbres ayant des caractéristiques de son premier environnement. C’est-ce que Jung appel des archétypes quelque chose de localisé dans le fond de son subconscient, un certain bagage de culture que se réveil petit à petit au fur et à mesure que l’on grandi.

Donc explorer c’est faire de la recherche sur un sujet qui nous préoccupe ou nous occupe l’esprit. L’enfant, quant à lui a les mêmes sensations ou besoins, mais il ne peut pas toujours exprimer clairement sauf que le processus est le même. D’où l’importance de laisser les enfants jouer.

APPRENNENT-ILS VRAIMENT?
Oui à leur rythme et seulement ce qu’ils peuvent à ce moment précis comprendre et emmagasiner. D’où l’importance, pour le pédagogue d’observer le jeu des enfants pour y découvrir leurs connaissances actuelles voir même leurs incompétences. Par la suite, c’est le rôle de la pédagogie de mettre des mots, des expressions, des formes sur les notions et les concepts qu’ils ont découverts.

Cette fois on peut prétendre que LE JEU PERMET DE MIEUX APPRENDRE puisque l’enfant à des bases personnelles des concepts et des notions que le pédagogue aura en temps et lieu à verbaliser dans un jargon théorique tandis que l’enfant, lui les possède dans un jargon d’action par la suite action et verbe réunis, la généralisation et le transfert de connaissances sera plus intenses.

DÉDRAMATISER!!!
Voilà ce qui est fascinant avec le jeu, on peut dédramatiser presque tout! Mais cela ne dit pas qu’on fait apprendre!!! Le jeu contourne la notion d’échec qui peut, pour certain enfant devenir si obsessif que tout enseignement est peine perdue. Vous devez en avoir vu des enfants hésitants devant la feuille blanche, un jour d’examen jusqu’à ce qu’on annonce le dernier quart d’heure et là ils se mettent à « gribouiller » n’importe quoi! Si vous les questionnez ses enfants, ils vous diront qu’ils avaient de l’ouate dans les oreilles et qu’elles ne cessaient de bourdonner ou que dans leur tête il y avait un sifflement envahissant. D’autres, diront qu’ils avaient bien appris la leçon, mais le jour de l’examen leur tête était remplie de nuage. La peur de l’échec!!!!! Et si cet enfant accumule les échecs, il deviendra un sujet révolté qui n’obéit qu’à lui seul, c’est un cas d’inadaptation.

FONCTION AUTOLÉTIQUE
Une question qu'il faut se poser... Le jeu a-t-il une fonction autotélique? D'abord, la FONCTION AUTOLÉTIQUE est un néologisme récent qui se retrouve dans les écrits européens surtout. Il vient du marketing et signifie à peu près ,que le jeu a une double dualité : le jeu est une ACTION faite par soi et orientée vers soi ou vers un collectif ET une ACTION finale ou instrumentale.

En d’autres termes, le jeu, il est vrai, se joue parce que le joueur le veut bien et il se joue en regard d’une finalité qui peut être celui du besoin du joueur uniquement (jeu de patience aux cartes) ou du besoin qu’a le joueur de partager avec d’autre (jouer au Romain ou à la dame de pique aux cartes) dans cette FONCTION AUTOLÉTIQUE, on prétend aussi que le joueur a le droit de changer la finalité de son jeu…voilà!!!!

JOUER C'EST JOUER!
C’est vrai, mais en jouant, on découvre, des choses c’est pour cela que le jeu et l’apprentissage ne se dissocient pas facilement pour celui qui n’a pas réfléchi! C’est le cycle de la poule ou l’œuf!!!

Il faut donner à tous et à chacun (bébé, enfant, ado, adulte et personne âgée) le droit de jouer à son niveau et à son rythme et c’est ce que j’ai défini comme le jeu ludique. Ce jeu n’a de maître que le joueur! Tant mieux, si le joueur apprend quelque chose, tant mieux si le joueur découvre quelque chose!!!!! Mais la grande question n’est pas là ce n’est ni le temps ni le lieu de vouloir faire APPRENDRE. C’est l’exploration irrationnelle et cela doit être respecté.

JOUER OU APPRENDRE?

Y a-t-il une distinction entre "jouer" et "apprendre"?
Pour l'enfant et cela jusqu'à 9 ou 10 ans, le jeu est partie prenante de son apprentissage. Si on regarde les expériences et les recherches, on voit que cela est très difficile de dissocier la période de jouer, de la période d'apprendre.

Puis, vient l'apprentissage formel et très spécifique. Le temps ou il faut apprendre les règles de grammaire ou bien les tables de multiplication alors là pas de jeu!!! On peut en tant qu'enseignant enrober l'apprentissage pour qu'elle ressemble à un jeu, mais là s'arrête la différence.

