26 mai 2007

COMMENT CRÉER UN CLIMAT PROPICE AU JEU EN CLASSE?

D’abord en diminuant au maximum les INCONVÉNIENTS. Regardons-les un peu…

- Analyser chaque jeu pour en sortir les objectifs et constater si oui ou non il répond bien aux objectifs du programme d’étude. C’est surtout au tout début un travail fastidieux mais indispensable, avec un peu de pratique l’analyse du jeu devient relativement facile et rapide à étudier. Si UN élève après une séance de jeu vous dit qu’il vient de MIEUX comprendre ceci ou cela lié aux apprentissages que vous souhaitez le pédagogue vient de gagner la partie !

- Il faut habileté l’enseignant à comprendre et à utiliser adéquatement la PÉDAGOGIE DE L’INDIRECTE. Le jeu n’est pas, en classe, une simple action à faire… POUR TUER LE TEMPS ! Le jeu doit aider à mieux comprendre ce que le verbe tente d’expliquer et que souvent dans la tête de l’élève cela se résume à des mots entendus pendant un cours. Ici le risque c’est que l’élève ne généralise pas ses apprentissages.

- Le jeu social doit aussi permettre d’exprimer des notions et des concepts appris de façon théorique et qui peuvent être difficiles à généraliser.

BON CLIMAT
C’est la pédagogie de l’indirecte qui va aider à contrôler le climat pour que celui-ci ne dégénère pas en une grosse récréation de je-m’en-fous ! Personne ne crie, personne ne court, personne ne s’énerve, personne ne brise les jeux, personne n’est insolent ! Ces règles peuvent se gérer par l’environnement. Il faut pour apprendre en classe ou par le jeu un minimum de discipline l’anarchie c’est l’anarchie et rien de bon n’en ressort.

Quelqu’un s’énerve dès la première séance et sans appel au calme il sera retiré ! Assis dans un coin où on l’invite À SE REPOSER ! Ne jamais sortir un élève du local !!!!!!

Pourquoi parce que le jeu appelle le plaisir et le rire et c’est ça que l’élève peu structuré doit voir et entendre pour constater ce qu’il perd par son comportement inapproprié.

La première fois qu’on retire un élève, il doit se sentir isolé et laissez-le faire plusieurs demandes de retour au jeu avant de l’autoriser. D’abord, il sentira que vous prenez le jeu au sérieux puis l’ensemble du groupe va comprendre tout ce que l’on perd si on ne se conforme pas aux exigences sociales du jeu et ça, ça fait réfléchir !!!

À titre de pédagogue, on a souvent tendance à PARDONNER TROP VITE et tous nos efforts sont à reprendre souvent. Mais ne jamais oublier que même si c’est une période de jeu c’est aussi et surtout une période d’apprentissage social important.

LE JEU SOCIAL ET SES INCONVÉNIENTS EN CLASSE!

On peut s’attendre à quels inconvénients avec le jeu social dans une classe ?

Bien que le jeu soit un apport à divers niveaux dans l’enseignement, il ne demeure pas moins qu’il peut démontrer certains inconvénients qu’il est bon de connaître.

Le jeu social comme son nom l’indique est un jeu qu’on joue à plus qu’une personne. Déjà là on peut penser qu’il est plus bruyant qu’un jeu solitaire !… dommage, mais c’est ainsi les éclats de rire et le plaisir ne s’énoncent pas en silence, ils s’expriment !

Par contre, ce jeu dit social utilisé sans réserve, peut démotiver certains élèves fragiles en regard de l’effort à faire pour étudier. C’est ainsi que l’élève peut croire qu’il a le droit de venir à l’école pour jouer et jouer seulement alors que le jeu devrait être un privilège !

Ici le travail du pédagogue est en cause ! C’est à lui de mieux évaluer les jeux et les efforts qu’on devra consentir pour leur réussite.

En effet, l’utilisation des jeux demande au pédagogue une excellente connaissance de son programme d’enseignement. C’est juste ainsi qu’il pourra choisir judicieusement les bons jeux afin que ceux-ci répondent adéquatement à une GÉNÉRALISATION des apprentissages et non pas combler le temps d’apprentissage en simple période de jeu… pour passer le temps.

Le dosage est autant sur la qualité du jeu en regard des objectifs pédagogiques qu’en terme de quantité disponible. Beaucoup voir même trop de jeu dans une classe donnera le signal que l’étude est relayé au second niveau. Trop de jeu veut dire MAL UTILISÉ et c’est un signal que les élèves décodent facilement d’où l’impression que l’étude et les efforts consentis sont peu ou pas importants.

Y A-T-IL DES AVANTAGES À UTILISER LE JEU SOCIAL EN CLASSE?

L’un des plus importants avantages du jeu c’est qu’il permet de vérifier certains apprentissages via certains jeux comme scrabble (connaissances des mots du vocabulaire, etc.) Doc-o-rat (les connaissances générales et constater aussi les lacunes) Monopoly (travail la connaissance achat-vente, mais aussi des stratégies de négos) etc….

Travailler le contact social l’entraide dans une classe est souvent perçue comme du discours. Le jeu possède cette qualité pédagogique importante et non négligeable d’aider à socialiser d’une part et d’autre part faire comprendre à chacun ces droits et aussi ces devoirs sans jugements de valeur.

Le jeu permet d’apprendre avec douceur à faire :
- des concessions
- attendre son tour
- à contrôler son émotivité
- à contrôler ses colères… c’est le jeu !
- à comprendre, accepter et appliquer les règles même si elles ne nous favorisent pas toujours

Quant à l’estime de soi et la confiance si le jeu est bien utilisé, qu’il permet les échecs et les réussites dans l’éclat de rire, le jeu sera évidemment pour l’enseignant un allié indéfectible.

Certains jeux sociaux, en plus, aident à préciser et concrétiser l’apprentissage de stratégies, pensons aux jeux comme les dames, les échecs, battleship, etc.

Tandis que d’autres développent des habiletés physiques comme pour le jeu de poches, le lancer des dards, etc.

10 mai 2007

LE JEU THÉRAPIE OU PÉDAGOGIE?

