4 octobre 2008

Doit-on avoir qu'une théorie! Une méthode! Une thérapie!

Quel est l’axe que nous devrions avoir en psychologie de l’éducation en regard du jeu? Uniquement celui de Piaget? Utiliser uniquement votre approche?

Que ce soit en psychologie ou en pédagogie je pense qu’on doit éviter d’avoir qu’un seul maître à penser. Je m’explique!

À moins de faire de la recherche pure, je crois qu’en terme d’intervenant (pédagogue, psychologue, thérapeute, etc.) on devrait voir plusieurs maîtres à penser.

Lorsqu’on est INTERVENANT, le mot le dit, on est sur la « ligne de feu » celle de l’action! Nous devons intervenir avec une panoplie de personnalité composée d'autant de caractères et de besoins.

À mon sens une seule approche ne suffit pas à répondre aux multiples besoins des sujets devant nous. Si ce que je dis n’était pas dans le vrai alors vous auriez qu’une seule méthode pédagogique, qu’une seule approche psychologique, qu’un seul traitement en thérapie! Or ce n’est pas le cas. La raison est évidente c’est qu’une méthode, une approche ou un traitement typique ne s’applique pas avec les mêmes résultats à tous et chacun.

À titre d’exemple : vous avez des sujets qui aiment voir et manipuler des choses pour comprendre, tandis que d’autres préfèrent visualiser la même situation. Vous l’avez probablement tous un jour, réalisé même dans la structure cognitive et intellectuelle d’une seule et même personne on peut retrouver l’exemple cité.

Donc, il faut à tout intervenant connaître (tout au moins sommairement) plusieurs méthode et technique pour bien répondre aux demandes.

Le jeu ne fait pas exception! Il y a diverses approches aussi concernant le jeu… c’est pour cela que j’ai écrit PÉDAGOGIE DU JEU pour essayer de mettre dans des cases les auteurs ayant les mêmes approches souvent expliquées par des mots différents et c’est ainsi que naquit la confusion entre les mots JEU ÉDUCATIF et ce que bon nombre appel encore JEU PÉDAGOGIQUE. Et nous ne parlons que très peu de thérapie dans ma façon d’utiliser le jeu.

Donc nous avons eu plusieurs auteurs qui ont favorisé l’approche ludique, dont les tout premiers, à le faire, vers la fin du Moyen Âge, qui sont, les Jésuites et les Oratoriens.

Par la suite il y a eu des tenants du jeu dans tous les siècles. Au début du XXe siècle, ce fut. Une période très intense et nous avons une grande quantité de spécialistes qui ont témoigné du bienfait du jeu chez l’enfant normal et différent. Puis une grande période de guerre. Cela nous a fait remarquer plus intensivement que les enfants étaient de tristes victimes et en très grand nombre. Pourquoi? Parce qu’avant les guerres se faisaient dans un milieu restreint avec des armes de courtes portées, mais au XXe siècle ce fut tout autre. Il a fallu se pencher sur la récupération d’une quantité incroyable d’enfants blessés et meurtris.

Du même souffle nous avons eu besoin de comprendre d’où naquit les bases de la psychologie moderne. Inutile de vous dire que Piaget en fut la figure de proue. Mais Piaget a très peu parlé du jeu!

Par contre ses recherches tellement micrograduées sur le développement de l’individu, à permis à plusieurs de ses adeptes d’appliquer ses découvertes à une sorte de jeu AXÉ uniquement sur le développement des stades.

L’apport que j’ai apporté au niveau du jeu fut de rhéabilité l’acte ludique! C'est-à-dire de dire et d’écrire que nous avons le droit de jouer pour le plaisir et la gratuité du jeu.

Ce que les psychologues, les pédagogues, les orthopédagogues et les thérapeutes (eux unifient les deux sciences, la leur et celle du ludique) voient dans l’utilisation du jeu c’est un moyen d’apprendre ou un matériel facile pour apprendre. Leur tendance est donc d’orienter tout vers soit des apprentissages spécifiques, soit la connaissance de soi ou de sa société, soit la connaissance d’une matière spécifique.

Or dans cet axe le jeu n’est plus un jeu, mais un exercice!

Ce que je dis c’est préparons l’environnent et laissons l’individu (jeune, ado, adulte et même personne âgée et je dirais tout individu carencé comme déficience, autisme, etc.) nous dire et nous monter ce qu’il sait. Une fois qu’on observe bien la chose, il suffit de modifier l’environnement pour que l’individu aille expérimenter et découvrir ce qu’il ne connaît pas.

Dans un tel contexte, l’individu ne se sent ni jugé, ni obligé et quand on met les individus dans un contexte de non-performance il devient surperformant!

Mon expérience avec les individus cités plus haut me prouve qu’on peut faire jouer tout le monde. Il faut donner à chacun l’impression que son jeu ne lui demande pas une performance spécifique qu’on pourra juger.

Les enfants différents et les personnes âgées sont ceux qui très souvent refusent de jouer, préférant se bercer ou regarder la télé dans un état presque cataleptique et ces mêmes personnes, acceptent de joue si cela semble facile. Si on arrive à faire rire deux ou trois d’entre elles, la partie est gagnée!

Pourquoi? Parce que le plaisir, le rire, et l’absence de jugement de valeur les y invitent.

31 août 2008

PÉDAGOGIE LUDIQUE? POUR QUI?

«Pourquoi la pédagogie est-elle si peu l’oeuvre des pédagogues »
Piaget dans Psychologie et pédagogie,


Dans son essence même, la notion de pédagogie est une notion axée sur la structure, dans un sens formel et précis, tout en permettant un enrichissement inconditionnel de connaissances nouvelles et de savoir être (De Grandmont,1995).

On peut dire que c’est l’art de transmettre un savoir et des connaissances nouvelles. Ainsi, tout savoir incomplet ou nouveau peu, à l’aide d’un acte pédagogique adéquat s’intègre aux connaissances et aux compétences de l’apprenant.

Le résultat de cet acte pédagogique vise essentiellement la transmission d’un savoir par le biais de l’enseignement de telle sorte que l’apprenant puisse l’intégrer, le généraliser et l’induire dans son registre de connaissances

Pour se faire, il y a donc deux acteurs importants et l’un comme l’autre démontre des limites précises.
v Le pédagogue (toute personne dans quelque milieu que se soit qui possède une propension à enseigner) avec sa personnalité, ses compétences et son bagage d’expériences.

v Puis l’apprenant (élèves, étudiants ou tous individus en processus d’apprendre).avec sa personnalité peu d’expériences et quelques compétences.

C’est ainsi que pour favoriser l’apprenant, les chercheurs proposeront diverses pédagogies comme celles qui suivent à titre d’exemple seulement :
o les pédagogies constructivistes et socioconstructivistes,
o la pédagogie par projet,
o la pédagogie magistrale,
o la pédagogie différenciée,
o la pédagogie de la maîtrise (Master Learning),
o l’enseignement stratégique,
o la pédagogie de l’indirect,
o la pédagogie du jeu, etc.

Donc pour faciliter les apprentissages de l’apprenant, le pédagogue jouit d’une panoplie de pédagogies. Ceci étant dit, serait-ce à dire que le pédagogue doit être excessivement polyvalent? Une sorte de pédagogue universel!

Est-ce lucide? Est-ce logique? Est-ce humainement faisable?

Poser la question c’est d’y répondre. Aucun pédagogue ne peut appliquer efficacement toutes les pédagogies. Il aura tendance à privilégier certaines celles qui s’harmonisent le mieux avec sa personnalité et il peut en utilisé de façon moins approfondie deux ou trois autres à l’occasion. C’est ainsi que la pédagogie du jeu ou pédagogie ludique ne peut et ne sera pas appliquer par tous les pédagogues.

Alors, qui appliquera cette pédagogie du jeu? Pour répondre à la question, il nous faut définir cette pédagogie du jeu.