Le jeu n'est pas une panacée à tous les problèmes d'apprentissage ni à tous les modes d'apprentissage. Le jeu doit rester le jeu avec son ludisme.

L'apprentissage doit rester l'apprentissage, ce qui signifie qu'elle exige et exigera toujours de la part de l'apprenant un EFFORT!

Sauf que, tout petit l'enfant ayant moins d'expérience de vie et de réflexion le jeu est son mode le plus rapide et efficace d'entrée dans un monde inconnu qu'est le savoir c'est pour cela que même des adultes jouent pour apprendre. La cloison est très mince.

LE JEU EST-IL UN OBSTACLE AUX APPRENTISSAGES?
Le jeu dans les apprentissages joue un double jeu .d'abord, il a un rôle d'aide (apprendre sans s'en apercevoir, le "gai savoir" etc...), mais aussi, et on n'insiste pas assez : un rôle d'entrave aux apprentissages. Cet axe peut laisser croire à l’apprenant que tout est SUPER FACILE! La finalité du jeu devrait être de jouer et non d'apprendre. Autrement dit, ne pas "didactiser" (dompté) le jeu pour en faire un allier, sinon, on risque de s'en faire un ennemi, un concurrent dans le cadre des apprentissages scolaires. Telle une sorte de miroir aux alouettes qui peut porter l’apprenant vers une nonchalance intellectuelle en lui laissant croire que tout peut s’apprendre sans effort.

LE JEU ET SES VOLETS
Il y a le volet du JEU comme SUPPORT à l’apprentissage et cela est surtout pour l’enfant à problème. J’ai dit l’enfant à problème! Ce qui signifie que celui-ci peut être très normal et que momentanément il éprouve une difficulté ou un blocage, le JEU peut aider grandement au déblocage avant que l’élève ne croit qu’il n’est pas bon (sentiment d’échec). Bien sûr que les enfants ayant des difficultés majeures d’apprentissage bénéficient grandement de l’apport de la pédagogie ludique, mais c’est un autre volet.

Il y a le volet du JEU comme moyen de LAISSER CROIRE à l’enfant que venir à l’école est trop plaisant, tellement drôle et je-ne-sais-quoi d’autre. On le voit dans cette « déviation pédagogique » de certains enseignants qui se disent HUMANISTES(sic!). L’enfant doit d’être incontestablement être HEUREUX à l’école coûte que coûte. Comme si la vie était ou devait être que rose!!!!!!

J’ai déjà dit que le jeu n’est pas une panacée à tous les besoins ou problèmes de l’apprentissage et c’est le fond même des 15 ans de recherche que j’ai faite pour en arriver à cette notion de la pédagogie du jeu. Le jeu doit rester un des MOYENS que le pédagogue doit avoir dans sa valise d’instruments, pour le cas échéant il puisse adéquatement aider l’enfant à comprendre les notions et les concepts, autrement qu’en les apprenant par cœur sans trop saisir l’essentiel de chacun. De plus, le jeu nous permet d’expérimenter la notion ou le concept avant d’en apprendre la définition qui elle se retiendra beaucoup plus facilement, car supporter par l’expérience.

Un vrai pédagogue doit donc posséder dans son arsenal une panoplie de types de pédagogies y compris celle de la pédagogie ludique afin de répondre à tous et chacun des enfants qui sont dans sa classe.

Là s’arrête l’obligation, car croire qu’on peut TOUT avec le jeu c’est de croire comme mes grands parents le pensaient que tout s’apprend par cœur peut importe si tu comprends ce que tu récites!

Un bon pédagogue, doit savoir doser l’acte d’apprentissage comme ayant diverses exigences face à l’élève tel que: le par cœur, la mémorisation visuelle, la réflexion, l’analyse et la créativité. C’est surtout cette dernière, la créativité et l’unicité de l’individu qu’on peut le plus développé via le jeu

EN CONCLUSION
Je dirais que jouer pour jouer les enfants s’en fatiguent très vite et que c’est pour cela que le jeu doit servir différemment à trois niveaux distincts : niveau ludique, niveau éducatif et niveau pédagogique. Pourquoi, parce que le joueur ÉVOLU! Le pédagogue qui comprend cela, va donc utiliser le jeu différemment et s’assurera que le jeu (moyen intéressant) répond bien aux attentes de ses objectifs pédagogiques.

CHOISIR VOLONTAIREMENT LE PLAISIR!