Certains « psys » prennent le jeu comme accessoire de thérapie! Malheureusement, ils le dénaturent sans, il me semble, le constater. Ils ont tendance à penser que ce sont les autres qui torturent le jeu. De par leur formation ces « psy » ont tendance à être, disons, tranchant, car lorsqu’il regarde un enfant jouer ou pas et leurs seuls soucis c’est de voir si l’enfant n’a pas ce qu’il appel UNE PERSONNALITÉ D’EMPRUNT! En fait, ils regardent l’enfant et parlent de l’enfant en terme de PATIENT!

Or le jeu est venu à l’homme bien avant les « psy » et le jeu se portait très bien avant que les psychanalystes se l’approprient. Les psychanalystes, les psychiatres et les psychologues aussi!

Or ma politique, celle qui a toujours gouverné mes recherches c’est :
DE CONSIDÉRER LE JEU COMME UN ACTE DE DÉCOUVERTE DONC DE PÉDAGOGIE!

Si on regarde l’enfant jouer, il faut savoir d’abord QUI ON EST!

Pour bien regarder l’enfant jouer, il faut le voir avec des lunettes grossissantes et ne jamais oublier que CES LUNETTES ont une couleur évidemment et les miennes SONT DE COULEUR PÉDAGOGIQUE. Donc je regarde jouer l’enfant pour détecter ses forces ou ses faiblesses d’apprentissage et aussi dans des apprentissages précis que je souhaite pour lui. Je n’ai AUCUNE FORMATION de thérapeute, mon statut d’ORTHOPÉDAGOGUE est un statut de pédagogue qui réapprend à certains l’enfant de façon autre ce que l’enseignement dit normal n’a pas réussi à lui faire acquérir.

Et même si je n’étais qu’uniquement un pédagogue (ou un éducateur cela sonne identique pour moi) je dois regarder l’enfant jouer pour voir ce qu’il réussit et porter attention sur ce qu’il ne réussit pas. Car par la suite je devrai apporter des jeux qui lui permettront d’acquérir des stratégies ou des comportements qui lui permettent d’évoluer et d’acquérir les notions ou les concepts que son apprentissage nécessite.

Au début de mes recherches, j’ai dû comme toute bonne chercheure analyser les axes variés qui utilisent le jeu. J’ai donc regardé ceux qui prônaient l’utilisation du jeu pour permettre les apprentissages comme Piaget, Dewey , Hugon-Derquennes et autres. Puis ce qu’en pensaient d’autres spécialistes, de d’autres milieux bien différents à savoir des sociologues comme Huizinga, Aveline, Cailliois, etc. Puis des psychologues, des psychanalystes et des psychiatres pour ne citer que des auteurs comme Winnicott, Lacan, etc.

Connaître les diverses approches de secteurs aussi disparates que la pédagogie, la thérapie, le théâtre ou la sociologie ne visait rien de moins que de raffermir ma vision du jeu EN PÉDAGOGIE.

C’est dans ce cadre que j’ai touché à l’œuvre de Winnicott qui dans les années 1970 ici au Québec était perçu comme un incontournable pour tous les milieux de la pédagogie, de la psychologie et tous les autres psy de l’époque. Winnicott pédiatre-psychanalyste a eu le grand mérite de ne pas faire partie de certaines guerres de clocher qui minait le milieu de la psychanalyse et qui avait lieu à l’époque entre des groupes de psychalistes pro tout acabit. Cette situation l’amena à voir l’enfant un peu différemment. Il a émis l’hypothèse que l’enfant doit bénéficier d’un bon environnement sans quoi il se construira UNE PERSONNALITÉ D’EMPRUNT.

Il mit au point une méthode de psychanalyse dite remodelée avec ce qu’il appelait une communication directe telle que le jeu, les mots, les gestes, etc. et une communication indirecte par le biais de discussion avec les parents surtout la mère, mais toujours en présence de l’enfant. Or juste avec ces prémices nous voyons que Winnicott perçoit bien l’enfant comme un PATIENT. Il s’est attardé au développement de l’enfant dans ses relations aux autres.

Quant au pédagogue-éducateur, il est mandaté par sa société pour APPRENDRE à l’enfant les connaissances que son milieu ( via l’école ou le milieu de garde) a choisies pour lui, et selon toute évidence des connaissances qui lui seront nécessaires pour assumer sa pleine fonction dans ce milieu.

EN RÉSUMÉ

Que l’on comprenne ce que Winnicott à fait de mieux pour la psychanalyse des enfants patients me semble intéressant en soi, mais peu de ces recherches peuvent s’appliquer au milieu de la PÉDAGOGIE qui elle perçoit l’enfant comme un APPRENANT donc sans malaises ou déviations nécessitant un réajustement… une thérapie.

Au contraire le pédagogue voit l’enfant avec des acquis à maintenir composés de forces, de manques de connaissances voir même des faiblesses, mais le tout pouvant se modifier par des ajouts d’informations pertinentes, des expériences concrètes et même par l’acquisition de nouvelles connaissances qui fassent office de liens ou de déclencheur pour raffermir le potentiel déjà en place.

8 mai 2007

LE REGARD DE L'ÉDUCATEUR DANS LE JEU DE L'ENFANT

Quelle est la place de l'éducateur lorsqu'il regarde un enfant qui joue?

Il devrait apprendre à laisser jouer!

Le jeu est souvent récupéré par l’adulte pour diverses raisons d’ordre éducatives, pédagogiques ou sociales. Souvent l’adulte pour diverses raisons recours à une action répétitive avec des conventions rigides qui ressemblent plus à des exercices plutôt qu’a un jeu et malheureusement cette situation peut faire perdre le goût de jouer c’est là un grand risque

Souvent l’enfant doit négocier avec plusieurs intervenants dans sa semaine (papa, maman, les éducateurs auy milieu de gardes, etc.) qui eux veulent tous récupérer le jeu et contraindre inconsciemment l’enfant à faire des apprentissages tout le temps ! De telles insistances peuvent mener l’enfant à une fatigue psychologique et cognitive parce qu’elle ne respecte pas le rythme vital de l’enfant. On place donc l’enfant dans des situations d’écoute, d’apprentissage, de faire, de réussir et de refaire sans la maondre pause.