PÉDAGOGIE DU JEU

Notre conception de la pédagogie du jeu n’est pas juste d’utiliser à bon ou à mauvais escient le jeu et le jouet. C’est plus que cela c’est plutôt un concept global voir même une philosophie. Le jeu et le jouet, s’il est vrai qu’ils sont des moyens, ils le sont dans un contexte de globalité touchant le rythme, la personnalité et les besoins ou problèmes du sujet et cela en utilisant l’environnement par l’indirecte et la non-intervention.

Dans cette perspective il est donc important de clarifier l’approche qui de fait, est plus une approche axée sur le ludique d’abord, pouvant utiliser divers moyens comme nous le verrons plus avant y compris le jeu et le jouet.

On entend par ludique tout ce qui concerne le jeu et l’art de jouer. C’est du moins ce qu’en disent les dictionnaires. La pédagogie ludique est donc un moyen en soit qui axe son intervention sur l’apprenant, son rythme, sa motivation et ses acquis en vue d’en ajouter d’autres à son bagage actuel par le biais du ludique.

Bien comprise et surtout bien assimilée par un pédagogue ouvert, le ludisme deviendra, entre ses mains, plus qu’une autre forme de pédagogie qui utilise des jeux et des jouets, mais bien une philosophie d’enseignement qui fait appel à toute la personnalité de l’apprenant et surtout à sa créativité pour explorer au maximum l’environnement où évolue l’apprenant.

Même à titre de simple pédagogie, la pédagogie ludique intervient efficacement auprès de l’apprenant sur le plan intellectuel parce qu’elle fait appel à toutes les stratégies déjà en place, sur le plan socio-affectif puisqu’elle se déroule dans l’environnement immédiat dû l’apprenant et sur le plan moteur faisant appel à des résolutions de problème concrètes.

PROCÉDER PAR L'INDIRECT

Nous venons de parler de tout ce processus en trois périodes distinctes qu’est l’apprentissage et de la vitale nécessité de suivre le rythme du sujet. Tout ceci fonctionne dans l’absolu et par surcroît avec des sujets normaux. Or voilà que pour diverses raisons ce scénario ne donne pas ce qu’il annonce.

On peut alors croire à une instabilité passagère ou même permanente au niveau des besoins fondamentaux qui créent de l’interférence entre l’appris et l’acquis. Dans tel cas la première réaction serait de permettre a l’apprenant de bénéficier de plus de temps pour assimiler la matière, d’offrir un contact répéter avec la nouvelle l’information et faire des exercices pour actualiser l’apprentissage. Souvent ces moyens à eux seuls peuvent réussir.

Dans le cas où le problème ne se résorbe pas, il faut donc aborder le problème différemment. C’est alors que notre regard peut se porter sur la pédagogie de l’indirect. Le principe de base de cette forme de pédagogie permet d’agir à l’insu de l’apprenant. On intervient sur le fonctionnement de la classe ou du milieu puis sur l’environnement du sujet d’une façon pratiquement imperceptible pour celui-ci. Si par contre, il peut s’avérer qu’elle soit perceptible par l’apprenant, c’est sa façon d’être abordé qui ne sera pas perçue comme menaçante pour l’apprenant.

Nous allons à titre de pédagogue, devoir recentrer nos attentes autrement. Pour y parvenir, il nous faudra bien connaître l’apprenant, observer ses goûts et ses intérêts et créer un environnement favorisant l’exploration en tout sens y compris dans le sens souhaité par l’apprentissage désiré.

¸ Aborder l’apprentissage par détour, c’est une gymnastique à laquelle bon nombre de pédagogues n’ont pas été formé.

¸ Utiliser le jeu, permet de faire semblant et d’avoir aussi le droit à l’échec sans pour autant avoir des conséquences fâcheuses.

¸ Réorganiser le local, peut créer un effet de surprise favorable. N’y a-t-il rien de plus monotone qu’un local classe rempli de pupitres et de chaises bien alignées?

¸ Favoriser les initiatives c’est aussi accepter la déstabilisation, j’en conviens! Mais c’est aussi permettre à l’apprenant d’essayer à son tour de créer par le détour une situation de questionnement, une recherche de solutions variées dans la permissivité et dans la sécurité.

¸ Apprivoiser l’imprévu c’est le grand défi du pédagogue qui doit être à l’aise avec l’imprévue et l’éclatement de la consigne.C’est là que réside toute la difficulté d’application de la pédagogie du jeu.

¸ Encourager le travail avec des partenaires différents, va s’en dire favorise largement l’adaptation tout en évitant la redondance des gestes voire même la symbiose des rituels.

¸ Pratiquer la non-intervention concerne le leadership, le style de l’enseignant (Barret, 1975). La non-directivité est entendue dans un sens différent de la technique thérapeutique de non-intervention de l’animateur telle que pratiquée par certains psychologues en pratiquant l’attente bienveillante et qui ne dirige en aucune façon l’entretien. Au contraire, ici le pédagogue s’implique dans le groupe et il est actif soit par des propositions qu’il émet, soit par certaines actions qu’il entame, soit par un rôle que le groupe lui confie. Mais de tout temps il reste animé par un esprit de non-directivité évitant de donner des pistes précises d’actions.


EN BREF

On peut dire que, la pédagogie ludique est efficace à contrer l’échec, à permettre de créer des situations d’apprentissages adaptées aux besoins, et même aux difficultés spécifiques, que peut démontrer un apprenant.

Travaillant surtout à contrôler l’environnement, à le modifier au gré des besoins créant ainsi un milieu propice a la prise de conscience des capacités, des comportements et des possibilités de l’apprenant sans avoir à le lui expliquer. Tout comme on peut par ce même procédé créer une atmosphère stimulante et susciter le désir d’apprendre puisque le risque d’échec est minimum et la curiosité sollicitée particulièrement.


EN FAIT!

De prime abord, on est enclin à associer au ludisme uniquement l’idée de jeu, jouet, joueur et jouer bien sûr. Nous venons de voir que le ludique peut aussi et de façon efficace être associer à la pédagogie cette science qui s’intéresse non seulement aux apprentissages, mais aussi au transfert de connaissances et à la généralisation des connaissances.

La pédagogie ludique s’intéresse donc à créer un milieu stimulant à la réflexion scientifique tout en respectant le rythme et les besoins d’apprentissages du sujet. Favorisant chez celui-ci la réflexion, la prise de décision en utilisant son potentiel créatif pour résoudre les problèmes posés par les activités ludiques.

Puis, comme on joue rarement seul, la pédagogie ludique favorise les contacts interpersonnels dans un esprit sain faisant fi de compétition outrancière. Ainsi d’égale à égale tous les sujets s’organisent entre eux en réglant les différents voir même les conflits naissants de façon souple dans un climat de respect mutuel.

Quant au contenue notionnel et conceptuel, il est l’affaire du pédagogue qui doit voir à organiser l’environnement de telle sorte que le sujet ne sentira pas ou peu la lourdeur qui incombe aux apprentissages proposés par une pédagogie traditionnelle. Ce qui ne signifie pas, pour autant que le sujet apprendra sans effort loin de là tout apprentissage demande des efforts, mais celles-ci seront allégées et mieux consenti par la dimension ludique.

C’est en quelque sorte, pour le pédagogue l’art de savoir perdre du temps pour en gagner! Mais encore faut-il que le pédagogue soit à l’aise dans cette approche qui en définitive est très près d’une philosophie de vie. Nous sommes conscients que la pédagogie ludique est une approche qui ne peut convenir parfaitement à tous les types de pédagogues tout comme il ne convient pas non plus à tous les types de sujet, comme toutes autres pédagogies d’ailleurs.

Cette approche devrait faire partie de la gamme des pédagogies que tout pédagogue doit contrôler afin de donner un enseignement de qualité et ainsi mieux répondre aux différents besoins exprimés par l’apprenant.

4 août 2008

L’ÉCOLE VEUT TOUT DOMPTER

De plus en plus je constate qu’à l’école on veut des jeux si…. Si ceux-ci ressemblent à un exercice d’apprentissage conventionnel. Le constat est triste et démontre une diminution du ludisme dans les jeux.