C"est à trois ans, que l’enfant tente d’apprivoiser le réel et l’imaginaire. Plus son langage se structure, plus il fera la différence entre le réel et l’irréel, sans pour autant vouloir éliminer l’un ou l’autre.

On constate chez cet enfant, de plus en plus de démonstrations faisant état que son développement cognitif s’articule bien. Toutefois, la mise en place des schèmes de connaissances calqués sur les schèmes déjà acquis, crée souvent une sorte de déséquilibre ou de va-et-vient de ses apprentissages qui oscille entre acquis/régression.

L’enfant de trois ans est maintenant capable de représentations mentales qui seront limitées, bien sûr, à ses connaissances verbales des choses. Il nomme les choses par leur nom et il aime les demander par leur nom. De plus, il commence à accepter les autres dans ses jeux et accepte un peu plus les règles de jeu et l’enfant se plaît à jouer à faire semblant.

De 2 ans à 3 ans, c’est la période présymbolique, c’est-à-dire que la fonction symbolique se structure et que le langage s’installe progressivement en phrase de deux mots et plus. Lorsque l’enfant a atteint cette période présymbolique, les jeux du type «Jean dit... » , les jeux de reconstruction d’images comme les lotos ou de reconstruction de personnage comme dans les DLM, sont des jeux fortement prisés par celui-ci. De plus, on constate que sa compétence à les faire devient de plus en plus rapide et efficace. Il est alors temps d’initier l’enfant aux jeux éducatifs.

À 3 ans, se dessine la période symbolique, c’est-à-dire que l’enfant associe facilement le verbe (abstrait) à l’objet (concret) et l’enfant est alors capable de représentation mentale. C’est alors que le jeu sera supporté par l’intériorité du joueur et servira à organiser, structurer, élaborer son monde intérieur et extérieur. C’est aussi une période solitaire où l’enfant a plus tendance à jouer seul et ses règles sont plus aléatoires. Un jeu toujours lié au besoin de l’instant dans l’ici et maintenant sans beaucoup de concessions. L’enfant réfléchit ses actions!

ENFIN, PARLONS JEU!
Nous voici donc à la période de la vie d’un enfant où il est plus facile pour l’adulte de parler jeu puisque c’est vers trois ans que l’enfant joue selon les normes du grand art. En pleine possession de ses moyens, il est maintenant capable de faire des choix consciemment et volontairement. En fait, il peut répondre à la toute première phrase de ce chapitre:

Jouer c’est accomplir volontairement et consciemment un acte choisi librement parce qu’il nous apporte un certain plaisir. Les jeux ludiques avec ou sans jouets devraient être privilégiés, selon nous, sans pour autant bouder totalement les jeux éducatifs. Ceux-ci devraient être présentés à l’enfant de façon parcimonieuse et à dessin de répondre à ses interrogations.

L’ASPECT DES RELATIONS AFFECTIVES
Bien sûr qu’il y aura une relation affective entre joueurs qui s’autorise mutuellement à franchir ce monde hermétique du ludique et le partage du plaisir. Nonobstant cette permission il y aura aussi une autre permission que l’enfant accordera à un intrus en quelque sorte: l’intervenant. Cette fois cela se passera entre l’enfant qui joue et l’adulte qui est accueilli dans son monde ludique.Il y a de grandes chances qu’on puisse voir s’établir une relation affectueuse intense entre l’adulte et l’enfant. Mais pour qu’il y ait une réussite face à cette relation qui se joue, il y faut des règles précises. L’intervenant doit bien définir les règles d’autorité et de pouvoir, c’est primordial afin de ne pas tomber dans l’absurde de l’outil au service du sujet.

L’enfant s’attend à une relation stable, constante et permissive, mais sans faillir au statut d’adulte. Celui-ci est en quelque sorte un gage, une assurance permettant de ne pas franchir les limites de l’acceptable.

ADULTES
Quant à l’adulte, il doit rapidement transférer sur l’objet la dimension dynamique du jeu et se conserver l’apport affectif pour la motivation. De plus, l’adulte doit éviter à tout prix de devenir un objet de jeu. Un être humain adulte ou pas ne peut être utilisé comme outil ou objet, mais bien comme parti prenant de l’activité ludique.

Il y a deux facteurs importants pour qu’une relation de qualité s’installe entre l’enfant qui joue et l’adulte: c’est d’abord une relation affective de qualité, puis, une reconnaissance sociale axée sur l’entourage immédiat de l’enfant qui joue un rôle prépondérant. L’équilibre obtenu par ces deux facteurs importants permet la mise en place des processus mentaux élémentaires, supérieurs et même complexes.