Malheureusement, cette prise de position risque de faire dévier la motivation intrinsèque du sujet-joueur pour des principes soi-disant importants comme:
* de lui faire connaître de nouvelles choses;
* de lui permettre l’accomplissement d’une tâche selon son potentiel;
* de lui donner la sensation du savoir...!


Il est bon de se rappeler que lorsqu’un adulte observe un enfant son regard est rarement neutre! C’est un regard teinté d’éducation, de pédagogie, de thérapie, etc.

Quand en fait, l’adulte devrait garder en tête que SEUL le joueur possède LA réponse, surtout en jeu ludique

De plus, il est primordial que l’adulte ait une attitude d’ouverture à la divergence, qu’il sache mettre à profit l’imaginaire et le merveilleux chez l’enfant et pour se faire qu’il sache créer un environnement qui peut enrichir la créativité du joueur

L’adulte doit encourager les démarches exploratoires permettant d’associer, de dissocier, de rassembler divers éléments en vue de construire sa propre expression de découvrir ses propres stratégies et d’apprivoiser les notions et les concepts généraux.

Quant à l’adulte il doit accepter et même favoriser les caprices du jeu: sans contrainte de temps/espace, sans jugement de valeur, sans comparaison, sans correction ni esthétisme parce que cela est primordial pour le développement de la créativité chez les joueurs et que l’adulte a compris qu’il est plus rentable pour le joueur qu’il puisse s’exprimer dans un contexte permissif créer par un adulte qui agit à l’aide d’interventions imprégnées de neutralité, non-directivité et privilégiera l’approche par l’indirect en utilisant l’environnement comme élément déclencheur.

L’adulte se doit d’être plus que discret en utilisant des consignes ouvertes afin de permettre à chacun de s’y reconnaître.

7 mai 2007

L'ENFANT APPREND, L'ADULTE COMPREND

Si le jeu aide l'enfant à apprendre , ce même jeu aide l'adulte à comprendre

L’adulte a de la difficulté à jouer parce que très souvent il ne se souvient plus comment le faire. Au lieu de vraiment s'amuser, il ne s’autorise qu’à interpeller les autres adultes-joueurs en se disant que des bêtises. Après y avoir bien réfléchi, je crois vraiment que c'est ce qui se passe le plus clair du temps. L’adulte oublie d'avoir du plaisir… du simple plaisir dans le jeu... c'est devenu un autre mode de compétition.

Cette analyse est d’une par complexe parce que peut documenté et d’autre part relativement simple si on s’appuie sur le profil animal et expérientiel. Pour articuler notre hypothèse, il nous faut regarder certains écrits ethnographiques et un certain nombre de nos expériences et là, nous trouvons deux types de joueur-adulte. LE SÉRIEUX mandaté en bonne et due forme par sa société et le CELUI-QU’ON-AIME-BIEN qui est le particulier voir même le bizarre qu’on invite juste pour nous faire rire,

LE SÉRIEUX
Dans la grande majorité de nos sociétés sont composés d’adultes qui ont été revalorisés par le fait qu’ils sont dits et surtout perçu comme… SÉRIEUX! Ce qui est défini dans ces mêmes sociétés comme étant une évolution rectiligne d’une BONNE ÉDUCATION. C’est ainsi qu’on perçoit les membres de ladite société d’abord comme un enfant qui a droit de jouer… sans trop déranger, puis l’ado qui a droit de jouer… socialement et enfin l’adulte qui doit percevoir le jeu comme des joutes verbales définies par le « polical correct ».

CELUI-QU’ON-AIME-BIEN
La deuxième catégorie celle-là sait jouer! Tant au jeu du premier groupe, LES SÉRIEUX, mais il le fera sans grand état d’âme, sans grand intérêt et la plupart du temps il tentera plutôt de faire sauter ce climat par trop guindé. Il hérite alors d’une appellation peu flatteuse de « personne pas sérieuse » ou « personne superficielle ». Il faudra à cette personne une personnalité forte pour lui permettre de maintenir cette forme de vécu qui lui a permis de développer un grand sens de l’humour! Sens qui se traduit par la torture des mots, des circonstances, des idées les faisant éclater de toutes parts.

Mais qui est-il ce CELUI-QU’ON-AIME-BIEN?

C’est celui qui a compris que la vie a bien meilleur goût si on croque à belle dent dedans! Il ne se gène pas pour expérimenter et sa limite c’est son corps, c’est son énergie: on est fou sur deux pattes et on est fou même sur un grabat… Rien ne semble l’arrêter et il ne semble pas prendre les choses sérieusement parce qu’il sait que la vie c’est du sérieux! Venu lui aussi d’un milieu verbal, il utilise le verbe comme arme et de séduction autant que comme arme de déstabilisation c’est ce qui fait qu’on le craint.

RISQUES DANS LES DEUX CAS
Dans le cas du « SÉRIEUX » le risque qui le guette, c’est la monotonie et l’ennui. Il mange toujours pareil, voyage en apportant le confort de son salon, évite les écarts de vie de tous genres par trop déstabilisants, bref il contrôle sa vie, son environnement telle une horloge grand-père. Il ne blague que lorsqu’il a un verre dans le nez d’où le fait qu’il est souvent grossier sans s’en rendre compte. Le plus bel exemple ce sont les fêtes de bureau.

Le groupe de « CELUI-QU’ON-AIME-BIEN » est en fait un groupe très minoritaire qui se compose de gens « qu’on-aime-bien »… à certaines conditions! Ils doivent être drôles parce qu’on ne les invite pas pour leur compagnie… non, mais juste parce que tout le monde les trouve drôles!!! C’est en fait le fou du roi! Ils permettent aux « SÉRIEUX » de se sentir encore plus sérieux et plus importants. Malheur à CELUI-QU’ON-AIME-BIEN si un jour il angoisse ou entre en dépression. Le REJET sera instantané et sans rémission!