Mes hypothèses et je peux même dire qu'elles sont près d'être la conclusion d’une longue recherche dans le milieu, est que nous, dans l'enseignement, formons des maîtres pour appliquer une pédagogie inventée par d'autres, à la condition que la nouvelle pédagogie soit en tout point pareil aux anciennes. Ce qui n’améliore pas nécessairement l’enseignement, mais démontre de plus en plus que nous avons de sérieux problèmes avec les STRUCTURES cognitives comme telles.

Les pédagogies en générales s'efforcent d'intervenir surtout sur les concepts et les notions vers l'obtention d'un but très précis... exemple savoir la règle de l'accord de l'adjectif! Donc, cette pédagogie a une visée unilatérale de va-et-vient entre l'enseignant et l'élève par le biais d'un cursus directif menant uniquement à l'application de cette règle.

C’est tellement fort cette pédagogie du « de va-et-vient » que les pédagogues pensent pouvoir mâter toutes les pédagogies dont celle du ludique pour leurs propres intérêts, d’où la réaction fortement mitigée des enfants, des jeunes, et même des adultes. On dénature le ludisme en le « pédagogisant ».

Or, la pédagogie du ludique est un peu la pédagogie de l'imprévue c'est une pédagogie de l'éclatement des règles puisse que, cette pédagogie n’a d’autre raison d’être que de faire découvrir les petites et les grandes choses de la vie selon le rythme de chacun et dans un contexte ludique peu ou pas menaçant pour celui qui doit apprendre. Va-t'on apprendre tout par la pédagogie du ludique? Non, pas plus qu'on apprend tout par une seule forme de pédagogie conventionnelle, faut être bien clair, mais là c'est un autre problème.

Bien sûr qu’à partir du moment où on élimine l’imprévu, c’est plus drôle! Le joueur le ressent et perd tout son plaisir. On ne joue pas pour uniquement savoir comment accorder l’adjectif! On joue pour satisfaire un besoin si fort qu’il se traduit par le goût d’actions menant vers le plaisir intrinsèque et tant mieux si l’accord de l’adjectif y trouve son compte! Je n’ai rien contre bien au contraire!

Mais j’ai tout contre si on me donne un tapis, des jetons, des règles si précises que je peine à respirer et qu’on me dit:" allez ma p’tite, tu vas les apprendre les accords". Ça c’est du gavage et du vrai, mais pas de communes mesures avec un jeu un vrai. Dites-moi que c’est une autre forme d’exercices grammaticaux… je vais vous croire!

Avec la venue d’internet et des ordis, les professeurs se sentent parfois menacés, alors, pour ne pas perdre la face, surtout dans les yeux des autres collègues, ils inventent des « jeux » pour LEURS élèves et/ou étudiants. La réussite…. Pouafff! Comment contourner le problème?

C’est dans la formation des maîtres et ça, ce n’est pas du gâteau!

En effet, je suis bien placé pour le dire, la formation des maitres j’y suis. De fait, nous avons un gros boulot de dépoussiérage à faire, il faut modifier notre façon de former les futurs maitres par trop paternaliste. On met les étudiants dans une situation où hors de notre forme de pensé et d’agir pas de salut. La formation des maitres devrait être bien au contraire SAVOIR GÉRER L’IMPRÉVUE!

Car de fait 30-35 élèves devant vous c’est de l’imprévue!!! À moins qu’on dresse ses apprenants à avoir une attitude de « suiveux » où personne ne doit déroger à la règle! Ces apprenants le feront, mais alors là c’est pas avec un jeu style Monopoly-à-toutes-les-sauces qu’on leur donnera la possibilité de développer leurs réelle aptitudes et leur ludisme.

C’est par le ludisme qu’on apprend le mieux comment utiliser toutes ses stratégies, peu importe, si elles sont bonnes ou pas afin de résoudre son problème. C’est aussi de cette façon que le joueur comprendra mieux comment sélectionner les bonnes stratégies, celles qui selon lui seront les plus efficaces. Ainsi, il développera une ouverture sur le monde sans crainte et avec une approche d’ouverture teinté de plaisir.

En fait, je dois dire que j’ai un peu de tristesse de voir nos jeunes non plus apprendre le contenue de livre gros comme un Larousse en noir et blanc, mais d’apprendre dans le même style avec des soi-disant jeux sans âme ludiques. C'est tout aussi noir-et-blanc!

Sommes-nous à dire que plus ça change… plus c’est pareil!

3 août 2008

Bibliographie codée jusqu'en 1995

POUR LE PROFIT DE CERTAINS D’ENTRE VOUS...

Voici la bibliographie qu'on peut retrouver dans mes livres sur le jeu.
Les ouvrages contenus dans cette liste concernent uniquement le jeu jusqu’en 1995. Une listes de plus de 200autres titres est disponible sur demande. Nous avons choisi de les regrouper en six thèmes: histoire, pédagogie, théorie, enfants, jeunes, adaptation scolaire et l’adulte.

HISTOIRE
Sous ce thème, nous avons regroupé des ouvrages qui réfèrent aux différentes facettes du jeu à travers l’histoire occidentale

Avanzini, G. (1981). Histoire de la pédagogie du 17e siècle a nos jours. Toulouse: Privat

Boillot, H. Le Du, M. (1993). La pédagogie du vide: critique du discours pédagogique contemporain. Paris: PUF

Bonaventure (1990). L’Owari et le Songa. MVE ondo sépia

Calvet-Lévêque, M. (1984). L’empire en jeu. Paris: CNRS

Durkheim, E. (1969). L’évolution pédagogique en France. Paris: PUF

Gal, R. (1988).Histoire de l’Éducation. Paris: Édition P.U.F.

Jullimier, G. (1989). Jouer, c’est très sérieux. Paris: Hachette

Henriot, J. (1989).Sous couleur de jouer. Paris: José Corti

Huizinga, J. (1976). Homo Ludens. Paris: Gallimard

L’Hôte, J.-M.(1994). Histoire des jeux de société.Paris: Flammarion.

Nduwumwami, Louis, (1991). Krishnamurti et l’éducation. Mesnil-sur-l’Estrée: Éditions du Rocher

Pingaud, F.; Reysset, P. (1995). Awelé, le jeu des démailles africaines. Paris: Les Éditions Chiron

Rabecq-Maillard, M.M., (1969). Histoire des jeux éducatifs. Paris: Fernand Nathan

Retschizki, J.(1990). Stratégies des joueurs d’awélé. Paris: L’harmatan

Straus, E. (1989), Du Sens des Sens. Grenoble: Jérome Millon.


PÉDAGOGIE
Sous ce thème, nous avons regroupé des ouvrages qui réfèrent aux différentes théoriques touchant la pédagogie méthode et théorie.


Ausubel, D.P.; Robinson, J. (1969). A Cognitive Theory of School Learning. in Revue Psychology in the School

Bastien, H. (1951). Psychologie de l’apprentissage pédagogique. Montréal Frères des écoles chrétiennes

Baulu-Mac Willie, M. et Samson, R.(1990). Apprendre...c’est un jeu. Montréal: Chenelière/Mc Graw-Hill

Bentolila, A. (1995).Savoirs et savoir-faire. Paris: F. Nathan

Bertrand, Y. (1992).Théorie contemporaines de l’éducation. Laval: Éditions Agence d’Arc

Bireaud, A. (1990). Les méthodes pédagogiques dans l’enseignement supérieur. Paris: Éditions d’Organisation

Bordalo, I.et Ginest, J.-P. (1993). Pour une pédagogie du projet. Paris: Hachette

Bourneuf, D.et Paré, A. (1975). Pédagogie et lecture. Montréal: Édition Québec/Amérique

Clausse, A. (1983). Évolution des doctrines et des méthodes pédagogiques. Fribourg: Éditions universitaires

Corbeil, P.; Laveault, D.; Saint-Germain, M. (1989). Jeux et activités de simulation: des outils pour une éducation au développement international. Hull: Agence canadienne de développement international