4 mai 2007

REGARD SUR DES PÉDAGOGIES CONNEXES

REGARD SUR DES PÉDAGOGIES CONNEXES À LA PÉDAGOGIE LUDIQUE

PÉDAGOGIE ACTIVE
Une évolution de Decroly 1921 Pestalozzi 1947 Montessorie 1948 Freneit 1964

PÉDAGOGIE DE L'ENSEIGNEMENT PERSONNALISÉ
Keller 1968

PÉDAGOGIE DE LA MAÎTRISE
(Master Learning) Bloom 1968 Bandura/Reuchelin 1976 ’vacariant’

PÉDAGOGIE DE L'INDIVIDUALISATION
(mainstreaming) Sloane et Endo 1981

PÉDAGOGIE DE L'INDIRECT
Barret 1984

PÉDAGOGIE DE L'ENTRAIDE
Plety 1985

PÉDAGOGIE DE LA NON-INTERVENTION
Amegan 1987

PÉDAGOGIE DU JEU OU PÉDAGOGIE LUDIQUE
De Grandmont 1989

PÉDAGOGIE DU DÉTOUR
Ripoll et Tricot 1994

PÉDAGOGIE DE CONTRAT
Preszmycki 1997

PÉDAGOGIE PAR PROJET
Perrenoud 1998 Hullen 1999 SOUVENT CONFONDU avec la Pédagogie active

QUELQUES DÉFINITIONS SOMMAIRES

PÉDAGOGIE DE CONTRAT Preszmycki 1997
C’est une pédagogie qui organise des situations d’apprentissage où il y a un accord négocié mutuel entre partenaires qui se reconnaissent comme tels.

PÉDAGOGIE PAR PROJET Perrenoud 1998 Hullen 1999
Elle oblige à un exercice d'équilibre entre deux logiques: le projet n'est pas une fin en soi, c'est un détour pour confronter les élèves à des obstacles et provoquer des situations d'apprentissage. En même temps, s'il devient un vrai projet, sa réussite devient un enjeu fort, et tous les acteurs, maîtres et élèves, sont tentés de viser l'efficacité au détriment des occasions d'apprendre.

PÉDAGOGIE ACTIVE Decroly 1921; Pestalozzi 1947; Montessorie 1948; Freneit 1964
Elle permet aux élèves d'explorer et d'agir, à travers des situations variées et diversifiées, avec des finalités de familiarisation pratique à des objets, à des phénomènes, et à des concepts scientifiques et techniques.

PÉDAGOGIE DE L'ENTRAIDE Plety 1985
De fait, chacun, dans un groupe de 4 élèves, trouve quasi naturellement un statut propre, en terme systémique, une consistance positive, améliorant la synergie de l'ensemble: par exemple,
*l'animateur lance des interventions dans toutes les directions, il dirige
*le vérificateur répète les consignes, corrige la demande
*le quêteur demande aux autres
*l'indépendant, peu communicatif, se trouve en retrait, à sa place

PÉDAGOGIE DE LA MAÏTRISE Bloom 1968; Bandura/Reuchelin 1976 ’vacariant’
Elle est née aux U.S.A. dans les années 60 grâce à la traduction des travaux de BLOOM L'expression "Mastery Learning" a en effet connu deux traductions, qui ne sont pas équivalentes : Pédagogie de Maîtrise ou Pédagogie par Objectifs. Cette ambiguïté pourrait avoir favorisé quelques incompréhensions et dérives.

PÉDAGOGIE DU DÉTOUR Ripoll et Tricot 1994
Elle entend contourner les obstacles cognitifs, en travaillant sur les représentations, en proposant des activités alternatives au cours traditionnel, partant de situations problèmes, pour renforcer les apprentissages fondamentaux, atteindre les objectifs de fin de cycle. La démarche hypothético-déductive fonde l'approche scientifique de ces dernières années, à l'exclusion, pratiquement, de tout autres démarches (du moins dans sa reconnaissance).


PÉDAGOGIE DU JEU OU PÉDAGOGIE LUDIQUE EST NÉE DE CERTAINS MOUVEMENTS AXÉS...

LES ACTIVITÉS LIBRES ET VOLONTAIRES proposées surtout par De Frobel 1862 et Decroly 1921

AVANTAGES CERTAINS

* miser sur le vecteur "plaisir"
* donner du "sens" en situation virtuelle
* rendre l'apprentissage actif
* vivre un monde fictif
* permettre un véritable processus d'acculturation (groupe, espace, temps défini)
* une motivation extrinsèque à ne pas tarir
* le jeu requiert un engagement et une libre participation, une adhésion
* peut se poser un problème de "compétences" (par sexe, par niveau scolaire)
* mets en scène un apprentissage par imitation, mais bien différent d'une véritable organisation du savoir
* en tant que mode d'évaluation formative, éviter de noter parce qu’on se trouve dans un espace fictif.