Dans le premier cas, LE SÉRIEUX, le risque vient du fait qu’en côtoyant des « drôles » il commence à dépeindre et là son milieu conservateur sera surpris et déstabilisé. Aussitôt des signaux lui seront donnés. Il aura tôt fait de revenir à la norme que le milieu attend de lui. Sinon c’est le rejet, le mépris suivi de la dépression.

Un bel exemple c’est le retour après de longues vacances, plus d’un mois, le comportement du sujet SÉRIEUX est visiblement différent et cela peut perdurer jusqu’à deux premières semaines après son retour. Un exemple qui me frappe toujours ce sont les débuts d’année scolaire! C’est vraiment un exemple qui frappe de plein fouet en pleine figure! Tout le monde arrive de vacances et nous voilà sans autre procès… « friendly »! On rit fort, on blague, une farce n’attend pas l’autre, on se dit près pour « de nouveaux défis » (chu pu capable d’entendre ça!). Une semaine tout au plus deux voilà que ce beau monde revenu à leurs bonnes habitudes: manger du voisin. L’image que j’ai toujours en tête… je ne les vois comme des chèvres qui broutent de tout et de rien puis le champ rasé il ne reste plus que le podium! Résultat tout s’écroule et l’on a juste à voir l’autre tomber sur le derrière!

Quant au deuxième, CELUI-QU’ON-AIME-BIEN, on ne l’entend pas s’exclamer qu’il est reposé et tout fin prêt a relevé des défis… vivre à côté des SÉRIEUX c’est tout un défi à chaque instant! Sa vie est déjà tellement stigmatisée par le groupe des SÉRIEUX que le défi c’est de survivre dans cet univers hermétique. C’est là que ce mode de vie peut jouer des tours. S’insensibiliser pour se protéger peut faire qu’on n’oublie que, qui que nous soyons, nous avons des zones sensibles. Des zones avec lesquelles il ne faut pas jouer pour garder son équilibre…mais on est si drôle pour le groupe des SÉRIEUX qu’on peut se laisser entrainer dans un contexte qui n’est pas le nôtre, mais le leur pour qu’eux s'exorcisent leurs craintes. TOUJOURS TRÈS SUBTIL!

Si on dépasse son aura le bouton ALARM peut resté muet! Dans les deux groupes seul le niveau de tolérance est différent, mais les boutons de sensibilité sont les même à savoir: LES HUMILIATIONS, LA MOQUERIE SARCASTIQUE, LE RIDICULE, LES VALEURS ARCHÉTYPALES : la famille, son nom . sa personne, sa religion, etc. De toutes ses zones sensibles, se sont les valeurs archétypales qui sont les plus insinueuses et meurtrières.

Si on regarde les SS de Hitler, ils n’ont rien inventé pour dominer leur butin de guerre! On peut remonter jusqu’aux Thraces dans leurs dessins (ils écrivaient peu. Du moins, on n’a pas trouvé beaucoup d’écrits à ce jour!) et aux Perses pour comprendre que l’homme a de tout temps utilisé c’est 4 boutons à son avantage contre l’autre. C’est ce que faisaient avec brio les SS, ils utilisaient les 4 boutons qui peuvent casser indubitablement un être humain. Dès que les juifs arrivaient au camp on les rasait devant tout le monde premier niveau de la perte d’identité. C’est important les cheveux, ils encadrent l’âme du visage! Puis on les déshabillait devant tout le monde alors là plus de particularités. Puis pour finaliser la perte totale d’identité, ils étaient stigmatisés par une marque… un numéro matricule! Leur nom avait disparu!

Alors, revenons à notre sujet. Il peut arrivé qu’un sujet du groupe de CELUI-QU’ON-AIME-BIEN entouré de « spectateurs » se prenne au jeu souhaité par les SÉRIEUX et oublie certaines règles fondamentales. Alors, on peut déborder et s’en rendre compte des fois trop tard! Dans le cas qui nous concerne la problématique est encore plus truquée, on a ici un être construit dans l’absolu et on a un être véridique. Dans cette situation l’être véridique peut être pris en otage à son Innue, ce qui rend le jeu inégal. Ne faut pas tomber dans le tourbillon de leurs fantasmes, car même si nous savons rire, même de nous, ce trait de personnalité n’est pas sans limites!

EN CONCLUSION
Le type SÉRIEUX utilise les farces au niveau du verbe et il ne pardonne pas les écarts de folies antisociales à l’état à jeun! Il les admire sans les autoriser. Comme il n’a pas de pouvoir parce que les gens du groupe de CELUI-QU’ON-AIME-BIEN sont indépendants donc il n’a pas de facilité à manœuvrer! Alors, il utilisera l’un des quatre boutons… ce qui risque de déstabiliser voir même créer des dommages collatéraux à CELUI-QU’ON-AIME-BIEN qui sentiront rapidement le REJET sarcastique et là, la morosité surtout s’il ne peut quitter le milieu facilement.

5 mai 2007

EN QUOI LE JEU PERMET-IL D’APPRENDRE MIEUX OU DIFFÉREMMENT?

La nuance est de taille, mais on n’apprend pas nécessairement mieux avec ou sans le jeu, on apprend un point c’est tout!!!! Sauf que dans certaines circonstances, ou face à certains problèmes, on peut se sentir impuissant ou incompétent, c’est alors qu’on peut faire appel à la dimension ludique pour résoudre le problème.

En fait, l’apprenant désire jouer seulement s’il y a une pulsion intérieure, sorte de conflit entre l’état passif et le désir de bouger qui le porte à une action. Un bébé déficient intellectuel sévère ou handicapé sérieusement ne joue pas, un enfant traumatisé par la guerre et le génocide (comme j’en vois des milliers en Afrique centrale) ne joue pas. En ce sens, on parle du jeu comme étant en partie génétiquement déterminée, en ce sens qu'il est composé d'éléments préprogrammés.

Ici il y a deux axes importants:
A) une première partie dite génétique soulignée par deux auteurs Huizingua qui en a fait sa base de recherche dans HOMO LUDENS et Jung avec sa découverte sur les archétypes

B) puis un second, les éléments prédéterminés qui sont en fait les indices du milieu et les découvertes que le joueur fait par ses actions sur et pour le milieu .