De Grandmont, N. (1995). Pédagogie du jeu. Montréal: Éditions Logiques

De Grandmont, N. (1995). Le jeu ludique. Montréal: Éditions Logiques

De Grandmont, N. (1995). Le jeu éducatif. Montréal: Éditions Logiques

De Grandmont, N. (1995). Le jeu pédagogique. Montréal: Éditions Logiques

De la Garandrie, A. (1980). Les profils pédagogiques. Paris: Éditions ouvrières

De la Garanderie, A. (1982). Pédagogie des moyens d’apprendre. Paris: Centurion

De la Garanderie, A. (1990). Pour une pédagogie de l’intelligence. Paris: Centurion

Desrosiers-Sabbath, R. (1993). L’enseignement et l’hémisphère cérébral droit. Québec: Presse de l’Université du Québec

Dupont, P.et Ossandon, M. (1994). La pédagogie universitaire. Paris: PUF

Durkheim, E. (1988). Éducation et sociologie. Paris: PUF

Fabre, T. H., (1993). J'apprend donc je suis. Paris: Les éditions d'organisation

Florin, A. (1995) Manuel de psychologie pour l’enseignement . Paris: Hachette

Forget, J.; Otis, R.et Leduc, A. (1988). Psychologie de l’apprentissage: théories et applications. Brossard: Behaviora

Gabaude, J.-M.et Not, L. (1988). La pédagogie contemporaine. Toulouse: Editions universitaires du Sud

Gilbert, J. (1988). Le Mastery learning. Montréal: CPEC-PERFORMA

Golder, C. (1995). Manuel de psychologie pour l’enseignement. Paris: Hachette

Kaye, P. (1992). Jeux pour apprendre. Paris: Fernand Nathan

Krishnamurti, J. trad, Suarès C.(1988). De l’éducation. Neuchâtel: Delachaux et Niestlé

Lapointe, N. (1992). Apprendre à l’Université. Québec: Université Laval, Service des ressources pédagogiques

Leroux, D. (1989). Créativité pédagogique frustrée. Montréal: Agence d’Arc inc.

Longeot, F. (1978). Les stades opératoires de Piaget et les facteurs de l’intelligence. Grenoble: Presses universitaires de Grenoble.

Mialaret, G. (1984a). La pédagogie expérimentale. Paris: PUF

Mialaret, G. (1984b). Les sciences de l’éducation. Paris: PUF

Mialaret, G. (1990). Introduction à la pédagogie. Paris: PUF

Meirieu, Ph; (1995a). L'envers du tableau- Quelle pédagogie pour quelle école? Paris: ESF, 3 ième édition

Meirieu, Ph; (1995b). La pédagogie entre le dire et le faire, ou le courage des commencements. Paris: ESF

Meirieu ,Ph; (1994). Le choix d'éduquer, éthique et pédagogie. Paris: ESF, 4 ième édition.

Meirieu, Ph; (en collaboration avec Michel Develay). (1993). Emile reviens vite...ils sont devenus fou. Paris: ESF, 2 ième édition

Moreau, J. (1991). La pédagogie. Paris: J. Grancher

Nemo, Ph. (1993). Le chaos pédagogique. Paris: Grasset

Palmade, G. (1983). Les méthodes en pédagogie. Paris: PUF

Paré, A. (1977).Créativité et pédagogie ouverte.Tome II, Laval: Édition NPH

Piaget, J. (1969). Psychologie et pédagogie. Paris: Édition Denoël-Gonthier

Przesmycki, H. (1991). Pédagogie différenciée. Paris: Hachette

Repusseau, J. (1987). La pédagogie. Paris: P. Seghers

Roman, Armand M.P. (1995). la maîtresse d'école. Paris: Presses de la cité

Romian, H. (1979). Pour une pédagogie scientifique du français. Paris: PUF.

Snyders, G. (1985). Ou vont les pédagogies non-directives?. Paris: PUF

Tardif, J. (1992). Pour un enseignement stratégique. Montréal: Éditions Logiques

Viau, R. (1994). La motivation en contexte scolaire. Québec: Éditions Renouveau pédagogique

Village d’enfants SOS, R. (1995). Jeux d’enfants du monde entier. Paris: La Longue Vue

Vygotsky, L. S. (1985). Le problème de l’enseignement et du développement mental à l’âge scolaire. In B. Schneuwly et J. P. Bronckart (dir.)., Vygotsky aujourd’hui (p. 95-117).. Neuchâtel-Paris: Delachaux et Niestlé.


THÉORIE
Sous ce thème, nous avons regroupé des ouvrages qui réfèrent aux différentes facettes théoriques du jeu pour tous les groupes d’âge: ses fondements théoriques, sa philosophie, son application, etc.


Alain, G. (1993). Savoir jouer. Saint-Denis: Université Paris VIII

Aveline, C. (1961). Le code des jeux. Paris: Hachette

Barret, G, (1975). L’expression dramatique: pour une théorie de la pratique. Montréal: Université de Montréal, ronéotypé.

Bernhard, J.-J. (1994). Jouer le jeu. Paris: Édition Nathan

Bertrand, Y. (1992). Théories contemporaines de l’éducation. Laval: ÉditionsAgence d’Arc

Bloom, B.S. (1976). Human Characteristica and School Learning. New York: McGraw-Hill.

Brougère,G. (1995). Jeu et éducation. Paris: L’Harmattan.

Cailliois, R. (1958). Les jeux et les hommes. Paris: Gallimard

Calvet, L.-J. (1978). Les jeux de société. Paris: Payot

Campagne, F. (1989). Le jouet, l’enfant, l’éducateur. Toulouse: Privat

Carlier, M. (1973). Étude différentielle d’une modalité de la créativité: la flexibilité. Paris: Centre national de la recherche scientifique.

CIRADE (1987). Colloque "Jeu et apprentissage". Montréal: CIRADE, UQUAM

Corbeil, P.; Laveault, D.; Saint-Germain, M. (1989). Jeux et activités de simulation: des outils pour une éducation au développement international. Hull: Agence canadienne de développement international

De Grandmont, N. (1995 b). Le jeu ludique. Montréal: Éditions Logiques

De Grandmont, N. (1995 c). Le jeu éducatif. Montréal: Éditions Logiques

De Grandmont, N. (1995 d). Le jeu pédagogique. Montréal: Éditions Logiques

Dewey, John, (1990). Démocratie et éducation. Paris: Armand Colin

Dewey, John, (1967). L,école et l’enfant. Neuchâtel: Delachaux et Niestlé

Doise, W. et Mugny, G. (1981). Le développement social de l’intelligence. Paris: Inter Éditions.

Feldman, R.S., Giroux, S. et Cauchy, F. (1994). Introduction à la psychologie: approches contemporaines. Montréal: Chenelière/Mc Graw-Hill.

Fiorentino, M.R. (1976) Méthode d’évaluation fonctionnelle par les réflexes. Paris: Masson.

Guerrien, B. (1993). La théorie des jeux. Paris: Économia

Goldhaber, D. (1988). Psychologie du développement. Montréal: Éditions Études Vivantes

Kostyleff, N. (1947) La réflexologie et les essais d’une psychologie structurale. Neuchatel: Delachaux et Niestlé.

Krishnamurti, J. (1988). De l’éducation. Neuchâtel: Delachaux et Niestlé

Landry, M.C. (1994). La créativité des aînés. Montréal: Éditions Logiques.

Lecocq, E. (1991). Des pièces pour marionnettes. Paris: Retz

Lecompte, C. (1982) L’école par le jeu. Montreal: Editions du Renouveau Pédagogique

Longeot, F. (1978). Les stades opératoires de Piaget et les facteurs de l’intelligence. Grenoble: Presses universitaires de Grenoble.

Micchieli, A.(1990). Les jeux de rôles. Paris: PUF.

Monetti, M. (1988). Le jeu. Paris: De Vecchi

Palmade, G. (1994). Les méthodes en pédagogie (15e éd.).. Paris: P.U.F.