JOUER POUR APPRENDRE VOILÀ SA FONCTION PREMIÈRE
Avec des jeux, on peut aborder de nombreux domaines et souvent d'une manière combinée. On peut par exemple :

*Apprendre avec d'autres,
*résoudre des conflits,
*faire un brainstorming (une séance de " remue-méninges "),
*remplacer des réunions inutiles et/ou inefficaces,
résoudre des problèmes,
*ordonner les idées par ordre d'importance,
*apprendre à vivre avec d'autres,
*faire un debriefing d'une activité complexe,
*apprendre à travailler ensemble,
*comprendre un raisonnement complexe, etc.

TABLEAU SYNTHÈSE SUR LE JEU

HISTOIRE
QUE DEPUIS LA NAISSANCE DES TEMPS, L’HOMME JOUE JUSQU'À LA VENUE DE LA CHUTE DE ROME.
PENDANT LES DOUZE SIÈCLES (environ) DU MOYEN-AGE
LES RELIGIONS VONT BANNIR LE JEU.
PEU IMPORTE, LA RENAISSANCE REMETTRA LE JEU SUR LA SELLETTE, PUIS IL PRENDRA SON ENVOL VERS LE XXe SIÈCLE.

LE JEU
IL EST DÉFINI COMME UN ACTE FAISANT APPEL
À TOUT L’ÊTRE ET DONC L’ACTION EST LIBREMENT
GUIDÉ PAR LE PLAISIR INTRINSÈQUE.

LE JOUEUR
C’EST CELUI DONT LE BESOIN VISCÉRAL DE PLAISIR ET DE LIBERTÉ DEVIENT SI INTENSE QUE L’ON PARLE D’UNE PULSION IMPÉRATIVE QUI NE PEUT ÊTRE SATISFAIT QUE PAR UNE ACTION IRRÉFLÉCHIE ET LUDIQUE.

LE JOUET
OBJET ALÉATOIRE QUI NE SERT QU’À PERMETTRE
AU JOUEUR DE LE SOUTENIR PLUS LONGTEMPS
DANS SA DÉMARCHE LUDIQUE.

EN PÉDAGOGIE
L’UTILISATION DU JEU EN PÉDAGOGIE DOIT RÉPONDRE À UN PROCESSUS D’APPRENTISSAGE EN TROIS ÉTAPES :

LUDIQUE AXÉ SUR LA NOTION DE PLAISIR INTRINSÈQUE, CE JEU N’IMPOSE PAS DE RÈGLE AU JOUEUR.

ÉDUCATIF C’EST LE PREMIER PAS VERS LA STRUCTURE ET LES RÈGLES DE JEU.

PÉDAGOGIQUE AXÉ SUR LE DEVOIR D’APPRENDRE, IL GÈRE HABITUELLEMENT UN APPRENTISSAGE PRÉCIS EN FAISANT APPEL AUX CONNAISSANCES DU JOUEUR


LA PÉDAGOGIE DU LUDIQUE
C’EST UNE MÉTHODE QUI UTILISE LE JEU, LE JOUET ET L’ACTION DE JOUÉ DE FAÇON CONSCIENTE ET RÉFLÉCHIE POUR PERMETTRE UN APPRENTISSAGE PLUS ADAPTÉ ET POUR CONTRER LA LENTEUR DE LA PHASE DE LATENCE.

ELLE UTILISE EN PREMIER LIEU ET POUR SES FINS LA NON-INTERVENTION DU LEADER QUI, DE PAR CE RÔLE ASSURE QUE LES APPRENTISSAGES SE DÉROULENT DANS UN CONTEXTE LUDIQUE.

PUIS ELLE FAIT APPEL À L’INDIRECT QUI PERMET AU LEADER D’INTERVENIR DANS LE FONCTIONNEMENT DE MANIÈRE IMPERCEPTIBLE EN ABORDANT L’APPRENTISSAGE PAR LE DÉTOUR.


L’ADULTE DANS LE JEU
LE GRAND RISQUE D’AVOIR UN ADULTE POUR APPLIQUER LA PÉDAGOGIE DU LUDIQUE C’EST QU’IL RÉCUPÈRE SOUVENT LE JEU POUR DES SOIS DISANT RAISONS ÉDUCATIVES, PÉDAGOGIQUES OU SOCIALES LE REGARD DE L’ADULTE NON AVERTI EST UN REGARD RAREMENT NEUTRE

L’ADULTE DOIT APPRENDRE À LAISSER JOUER