PARTIE GÉNÉTIQUE
C’est la thèse que l’on retrouve chez Huizingua déjà dans les années 1940. Celui-ci affirme que l’homme joue depuis sa naissance jusqu'à sa mort. C’est d’ailleurs ce qui fait l’objet de mon prochain livre. Tendre à démontrer que l’homme joue à chaque étape de sa vie et que, si on veut éviter le mouroir il faut admettre que l’homme a besoin de jouer. Jouer. C’est la dynamo qui vous tient en éveil et vous sollicite à explorer tout tout tout, dans un contexte sécuritaire. Car si c’est un jeu, ce n’est pas réel! Si ce n’est pas réel, il n’y a pas de danger!

Quant à Jung, il souligne que nous venons au monde avec dans nos cellules non seulement le bagage génétique de l’union de nos parents, mais aussi un certain bagage de culture. À sa suite il y eut quelques chercheurs américains et canadiens qui se sont penchés sur cette notion de l’archétype. Ils l’ont expérimenté en faisant dessiner des enfants nés dans diverses parties du monde et qui ont émigré avant l’âge de deux ans.

C’est ainsi qu’une chercheure de L’université de Calgary a démontré à l’aide de dessins d’enfant immigrants de moins de 8 ans, déraciné de leur milieu avant l’âge de 2 ans, qu’ils dessinent souvent des arbres ayant des caractéristiques de son premier environnement. C’est-ce que Jung appel des archétypes quelque chose de localisé dans le fond de son subconscient, un certain bagage de culture que se réveil petit à petit au fur et à mesure que l’on grandi.

Donc explorer c’est faire de la recherche sur un sujet qui nous préoccupe ou nous occupe l’esprit. L’enfant, quant à lui a les mêmes sensations ou besoins, mais il ne peut pas toujours exprimer clairement sauf que le processus est le même. D’où l’importance de laisser les enfants jouer.

APPRENNENT-ILS VRAIMENT?
Oui à leur rythme et seulement ce qu’ils peuvent à ce moment précis comprendre et emmagasiner. D’où l’importance, pour le pédagogue d’observer le jeu des enfants pour y découvrir leurs connaissances actuelles voir même leurs incompétences. Par la suite, c’est le rôle de la pédagogie de mettre des mots, des expressions, des formes sur les notions et les concepts qu’ils ont découverts.

Cette fois on peut prétendre que LE JEU PERMET DE MIEUX APPRENDRE puisque l’enfant à des bases personnelles des concepts et des notions que le pédagogue aura en temps et lieu à verbaliser dans un jargon théorique tandis que l’enfant, lui les possède dans un jargon d’action par la suite action et verbe réunis, la généralisation et le transfert de connaissances sera plus intenses.

DÉDRAMATISER!!!
Voilà ce qui est fascinant avec le jeu, on peut dédramatiser presque tout! Mais cela ne dit pas qu’on fait apprendre!!! Le jeu contourne la notion d’échec qui peut, pour certain enfant devenir si obsessif que tout enseignement est peine perdue. Vous devez en avoir vu des enfants hésitants devant la feuille blanche, un jour d’examen jusqu’à ce qu’on annonce le dernier quart d’heure et là ils se mettent à « gribouiller » n’importe quoi! Si vous les questionnez ses enfants, ils vous diront qu’ils avaient de l’ouate dans les oreilles et qu’elles ne cessaient de bourdonner ou que dans leur tête il y avait un sifflement envahissant. D’autres, diront qu’ils avaient bien appris la leçon, mais le jour de l’examen leur tête était remplie de nuage. La peur de l’échec!!!!! Et si cet enfant accumule les échecs, il deviendra un sujet révolté qui n’obéit qu’à lui seul, c’est un cas d’inadaptation.

FONCTION AUTOLÉTIQUE
Une question qu'il faut se poser... Le jeu a-t-il une fonction autotélique? D'abord, la FONCTION AUTOLÉTIQUE est un néologisme récent qui se retrouve dans les écrits européens surtout. Il vient du marketing et signifie à peu près ,que le jeu a une double dualité : le jeu est une ACTION faite par soi et orientée vers soi ou vers un collectif ET une ACTION finale ou instrumentale.

En d’autres termes, le jeu, il est vrai, se joue parce que le joueur le veut bien et il se joue en regard d’une finalité qui peut être celui du besoin du joueur uniquement (jeu de patience aux cartes) ou du besoin qu’a le joueur de partager avec d’autre (jouer au Romain ou à la dame de pique aux cartes) dans cette FONCTION AUTOLÉTIQUE, on prétend aussi que le joueur a le droit de changer la finalité de son jeu…voilà!!!!

JOUER C'EST JOUER!
C’est vrai, mais en jouant, on découvre, des choses c’est pour cela que le jeu et l’apprentissage ne se dissocient pas facilement pour celui qui n’a pas réfléchi! C’est le cycle de la poule ou l’œuf!!!

Il faut donner à tous et à chacun (bébé, enfant, ado, adulte et personne âgée) le droit de jouer à son niveau et à son rythme et c’est ce que j’ai défini comme le jeu ludique. Ce jeu n’a de maître que le joueur! Tant mieux, si le joueur apprend quelque chose, tant mieux si le joueur découvre quelque chose!!!!! Mais la grande question n’est pas là ce n’est ni le temps ni le lieu de vouloir faire APPRENDRE. C’est l’exploration irrationnelle et cela doit être respecté.

JOUER OU APPRENDRE?

Y a-t-il une distinction entre "jouer" et "apprendre"?
Pour l'enfant et cela jusqu'à 9 ou 10 ans, le jeu est partie prenante de son apprentissage. Si on regarde les expériences et les recherches, on voit que cela est très difficile de dissocier la période de jouer, de la période d'apprendre.

Puis, vient l'apprentissage formel et très spécifique. Le temps ou il faut apprendre les règles de grammaire ou bien les tables de multiplication alors là pas de jeu!!! On peut en tant qu'enseignant enrober l'apprentissage pour qu'elle ressemble à un jeu, mais là s'arrête la différence.