Pasquier, N. (1993). Jouer pour réussir. Paris: Fernand Nathan

Piaget, J. (1972). Problèmes de psychologie génétique. Paris: Édition Denoël-Gonthier

Planque, M. (1995). L’enfant et l’imaginaire. Paris: B. Planque

Przesmycki, H. (1991). Pédagogie différenciée. Paris: Hachette

Renaud, L.et Sauvé, L. (1990). Simulation et jeu de simulation. Montréal: Éditions Agence d’Arc

Rieben, L. (1978).Intelligence et pensée créatrice. Neuchâtel: Delachaux et Niestlé

Rivais, Y. (1992). Jeu et langage d’écriture. Paris: Retz.
Straus, E. (1989). Du Sens des Sens. Grenoble: Jérôme Millon.

Taylor, J.L.; Walford, R. (1976). Les jeux de simulation à l’école. Paris: Casterman

Vauclair, J. (1992).L’intelligence animale. Paris: Seuil


ENFANTS
Sous ce thème, nous avons regroupé des ouvrages qui traitent de l’enfant de sa naissance jusqu’à 13 ans, soit les tout-petits, les enfants de la maternelle et du primaire


Adam, R. (1991). Éducation physique et créativité par le jeu. Montréal: Agence d’Arc inc.

Bacus, A. (1995). Votre enfant de 1 à 3 ans. Paris: Édition Marabout

Baratta-Lorton, M. (1980). 101 activités de manipulations pour les tous-petits. Montréal: Éditions du Renouveau pédagogique

Baulu-Mac Willie, M.et Samson, R. (1990). Apprendre... c’est un beau jeu. NewYock: Édition Chenelière/Mc Graw-Hill

Brandet, J. (1982). L’enfant, les jouets et les nouveaux jouets. Paris: Édition Casterman

Breaute, M.et Rayna, S. (1995). Jouer et connaître chez les tout-petits. Paris: Institut national de recherche pédagogique

Campagne, F. (1989). Le jouet, l’enfant, l’éducateur. Toulouse: Privat

Caplan, F. (1975). Les douze premiers mois de mon enfant. Montréal: Editions de l’Homme

Chauvel, D.; Noret, C. (1981). Apprenez à relaxer vos enfants de 2 à 7 ans en les amusant. Montréal: France Amérique.

Chauvel, D.et Noret, C. (1991). Des jeux pour détendre et relaxer les enfants de 2 à 6 ans. Paris: Retz

Daniel, M.-F. (1992). La philosophie et les enfants. Montréal: Éditions Logiques

Decroly, O.; Monchamp, M. (1950). Initiation à l’activité intellectuelle et motrice par les jeux éducatifs. Paris: Éditions Delachaux et Niestlé, 7e édition.

Epstein, J.et Radiguet, C. (1982). L’explorateur nu, plaisir du jeu, découverte du monde. Montréal: HMH

Feuerhahn, N. (1993). Le comique et l’enfant. Paris: PUF

Fiorentino, M.R. (1976) Méthode d’évaluation fonctionnelle par les réflexes. Paris: Masson.

Gauthier, H. (1995). Faire du théâtre dès 5 ans. Montréal: Éditions Logiques. Co-édité chez De Boeck en Belgique (1997).

Guillaume, V. (1995). Jouet à faire soi-même. Tournai: Casterman

Guillemaut, J.; Myquel, M.et Soulayol, R.(1984).Le jeu, l’enfant. Paris: Expansion scientifique française.

Landry, M.C. (1992)., La créativité des enfants. Montréal: Éditions Logiques. Co-édité chez De Boeck en Belgique (1997).

Mansour, S. (1994). L’enfant et le jeu: les fonctions du jeu, ses limites, ses dérives Paris: Syros

Monetti, M. (1988). Le jeu: une école pour les futurs gagnants. Paris: Éditions De Vicchi

Monetti, M. (1995). Développer la personnalité de l’enfant par le jeu. Paris: Éditions De Vicchi

Ndayisaba, J.et De Grandmont N. (1993). À la découverte de l'enfant burundais "test du bonhomme". Bujumbura:Université du Burundi

Piaget, J. (1947). La psychologie de l’intelligence. Paris: Armand Colin.

Piaget, J. (1959). La formation du symbole chez l’enfant. Neuchâtel: Delachaux et Niestlé.

Poquet, P. et Gardair, F. (1987). La forme dès le berceau. France: Almann-Lévy.

Rouchouse, J.-C. (1988). Mimique faciales des nourrissons, in Visage, sens et contresens. Paris: Édition Eshel

Royer, J. (1989). Le dessin d'une maison. Paris: EAP

Sommermeyer, A. (1974). Jouer avec les tout-petits. Paris: Édition Universitaire.

Versini, A.;Versini, J.P. (1994). Jeux d’écoute avec les 2/3 ans. Paris: Fernand Nathan


JEUNES (+ 13 ans).
Sous ce thème, nous avons regroupé des ouvrages qui traitent des jeunes de 13 ans et plus, soit les adolescents et les jeunes du secondaire. Je vous rappel que cette liste date de 1995!




ADAPTATION SCOLAIRE
Sous ce thème, nous avons regroupé des ouvrages qui traitent de l’enfant et du jeune en difficulté d’adaptation scolaire. On y trouvera aussi des approches par le jeu touchant les thérapies ou des activités sensorielles et motrices.


Capacchione, L. (1994). Faites vivre votre enfant intérieur. Québec: Les éditions internationales Alain Stanké

Dailly, R. (dir.). (1983). Les déficiences intellectuelles de l’enfant. Toulouse: Privat.

De Grandmont, N. (1983). La non-hiérarchisation des comportements et la créativité chez le trisomique 21. In Revue de modification du comportement. Vol. 13, No 3-4-, p. 117-128, Hiver 1983.

De Grandmont-Fortier, N. (1981). Pour une école spéciale. Dimensions, vol.3, no 1, p. 21.

Doise, W. et Mugny, G. (1981). Le développement social de l’intelligence. Paris: Inter Éditions.

Gauvin, C. (1990). Des jeux pour toi: guide d’adaptation de jeux. Québec: Association de paralysie cérébrale du Québec

Gutton, P. (1988). Le jeu chez l’enfant. Paris: G.R.E.U.P.P.

De Konninck, Z. (1988). Des jeux. Montréal: Conseil de l’Île de Montréal

Savatofski, J. (1992). Jeux-massage. Paris: Retz

Youngs, B.B. (1988). Le stress chez l’enfant (traduction). Montréal: La Presse.


ADULTES
Sous ce thème, nous avons regroupé des ouvrages qui traitent des adultes face au jeu comme joueur ou comme leader.

Capacchione, L. (1994). Faites vivre votre enfant intérieur. Québec: Les éditions internationales Alain Stanké

Landry, M.C. (1994)., La créativité des aînés. Montréal: Éditions Logiques.

Lesne, M. (1994). Travail pédagogique et formation d’adultes. Paris: L’Harmattan


P.S. les titres ne sont plus en italique... c'est dû au tranfert entre mon dossier et ce blogue

18 juin 2008

CONSTRUIRE UN JEU!!!

JE SOUHAITERAIS SAVOIR SI ON PEUT DIRE QUE LA CONSTRUCTION D' UN JEU EST UN JEU?

Un jeu est une activité qui dans l’absolu devrait être ludique donc imbue de plaisir intrinsèque et gratuit. Mais l’on peut et on le fait, trouvé du ludique c’est-à-dire du plaisir intrinsèque à construire un jeu assurément.

Comment le savoir, c’est une autre chose!

Pour qu’un joueur soit « joueur », il faut donc qu’il ait envie de faire l’activité et que cela le décante de la vie et du quotidien. On ne joue pas à la maman ou au papa on joue à faire semblant! C’est la même chose ici on ne joue à construire on construire un jeu.

Dans certains de mes livres sur le jeu, je donne ce que certains intellectuels (!) appellent des recettes. J’ai construit des jeux! Personnellement lorsque je les faisais j’avais un plaisir fou et c’était pour moi un grand moment de pleine détente. Rien n’existait que moi et mon monde particulier à ce moment-là. J’inventais des activités et je pouvais même voir les élèves, leurs sourires et entendre leur rire.

J’étais (encore aujourd’hui je dois dire) dans un état second. Mon obligation de créer une activité ludique, mon obligation de la mettre dans une forme pédagogique précise, mon obligation de justification pédagogique n’était pas présente à ce moment-là. JE CRÉAIS!

Une fois satisfaite alors là commençait le boulot si je peux dire. Non pas que c’était fastidieux, mais c’était une autre dimension de moi qui prenait la relève. Le plaisir intrinsèque sans but annoncé tout à fait gratuit qui peut fonctionner ou non faisait alors partie de cette « transe ludique ».

Puis plus tard des fois quelques jours plus tard… j’aimais pas coupé mon plaisir trop vite… alors, j’analysais la construction du jeu avec cette fois un plaisir professionnel qui lui venait de mon grand intérêt et de mon goût pour la pédagogie. La pédagogie fine, réfléchie, analysée qui doit servir l’élève… je faisais alors mon travail avec bonheur!

Donc si je résume mon long exemple je confirme que la construction de jeux doit nécessairement passer par la définition de jeu dont l’essence même est le ludique et la gratuité


EST-CE QUE POUR VOUS, LA CONSTRUCTION D’UN JEU EST UNE ACTIVITÉ UNIQUEMENT MANUELLE?

Alors là on peut le voir de diverses façons!
A) Pour construire un jeu, il faut ou bien l’écrire (manuelle même à l’ordi) ou bien devoir le fabriquer comme le jeu d’échec. Alors, il peut y avoir une étape dite manuelle ou si vous aimé mieux, une étape dite réalisation.

B) Pour construire un jeu, il faut surtout savoir pourquoi on le fait et en quoi il sera un jeu! Si on construit des plaquettes avec des chiffres pour y faire des additions mentales, ce n’est pas un jeu même si les plaquettes sont de formes bizarres ou de couleurs recherchées. Ici nous parlerons d’activités pédagogiques et les plaquettes sont en fait du MATÉRIEL PÉDAGOGIQUE.

C) Pour construire un jeu il faut que le constructeur soit capable d’imagination, de ludisme, et du goût intrinsèque d’avoir du plaisir quoiqu’il advienne du résultat. En d’autres mots les meilleurs jeux qu’on construit se sont ceux qui au départ n’ont pas de finalités en soit.

Pourquoi?

Parce que si on débute la construction avec une finalité précise comme dons l’exemple plus haut… faire apprendre l’addition… il y a de fortes chances que la construction de ce qui se voudrait un jeu devienne, à cause de nos connaissances antérieures, à cause de nos besoins professionnels, à cause de la société qui à des vues précises sur le sujet, que ce jeu devienne un médium d’enseignement, du matériel et voir même une méthode. C’est ainsi qu’on a dénaturé bon nombre de jeu les faisant passer au début du XXe siècle du statut de jeu au statut « d’adjoint à la pédagogie »

Et là ce ne sont plus des jeux et les élèves ou tout autre joueur le sentent bien!

Quant à moi je ne suis pas « puriste » au point de dénier du matériel ludique pour aider un élève à mieux apprendre non pas du tout, mais je tiens à ce que je nomme dans mes livres ACTIVITÉS SANS JOUETS ainsi le médium que l’on peut offrir à l’élève en serait-il un abstrait (dans son imagerie mentale) ou concret comme des coussins par exemple qu’il dépersonnalisera.

QUI L’EÛT CRU QUE LE JEU POSE TANT DE PROBLÈME!

Un de mes interlocuteurs, un jour m’a envoyé un texte qui est devenu au fil de notre correspondance une sorte que réflexion-réponse. Je le publie, car à mon sens il représente très bien la dualité des idées que nous pouvons entretenir face au jeu.

Alors, voici cette réflexion…

UNE RELATION D’AIDE j’aime votre vocable ici et il est bien ce que veut dire lorsque je pense au JEU ÉDUCATIF c’est en fait le premier pas vers la structure que l’on donne au joueur. Il y a des règles qui paraissent souples qui peut aider à dédramatiser un apprentissage ardu, très souvent il s’agit d’un apprentissage fait ou sollicité au mauvais moment. Ici encore il peut être seul ce joueur ou avec d’autres, peut importe, mais cette fois il doit respecter non plus que ses désirs, que ses besoins, etc., mais il doit respecter les règles.

UNE RELATION DISONS D’INDÉPENDANCE ici, vous donnez dans vos mots (qui sont parfait) la définition du jeu éducatif en pédagogie. Malheureusement, on pense souvent que cette forme est dévolue aux sports et aux loisirs. Le jeu quand il arrive en pédagogie, le pédagogue l’utilise sans discernement autre que comme un aide à la pédagogie. Par contre si le pédagogue comprend bien les différents niveaux de jeux il réalisera que seul le jeu pédagogique est une autre forme de tests ou d’examens. Pour pouvoir jouer, il faut avoir certaines compétences. Alors, là il sera à même d’introduire le jeu éducatif au moment des apprentissages. C’est bien ce que vous préconisez n’est-ce pas?

En contrepartie, le jeu, et notre correspondance me l'ont confirmé, n'est pas une panacée. L'idée que je retiens et sur laquelle je vous rejoins, c'est qu'il représente une façon d'apprendre autrement et j'ajouterai d'enseigner autrement. On est là aussi sur la problématique de la "différence " et je crois que, là aussi, le jeu "fait peur ".

C'est ce que j'essaie de montrer au travers d'un certain nombre de contextes "favorables "mais également "défavorables " à l'utilisation du jeu à l'école (et plus particulièrement en EPS). Le jeu nourrit des peurs, peut-être parce qu'il est basé sur des illusions, des représentations, des attentes... À l'école, le jeu fait peur à ceux qui ont peur de ceux qui jouent : les enfants.

Le jeu dérange incontestablement. Mais le jeu est aussi une arme de révolte que semblent brandir ceux qui souffrent ou ont souffert des apprentissages scolaires. Et parmi ces victimes les enseignants eux-mêmes, eux-mêmes qui vivent cette ambiguïté : après tout, ne doivent-ils pas leur réussite malgré aux apprentissages scolaires ?... Jouer/apprendre on est là dans le coeur d'une dualité.

Le jeu est, dans le cadre scolaire, l'indicateur de toutes les contradictions et c'est pourquoi il est si difficile à saisir. Jouer ce n'est pas apprendre, mais c'est aussi apprendre. Jouer aide à apprendre, mais jouer c'est avant tout jouer. Jouer c'est une façon originale d'apprendre, ce n'est pas vraiment apprendre, mais force est de constater, que c'est aussi apprendre...

Le problème c'est qu'à mettre le jeu de partout on risque de ne plus le voir nulle part! Et alors ne risque-t-il pas de disparaître, au profit du "tout apprendre "...

C'est pourquoi, je pense que pour que les enfants s'y retrouvent et aussi les enseignants et même si tout ça est relativement complexe, il faut de temps en temps prendre le temps de laisser les enfants jouer à l'école.

Mais jouer vraiment!

Reste à savoir ce que cela recouvre, d'où ma tentative de l'opposer à l'apprentissage... à un certain moment. Et d'autres fois, au contraire, il faut placer les enfants en situation d'apprentissage : stop là on ne joue plus, on apprend! En fin de compte, l'élève doit apprendre à apprendre selon divers modes d’enseignement.

En EPS, il y a des manières particulières d'apprendre, c'est-à-dire de se transformer, par exemple celle qui consiste à" apprendre par coeur un enchaînement", ou bien à "répéter des séries d'exercices " pour développer des ressources bio musculaires, perceptives... Apprendre à apprendre, et aussi apprendre à jouer (pour certains "traumatisés ") ou (ré) apprendre à jouer pour la majorité.

Alors pourquoi tout ça?

Pourquoi jouer?