Le jeu n'est pas une panacée à tous les problèmes d'apprentissage ni à tous les modes d'apprentissage. Le jeu doit rester le jeu avec son ludisme.

L'apprentissage doit rester l'apprentissage, ce qui signifie qu'elle exige et exigera toujours de la part de l'apprenant un EFFORT!

Sauf que, tout petit l'enfant ayant moins d'expérience de vie et de réflexion le jeu est son mode le plus rapide et efficace d'entrée dans un monde inconnu qu'est le savoir c'est pour cela que même des adultes jouent pour apprendre. La cloison est très mince.

LE JEU EST-IL UN OBSTACLE AUX APPRENTISSAGES?
Le jeu dans les apprentissages joue un double jeu .d'abord, il a un rôle d'aide (apprendre sans s'en apercevoir, le "gai savoir" etc...), mais aussi, et on n'insiste pas assez : un rôle d'entrave aux apprentissages. Cet axe peut laisser croire à l’apprenant que tout est SUPER FACILE! La finalité du jeu devrait être de jouer et non d'apprendre. Autrement dit, ne pas "didactiser" (dompté) le jeu pour en faire un allier, sinon, on risque de s'en faire un ennemi, un concurrent dans le cadre des apprentissages scolaires. Telle une sorte de miroir aux alouettes qui peut porter l’apprenant vers une nonchalance intellectuelle en lui laissant croire que tout peut s’apprendre sans effort.

LE JEU ET SES VOLETS
Il y a le volet du JEU comme SUPPORT à l’apprentissage et cela est surtout pour l’enfant à problème. J’ai dit l’enfant à problème! Ce qui signifie que celui-ci peut être très normal et que momentanément il éprouve une difficulté ou un blocage, le JEU peut aider grandement au déblocage avant que l’élève ne croit qu’il n’est pas bon (sentiment d’échec). Bien sûr que les enfants ayant des difficultés majeures d’apprentissage bénéficient grandement de l’apport de la pédagogie ludique, mais c’est un autre volet.

Il y a le volet du JEU comme moyen de LAISSER CROIRE à l’enfant que venir à l’école est trop plaisant, tellement drôle et je-ne-sais-quoi d’autre. On le voit dans cette « déviation pédagogique » de certains enseignants qui se disent HUMANISTES(sic!). L’enfant doit d’être incontestablement être HEUREUX à l’école coûte que coûte. Comme si la vie était ou devait être que rose!!!!!!

J’ai déjà dit que le jeu n’est pas une panacée à tous les besoins ou problèmes de l’apprentissage et c’est le fond même des 15 ans de recherche que j’ai faite pour en arriver à cette notion de la pédagogie du jeu. Le jeu doit rester un des MOYENS que le pédagogue doit avoir dans sa valise d’instruments, pour le cas échéant il puisse adéquatement aider l’enfant à comprendre les notions et les concepts, autrement qu’en les apprenant par cœur sans trop saisir l’essentiel de chacun. De plus, le jeu nous permet d’expérimenter la notion ou le concept avant d’en apprendre la définition qui elle se retiendra beaucoup plus facilement, car supporter par l’expérience.

Un vrai pédagogue doit donc posséder dans son arsenal une panoplie de types de pédagogies y compris celle de la pédagogie ludique afin de répondre à tous et chacun des enfants qui sont dans sa classe.

Là s’arrête l’obligation, car croire qu’on peut TOUT avec le jeu c’est de croire comme mes grands parents le pensaient que tout s’apprend par cœur peut importe si tu comprends ce que tu récites!

Un bon pédagogue, doit savoir doser l’acte d’apprentissage comme ayant diverses exigences face à l’élève tel que: le par cœur, la mémorisation visuelle, la réflexion, l’analyse et la créativité. C’est surtout cette dernière, la créativité et l’unicité de l’individu qu’on peut le plus développé via le jeu

EN CONCLUSION
Je dirais que jouer pour jouer les enfants s’en fatiguent très vite et que c’est pour cela que le jeu doit servir différemment à trois niveaux distincts : niveau ludique, niveau éducatif et niveau pédagogique. Pourquoi, parce que le joueur ÉVOLU! Le pédagogue qui comprend cela, va donc utiliser le jeu différemment et s’assurera que le jeu (moyen intéressant) répond bien aux attentes de ses objectifs pédagogiques.

CHOISIR VOLONTAIREMENT LE PLAISIR!

C"est à trois ans, que l’enfant tente d’apprivoiser le réel et l’imaginaire. Plus son langage se structure, plus il fera la différence entre le réel et l’irréel, sans pour autant vouloir éliminer l’un ou l’autre.

On constate chez cet enfant, de plus en plus de démonstrations faisant état que son développement cognitif s’articule bien. Toutefois, la mise en place des schèmes de connaissances calqués sur les schèmes déjà acquis, crée souvent une sorte de déséquilibre ou de va-et-vient de ses apprentissages qui oscille entre acquis/régression.

L’enfant de trois ans est maintenant capable de représentations mentales qui seront limitées, bien sûr, à ses connaissances verbales des choses. Il nomme les choses par leur nom et il aime les demander par leur nom. De plus, il commence à accepter les autres dans ses jeux et accepte un peu plus les règles de jeu et l’enfant se plaît à jouer à faire semblant.

De 2 ans à 3 ans, c’est la période présymbolique, c’est-à-dire que la fonction symbolique se structure et que le langage s’installe progressivement en phrase de deux mots et plus. Lorsque l’enfant a atteint cette période présymbolique, les jeux du type «Jean dit... » , les jeux de reconstruction d’images comme les lotos ou de reconstruction de personnage comme dans les DLM, sont des jeux fortement prisés par celui-ci. De plus, on constate que sa compétence à les faire devient de plus en plus rapide et efficace. Il est alors temps d’initier l’enfant aux jeux éducatifs.

À 3 ans, se dessine la période symbolique, c’est-à-dire que l’enfant associe facilement le verbe (abstrait) à l’objet (concret) et l’enfant est alors capable de représentation mentale. C’est alors que le jeu sera supporté par l’intériorité du joueur et servira à organiser, structurer, élaborer son monde intérieur et extérieur. C’est aussi une période solitaire où l’enfant a plus tendance à jouer seul et ses règles sont plus aléatoires. Un jeu toujours lié au besoin de l’instant dans l’ici et maintenant sans beaucoup de concessions. L’enfant réfléchit ses actions!

ENFIN, PARLONS JEU!
Nous voici donc à la période de la vie d’un enfant où il est plus facile pour l’adulte de parler jeu puisque c’est vers trois ans que l’enfant joue selon les normes du grand art. En pleine possession de ses moyens, il est maintenant capable de faire des choix consciemment et volontairement. En fait, il peut répondre à la toute première phrase de ce chapitre:

Jouer c’est accomplir volontairement et consciemment un acte choisi librement parce qu’il nous apporte un certain plaisir. Les jeux ludiques avec ou sans jouets devraient être privilégiés, selon nous, sans pour autant bouder totalement les jeux éducatifs. Ceux-ci devraient être présentés à l’enfant de façon parcimonieuse et à dessin de répondre à ses interrogations.

L’ASPECT DES RELATIONS AFFECTIVES
Bien sûr qu’il y aura une relation affective entre joueurs qui s’autorise mutuellement à franchir ce monde hermétique du ludique et le partage du plaisir. Nonobstant cette permission il y aura aussi une autre permission que l’enfant accordera à un intrus en quelque sorte: l’intervenant. Cette fois cela se passera entre l’enfant qui joue et l’adulte qui est accueilli dans son monde ludique.Il y a de grandes chances qu’on puisse voir s’établir une relation affectueuse intense entre l’adulte et l’enfant. Mais pour qu’il y ait une réussite face à cette relation qui se joue, il y faut des règles précises. L’intervenant doit bien définir les règles d’autorité et de pouvoir, c’est primordial afin de ne pas tomber dans l’absurde de l’outil au service du sujet.

L’enfant s’attend à une relation stable, constante et permissive, mais sans faillir au statut d’adulte. Celui-ci est en quelque sorte un gage, une assurance permettant de ne pas franchir les limites de l’acceptable.

ADULTES
Quant à l’adulte, il doit rapidement transférer sur l’objet la dimension dynamique du jeu et se conserver l’apport affectif pour la motivation. De plus, l’adulte doit éviter à tout prix de devenir un objet de jeu. Un être humain adulte ou pas ne peut être utilisé comme outil ou objet, mais bien comme parti prenant de l’activité ludique.

Il y a deux facteurs importants pour qu’une relation de qualité s’installe entre l’enfant qui joue et l’adulte: c’est d’abord une relation affective de qualité, puis, une reconnaissance sociale axée sur l’entourage immédiat de l’enfant qui joue un rôle prépondérant. L’équilibre obtenu par ces deux facteurs importants permet la mise en place des processus mentaux élémentaires, supérieurs et même complexes.

4 mai 2007

REGARD SUR DES PÉDAGOGIES CONNEXES

REGARD SUR DES PÉDAGOGIES CONNEXES À LA PÉDAGOGIE LUDIQUE

PÉDAGOGIE ACTIVE
Une évolution de Decroly 1921 Pestalozzi 1947 Montessorie 1948 Freneit 1964

PÉDAGOGIE DE L'ENSEIGNEMENT PERSONNALISÉ
Keller 1968

PÉDAGOGIE DE LA MAÎTRISE
(Master Learning) Bloom 1968 Bandura/Reuchelin 1976 ’vacariant’

PÉDAGOGIE DE L'INDIVIDUALISATION
(mainstreaming) Sloane et Endo 1981

PÉDAGOGIE DE L'INDIRECT
Barret 1984

PÉDAGOGIE DE L'ENTRAIDE
Plety 1985

PÉDAGOGIE DE LA NON-INTERVENTION
Amegan 1987

PÉDAGOGIE DU JEU OU PÉDAGOGIE LUDIQUE
De Grandmont 1989

PÉDAGOGIE DU DÉTOUR
Ripoll et Tricot 1994

PÉDAGOGIE DE CONTRAT
Preszmycki 1997

PÉDAGOGIE PAR PROJET
Perrenoud 1998 Hullen 1999 SOUVENT CONFONDU avec la Pédagogie active

QUELQUES DÉFINITIONS SOMMAIRES

PÉDAGOGIE DE CONTRAT Preszmycki 1997
C’est une pédagogie qui organise des situations d’apprentissage où il y a un accord négocié mutuel entre partenaires qui se reconnaissent comme tels.

PÉDAGOGIE PAR PROJET Perrenoud 1998 Hullen 1999
Elle oblige à un exercice d'équilibre entre deux logiques: le projet n'est pas une fin en soi, c'est un détour pour confronter les élèves à des obstacles et provoquer des situations d'apprentissage. En même temps, s'il devient un vrai projet, sa réussite devient un enjeu fort, et tous les acteurs, maîtres et élèves, sont tentés de viser l'efficacité au détriment des occasions d'apprendre.

PÉDAGOGIE ACTIVE Decroly 1921; Pestalozzi 1947; Montessorie 1948; Freneit 1964
Elle permet aux élèves d'explorer et d'agir, à travers des situations variées et diversifiées, avec des finalités de familiarisation pratique à des objets, à des phénomènes, et à des concepts scientifiques et techniques.

PÉDAGOGIE DE L'ENTRAIDE Plety 1985
De fait, chacun, dans un groupe de 4 élèves, trouve quasi naturellement un statut propre, en terme systémique, une consistance positive, améliorant la synergie de l'ensemble: par exemple,
*l'animateur lance des interventions dans toutes les directions, il dirige
*le vérificateur répète les consignes, corrige la demande
*le quêteur demande aux autres
*l'indépendant, peu communicatif, se trouve en retrait, à sa place

PÉDAGOGIE DE LA MAÏTRISE Bloom 1968; Bandura/Reuchelin 1976 ’vacariant’
Elle est née aux U.S.A. dans les années 60 grâce à la traduction des travaux de BLOOM L'expression "Mastery Learning" a en effet connu deux traductions, qui ne sont pas équivalentes : Pédagogie de Maîtrise ou Pédagogie par Objectifs. Cette ambiguïté pourrait avoir favorisé quelques incompréhensions et dérives.