On pourrait avancer une idée très pragmatique : jouer pour apprendre, pour faire la différence entre le jouer et l'apprendre et aujourd'hui, les enfants dans le monde "ludique " dans lequel ils vivent, il n'est pas aisé pour eux de faire la différence : tout semble instructif, des jeux vidéo, aux programmes télé, en passant par les activités de loisir. Le jeu est très suspect, commercialement suspect. Alors oui, plus vous lui aurez appris à jouer et plus il apprendra, pourrait-on dire!

Sauf que, je vous entends ! Jouer est aussi fait pour jouer. Le jeu possède sa propre richesse, sa propre finalité (autotélique...)

Se pose alors la question des lieux où on peut raisonnablement jouer. L'école sans doute, sauf que (c'est notre ministre qui le dit) la mission de l'école n'est pas de divertir...mais d'apprendre. Et alors là on est piégé : si jouer c'est fait pour jouer, alors c'est que ce n'est pas fait pour apprendre!!

Qui l'eût cru que le jeu pose tant de problèmes!

Mon objectif, quand j'interviens sur cette question et je ne suis pas comme vous spécialiste du genre, c'est surtout pour évoquer des questions (les réponses...!!!???) ici, particulièrement, c'est d'amener les étudiants à réfléchir non seulement sur le jeu, car cet aspect faisant "moyennement " partie de leur programme, mais surtout sur la notion d'apprentissage en confrontant justement l'apprendre au joué.

Car, à ne parler que de l'apprentissage on finit par croire que tout forme d'activité humaine est apprentissage, sans doute, mais avec des nuances que le jeu peut mettre justement en avant : "dans un monde où tout serait bleu, le bleu n'existerait pas ", comme dirait un éminent psychologue américain.

15 avril 2008

L'APPRENTISSAGE VS LE JEU

Il faut ÊTRE TRÈS TRÈS CLAIR, le jeu n'est pas une panacée à tous les problèmes d'apprentissage ni à tous les modes d'apprentissage.
Le jeu doit rester le jeu avec son ludisme.

L'apprentissage doit rester l'apprentissage ce qui signifie qu'elle exige et exigera toujours de la part de l'apprenant un EFFORT!

Sauf que tout petit l'enfant ayant moins d'expérience de vie et de réflexion le jeu est son mode le plus rapide et efficace d'entrée dans un monde inconnu qu'est le savoir c'est pour cela que même des adultes jouent pour apprendre. La cloison est très mince, mais elle existe.

Il y a le volet du JEU comme SUPPORT à l’apprentissage et cela est surtout pour l’enfant à problème.

J’ai dit l’enfant à problème ce qui signifie que celui-ci peut être très normal et que momentanément il éprouve une difficulté ou un blocage, le JEU peut aider grandement au déblocage avant que l’élève ne croit qu’il n’est pas bon (sentiment d’échec). Bien sûr que les enfants ayant des difficultés d’apprentissage bénéficient grandement de l’apport de la pédagogie ludique, mais c’est un autre volet.

Il y a le volet du JEU comme moyen de LAISSER CROIRE à l’enfant que venir à l’école est trop plaisant tellement drôle et je-ne-sais-quoi d’autre. On voit dans cette « déviation pédagogique » des enseignants qui se disent HUMANISTE (sic!). L’enfant doit d’être HEUREUX à l’école coûte que coûte. Comme si la vie était ou devait être que rose!!!!!!

Au Québec, nous avons quelques expressions savoureuses pour ce genre de prof sans discipline ( il faut bien le dire) on les appels prof-bonbon, prof-nanane (petit bonbon dur qui a le cœur en gélatine), prof-rose, LE-PROF (avec un ton ironique), la tantine, etc. Ceux-ci cherchent à dompter le jeu pour leur propre besoin sans égard aux objectifs constituant le jeu même et sans respect pour les objectifs de l’enseignement. Ils biaisent tout parce que souvent ils n’ont pas de discipline et qu’en utilisant le jeu ils noient en fait cette lacune importante sous couvert de la ludicité et de la dilatence.

ATTENTION! Les enfants ne sont pas dupes. Les enfants sont des êtres qu’on prépare à la réflexion donc ils sont d’abord et avant tout des êtres purs, bien prêt de leurs émotions et de leur instinct. De tels profs ne font pas le poids, car les enfants les démasquent très vite. Les enfants peuvent même se révolter!

POURQUOI? Parce que l’enfant, même s’il est vrai qu’il aime jouer et que s’il le peut, il ne va pas faire d’effort, il serait bien bête de s’en priver. Mais voilà l’ennui le guette et c’est là que l’intrus de prof-nanane se fera découvrir et alors il n’aura plus de crédibilité. Sauf que cela peut arriver dès les 2 ou 3 premiers mois de l’année scolaire et là les enfants perdront une bonne partie de temps d’apprentissage.

J’ai déjà dit que le jeu n’est pas une panacée à tous les besoins ou problèmes de l’apprentissage et c’est le fond même de plusieurs années de recherche que j’ai faite pour en arriver à cette notion de la pédagogie du jeu. Le jeu doit rester un des MOYENS que le pédagogue doit avoir dans sa valise d’instruments pour le cas échéant aider l’enfant à comprendre les notions et les concepts autrement qu’en les apprenant par cœur sans trop saisir l’essentiel de chacun. De plus, le jeu nous permet d’expérimenter la notion ou le concept à apprendre

Tout comme un vrai pédagogue doit posséder dans son arsenal une panoplie de types de pédagogies y compris celle de la pédagogie ludique afin de répondre à tous et chacun des enfants qui sont dans sa classe.

Là s’arrête l’obligation, car croire qu’on peut TOUT avec le jeu c’est de croire comme mes grands parents le pensaient que tout s’apprend par cœur peut importe si tu comprends ce que tu récites!

Un bon pédagogue doit savoir doser l’acte d’apprentissage comme ayant diverses exigences face à l’élève tel que : le par cœur, la mémorisation visuelle, la réflexion, l’analyse et la créativité. C’est surtout cette dernière la créativité et l’unicité de l’individu qu’on peut le plus développer via le jeu

En conclusion, je dirais que jouer pour jouer les enfants s’en fatiguent très vite et que c’est pour cela que le jeu doit servir différemment à trois niveaux distincts : niveau ludique, niveau éducatif et niveau pédagogique. Pourquoi parce que le joueur ÉVOLU! Le pédagogue qui comprend cela va donc utiliser le jeu différemment et s’assurera que le jeu (moyen intéressant) répond bien aux attentes de ses objectifs pédagogiques.

En ce qui me concerne, je vois le jeu comme ayant trois fonctions précises en relation avec les apprentissages scolaires :

- Une relation d'opposition. Jouer ce n'est pas apprendre, jouer c'est jouer. Quand l'élève joue il est très difficile de lui parler de techniques, de savoirs faire,ou savoir être. Je crois qu'à l'école on ne donne pas assez le temps à l'élève de jouer : plus il saura qu'il joue et plus il saura quand il apprend."Vous dites "le jeu ludique " je crois... (c'est sur cet aspect "opposition "que je vous ai sollicité)

- Une relation d'aide. Jouer peut aider l'élève à apprendre. Jouer pour simplifier, dédramatiser en fait apprendre autrement.

- Une relation disons "d'indépendance " : jouer c'est une autre façon d'apprendre par soi-même. Ici jouer c'est apprendre! On ne joue pas pour apprendre, mais jouer permet apprendre.

1 mars 2008

APPARENCES SÉDUCTRICES ET JEU DÉNATURÉ

Le jeu pédagogique ne cacherait-il pas sous des apparences séductrices des enjeux propres à dénaturer le jeu?
L’enfant est-il dupe?
Sait-il qu'il est une variante didactisée d'un jeu traditionnel?


Le jeu pédagogique n’a même pas une APPARENCE séductrice. C’est un jeu dénaturé comme je l’explique dans PÉDAGOGIE DU JEU, chapitre du JEU PÉDAGOGIQUE.

C’est un jeu dénaturé par une pédagogie opportuniste et à vrai dire je n’apprécie pas beaucoup ce type jeux. Ils sont « plates » et ternes, sans saveur, bref c’est un exercice ardu avec un attrape nigaud comme les bonbons de Betty je ne sais qui dans Harry Potter!!!!!