PÉDAGOGIE DU DÉTOUR Ripoll et Tricot 1994
Elle entend contourner les obstacles cognitifs, en travaillant sur les représentations, en proposant des activités alternatives au cours traditionnel, partant de situations problèmes, pour renforcer les apprentissages fondamentaux, atteindre les objectifs de fin de cycle. La démarche hypothético-déductive fonde l'approche scientifique de ces dernières années, à l'exclusion, pratiquement, de tout autres démarches (du moins dans sa reconnaissance).


PÉDAGOGIE DU JEU OU PÉDAGOGIE LUDIQUE EST NÉE DE CERTAINS MOUVEMENTS AXÉS...

LES ACTIVITÉS LIBRES ET VOLONTAIRES proposées surtout par De Frobel 1862 et Decroly 1921

AVANTAGES CERTAINS

* miser sur le vecteur "plaisir"
* donner du "sens" en situation virtuelle
* rendre l'apprentissage actif
* vivre un monde fictif
* permettre un véritable processus d'acculturation (groupe, espace, temps défini)
* une motivation extrinsèque à ne pas tarir
* le jeu requiert un engagement et une libre participation, une adhésion
* peut se poser un problème de "compétences" (par sexe, par niveau scolaire)
* mets en scène un apprentissage par imitation, mais bien différent d'une véritable organisation du savoir
* en tant que mode d'évaluation formative, éviter de noter parce qu’on se trouve dans un espace fictif.


JOUER POUR APPRENDRE VOILÀ SA FONCTION PREMIÈRE
Avec des jeux, on peut aborder de nombreux domaines et souvent d'une manière combinée. On peut par exemple :

*Apprendre avec d'autres,
*résoudre des conflits,
*faire un brainstorming (une séance de " remue-méninges "),
*remplacer des réunions inutiles et/ou inefficaces,
résoudre des problèmes,
*ordonner les idées par ordre d'importance,
*apprendre à vivre avec d'autres,
*faire un debriefing d'une activité complexe,
*apprendre à travailler ensemble,
*comprendre un raisonnement complexe, etc.

TABLEAU SYNTHÈSE SUR LE JEU

HISTOIRE
QUE DEPUIS LA NAISSANCE DES TEMPS, L’HOMME JOUE JUSQU'À LA VENUE DE LA CHUTE DE ROME.
PENDANT LES DOUZE SIÈCLES (environ) DU MOYEN-AGE
LES RELIGIONS VONT BANNIR LE JEU.
PEU IMPORTE, LA RENAISSANCE REMETTRA LE JEU SUR LA SELLETTE, PUIS IL PRENDRA SON ENVOL VERS LE XXe SIÈCLE.

LE JEU
IL EST DÉFINI COMME UN ACTE FAISANT APPEL
À TOUT L’ÊTRE ET DONC L’ACTION EST LIBREMENT
GUIDÉ PAR LE PLAISIR INTRINSÈQUE.

LE JOUEUR
C’EST CELUI DONT LE BESOIN VISCÉRAL DE PLAISIR ET DE LIBERTÉ DEVIENT SI INTENSE QUE L’ON PARLE D’UNE PULSION IMPÉRATIVE QUI NE PEUT ÊTRE SATISFAIT QUE PAR UNE ACTION IRRÉFLÉCHIE ET LUDIQUE.

LE JOUET
OBJET ALÉATOIRE QUI NE SERT QU’À PERMETTRE
AU JOUEUR DE LE SOUTENIR PLUS LONGTEMPS
DANS SA DÉMARCHE LUDIQUE.

EN PÉDAGOGIE
L’UTILISATION DU JEU EN PÉDAGOGIE DOIT RÉPONDRE À UN PROCESSUS D’APPRENTISSAGE EN TROIS ÉTAPES :

LUDIQUE AXÉ SUR LA NOTION DE PLAISIR INTRINSÈQUE, CE JEU N’IMPOSE PAS DE RÈGLE AU JOUEUR.

ÉDUCATIF C’EST LE PREMIER PAS VERS LA STRUCTURE ET LES RÈGLES DE JEU.

PÉDAGOGIQUE AXÉ SUR LE DEVOIR D’APPRENDRE, IL GÈRE HABITUELLEMENT UN APPRENTISSAGE PRÉCIS EN FAISANT APPEL AUX CONNAISSANCES DU JOUEUR


LA PÉDAGOGIE DU LUDIQUE
C’EST UNE MÉTHODE QUI UTILISE LE JEU, LE JOUET ET L’ACTION DE JOUÉ DE FAÇON CONSCIENTE ET RÉFLÉCHIE POUR PERMETTRE UN APPRENTISSAGE PLUS ADAPTÉ ET POUR CONTRER LA LENTEUR DE LA PHASE DE LATENCE.

ELLE UTILISE EN PREMIER LIEU ET POUR SES FINS LA NON-INTERVENTION DU LEADER QUI, DE PAR CE RÔLE ASSURE QUE LES APPRENTISSAGES SE DÉROULENT DANS UN CONTEXTE LUDIQUE.

PUIS ELLE FAIT APPEL À L’INDIRECT QUI PERMET AU LEADER D’INTERVENIR DANS LE FONCTIONNEMENT DE MANIÈRE IMPERCEPTIBLE EN ABORDANT L’APPRENTISSAGE PAR LE DÉTOUR.


L’ADULTE DANS LE JEU
LE GRAND RISQUE D’AVOIR UN ADULTE POUR APPLIQUER LA PÉDAGOGIE DU LUDIQUE C’EST QU’IL RÉCUPÈRE SOUVENT LE JEU POUR DES SOIS DISANT RAISONS ÉDUCATIVES, PÉDAGOGIQUES OU SOCIALES LE REGARD DE L’ADULTE NON AVERTI EST UN REGARD RAREMENT NEUTRE

L’ADULTE DOIT APPRENDRE À LAISSER JOUER