Le nigaud est pour le pédagogue, car les enfants, les ados et même les adultes intelligents, font la différence et savent très bien ce que jouer veut dire : jouer c’est ludique!

Si tout ce beau monde veut apprendre quelque chose, ils iront vers le jeu éducatif qui n’est pas un test de leur savoir!

Quant au jeu pédagogique il faut bien comprendre c’est UN TEST déguisé

En conclusion
Il m’apparaît toujours important qu’un pédagogue suive l’évolution d’un apprentissage alors en terme de jeu il devrait d’abord et avant tout s’assurer que chacun connaît l’objet de son choix (jeu traditionnel par exemple) puis l’utilise dans d’autres circonstances pour raffermir (généraliser) les apprentissages.

Que le pédagogue soit très conscient que le jeu ludique est encore le meilleur moyen de faire faire des apprentissages qui respectent le rythme de chacun.

Que le jeu éducatif permet d’apprendre des règles par déductions par hypothèses par réflexion ce qui développera un large spectre de stratégies en résolution de problèmes!

Que le jeu pédagogique n’est rien de moins ni rien de plus qu’un examen de nos connaissances acquises

Quant à prêter des intentions au joueur, c’est vraiment un acte antipédagogique et l’enfant n’est pas dupe. C’est ce qui fait que certains enfants sont désabusés et sans intérêts pour l’école.

L’enfant peut percevoir que c’est un autre mode de compétition à mon avis mal saine qui ne tient nullement compte des vraies compétences ni du rythme d’apprentissage de l’enfant. Ou bien, il croit qu’on veut occuper le temps pour occuper le temps alors, il deviendra dérangeant et aura des comportements inacceptables.

JEU DIDACTIQUE OU JEU PÉDAGOGIQUE?

Je voudrais vous demander s'il existe des differences entre le jeu pédagogique et le jeu didactique et en quoi
consisteraient-elles?

J’aurai une première réponse bien globale… c’est pour cette raison que j’ai fait des recherches qui m’ont mené à ce livre que j’ai écrit PÉDAGOGIE DU JEU.

Vous n’êtes pas sans savoir que le jeu est régi lui aussi par les modes sociales de la société. Alors après un début d’un XXe siècle triste et malheureux, ponctué de guerres, le jeu est vu comme une activité sociale et même éducative, mais bizarrement on refusera son côté ludique. La société est en fait « désarticulé » et elle ne privilégie que des activités qui sont organisées et planifiées. (P.37 de PÉDAGOGIE DU JEU).

C’est ce qui fait que dans la littérature avant les années 1970 on trouve plusieurs termes pour qualifier le jeu. L’un d’entre eux souvent utilisé, à mon sens, sans trop de discernement était « jeu didactique ». Il vient en fait de certaines expériences d’enfant sauvage trouvé dans la forêt et élevé par des animaux comme l’enfant d’Averyon. Celui-ci avait appris quelques rudiments académiques à l’aide d’exercices pédagogiques que l’on qualifierait aujourd’hui d’exercices béhavioraux.

Partant de là, on créa, sans le vouloir, un envoutement pour les exercices « plus plaisants » qu’on a appelé JEU, mais qui en fait étaient des exercices académiques présentés avec du matériel manipulatoire (bâtonnets pour compter, vase pour mesurer, etc.)

Devant le succès de cette nouvelle approche de l’éducation, commence alors une vague de jeu pour les enfants à problèmes, pour les tout-petits, etc. Il est indéniable que l’apprentissage du XIXe siècle axé uniquement sur la mémoire ne peut être la seule voie d’instruction satisfaisante pour tous. D’autant qu’après la Deuxième Guerre mondiale un peu partout en occident on rend l’instruction publique et obligatoire.

Puis, on voit naitre une nouvelle psychologie de l’éducation (Piaget et all.). En parallèle se crée une industrie qui ma foi, est maintenant très florissante, la maison d’édition de jeux FERNAD NATHAN.

Celui-ci propose au grand plaisir de cette société des jeux dits « éducatifs » et gradués afin d’être perçus nécessaire à l’école. Suivra une grande vague de publications sur le jeu, pas tous aussi structuré les uns les autres, mais, tous se voulaient une affirmation que le JEU peut aider l’enfant et soutenir l’intervention en classe.

Petite parenthèse, pour réussir à mettre sur pied ma théorie sur la pédagogie du jeu j’ai dû lire environ 500 livres seulement en français dont environ 300 font partie de la bibliographie.

Qu’avons-nous trouvé dans cette littérature volumineuse?

Comme je l’ai souligné, tous n’étaient pas d’égal intérêt! Néanmoins, nous y avons trouvé des termes fort variés pour qualifier le jeu comme pouvant être un support à l’enseignement ou à l’éducation : amusant, structurant, didactique, instructif, formateur, méthode, etc.

Vous constaterez, comme moi, que tous ses termes n’ont pas une égale valeur!

C’est ainsi que je me suis mise à chercher à mieux comprendre ce que les auteurs voulaient dire en qualifiant ainsi LEUR jeu.

Puis il fallait unifier le tout pour se comprendre et c’est ainsi que j’ai pu constater que dans la littérature même on avait trois niveaux d’interventions pédagogiques si on utilise le jeu.

Je n’ai pas, jusqu’à présent, répondu en l’ensemble de votre question, mais nous y voilà!
... « Je voudrais vous demander s'il existe des différences entre le jeu pédagogique
et le jeu didactique et en quoi consisteraient-elles?.«

Une fois le dernier constat établi il me fallait trouver à identifier, sans trop trahir la fonction même du jeu, les trois niveaux. Pour me faire, je me suis alors imprégné des étymologies de chacun des qualificatifs retenus (ludique, éducatif, pédagogique) afin de voir si cela pouvait s’appliquer à toute cette littérature disparate.

En premier j’ai regardé le mot DIDACTIQUE
La didactique se différencie de la pédagogie par le rôle central des contenus disciplinaires et par sa dimension épistémologique. Le terme didactique a des conditions d'emploi qui varient selon les langues et qui ont sensiblement évolué au cours des siècles en français, où il demeure porteur de significations diverses. Dans sa forme adjectivale, ce terme s'applique aux différents aspects des entreprises de formation et d'enseignement (objets, méthodes, attitudes, problèmes, etc.)

Cette définition ne me satisfaisait pas vraiment elle touchait une partie des jeux expliqué par certains auteurs, mais en même temps nous la trouvions, cette expression, surtout dans la littérature européenne. Il me fallait trouver autre chose plus global et respectueux de tous les jeux à structure fermée.


J’ai donc vérifié le mot PÉDAGOGIQUE
Il définit par un objectif de formation, des préalables, une durée, un contenu, des possibilités d'évaluation d’une action. La pédagogie est l'art d'éduquer. Le terme désigne les méthodes et pratiques d'enseignement et d'éducation ainsi que toutes les qualités requises pour transmettre un savoir quelconque. Ce qui est pédagogique en fait c’est ce qui favorise l’apprentissage et la connaissance.

Après l’avoir appliqué à toutes les dimensions de la littérature le terme de pédagogique il nous est apparu que ce terme PÉDAGOGIQUE est celui qui a le mieux répondu à l’unification des termes, ce que je cherchais à faire, car au début je vous avoue avoir été fort déstabilisé par la panoplie des épithètes. Or si on veut se comprendre où que l’on soit sur cette terre, il nous faut un vocable universel. C’est l’apport que j’ai apporté à la science du ludique.


Avec l’analyse à trois niveaux (ludique, éducatif, pédagogique), on peut sans problème y intégrer et définir (donc mesuré et quantifié) le résultat de l’action du jeu. Par là même s’en servir comme support à l’enseignement puisque c’était le point de départ de mes recherches… comment utiliser le jeu au sein de ma pédagogie?

Avec les années de recherches nous en somme venu à ne plus voir le jeu comme un moyen d’aider l’enseignement, mais bien comme une pédagogie en soi… la pédagogie du ludique!