Voici quelques réflexions sur la place du jeu social en classe.
Quels sont les avantages et les inconvénients du jeu de société en classe ?
AVANTAGES
** Permets de vérifier certains apprentissages via certains jeux comme scrabble (connaissances des mots du vocabulaire, etc.) Doc-o-rat (les connaissances générales et constater aussi les lacunes) Monopoly (travail la connaissance achat-vente, mais aussi des stratégies de négos), etc..
** Aide à socialiser avec les droits, mais aussi les devoirs de chacun
** Aide à apprendre à faire :
— des concessions
— attendre son tour
— à contrôler son émotivité
— à contrôler ses colères…, c’est le jeu!
— à comprendre, accepter et appliquer les règles même si elles ne nous favorisent pas toujours* Augmente l’estime de soi et la confiance par des réussites du jeu évidemment si l’enseignant à bien choisit les jeux en regard des objectifs et du niveau de difficulté.
** Aide à préciser et concrétiser certaines stratégies par des jeux comme les dames, les échecs, battleship, etc.
** Développer des habiletés physiques comme pour le jeu de poches, le lancer des dards, etc.
INCONVÉNIENTS
*** Bruyant… dommage, mais c’est ainsi les éclats de rire et le plaisir ne s’énoncent pas, ils s’expriment!
*** Peut démotiver certains élèves fragiles en regard de l’effort à faire pour étudier = l’élève vient à l’école pour jouer. Ici le travail du pédagogue est en cause! C’est à lui de mieux évaluer les jeux et les efforts qu’on devra consentir pour leur réussite.
*** L’utilisation des jeux demande au pédagogue une excellente connaissance de son programme d’enseignement. C’est juste ainsi qu’il pourra choisir judicieusement les jeux afin que ceux-ci répondent à une GÉNÉRALISATION des apprentissages et non pas en simple période de jeu… pour passer le temps.
*** En avoir trop : ce qui donnera le signal que l’étude est relayé au second niveau. Trop de jeu veut dire MAL UTILISÉ et c’est un signal que les élèves décodent facilement d’où l’impression que l’étude et les efforts consentis sont peu ou pas importants.
Quelles sont les stratégies à mettre en place afin d’obtenir un bon climat lors des jeux?
D’abord en diminuant au maximum les INCONVÉNIENTS. Regardons-les un peu…
*** Analyser chaque jeu pour en sortir les objectifs et constater si oui ou non il répond bien aux objectifs du programme d’étude. C’est surtout au tout début un travail fastidieux, mais indispensable, avec un peu de pratique l’analyse du jeu devient relativement facile et rapide à étudier. Si UN élève après une séance de jeu vous dit qu’il vient de MIEUX comprendre ceci ou cela lié aux apprentissages que vous souhaitez le pédagogue vient de gagner la partie!
*** Il faut habileté l’enseignant à comprendre et à utiliser adéquatement la PÉDAGOGIE DE L’INDIRECTE. Le jeu n’est pas, en classe, une simple action à faire… POUR TUER LE TEMPS! Le jeu doit aider à mieux comprendre ce que le verbe tente d’expliquer et que souvent dans la tête de l’élève cela se résume à des mots entendus pendant un cours. Ici le risque c’est que l’élève ne généralise pas ses apprentissages.
*** Le jeu social doit aussi permettre d’exprimer des notions et des concepts appris de façon théorique et qui peuvent être difficiles à généraliser.
BON CLIMAT
C’est la pédagogie de l’indirecte qui va aider à contrôler le climat pour que celui-ci ne dégénère pas en une grosse récréation de je m’en-fous! Personne ne crie, personne ne court, personne ne s’énerve, personne ne brise les jeux, personne n’est insolent! Ces règles peuvent se gérer par l’environnement. Il faut pour apprendre en classe ou par le jeu un minimum de discipline l’anarchie c’est l’anarchie et rien de bon n’en ressort.
Quelqu’un s’énerve dès la première séance et sans appel au calmé il sera retiré! Assis dans un coin où on l’invite À SE REPOSER! Ne jamais sortir un élève du local!!!!!!
Pourquoi parce que le jeu appelle le plaisir et le rire et c’est ça que l’élève peu structuré doit voir et entendre pour constater ce qu’il perd par son comportement inapproprié.
La première fois qu’on retire un élève, il doit se sentir isolé et laissez-le faire plusieurs demandes de retour au jeu avant de l’autoriser. D'abord, il sentira que vous prenez le jeu au sérieux puis l’ensemble du groupe va comprendre tout ce que l’on perd si on ne se conforme pas aux exigences sociales du jeu et ça, ça fait réfléchir!!!
À titre de pédagogue, on a souvent tendance à PARDONNER TROP VITE et tous nos efforts sont à reprendre souvent. Mais ne jamais oublier que même si c’est une période de jeu c’est aussi et surtout une période d’apprentissage social important.
À quels moments doit-on laisser jouer selon la température ou dans le but de récompense?
A) LA TEMPÉRATURE
Les journées de grosses tempêtes où le niveau de concentration tant du pédagogue que des élèves est faible et que tout semble lourd et difficile, c’est assurément un jour où il y aura des jeux. Mais ATTENTION il faut les préparer sans la présence des élèves… c’est aussi l’un des principes de la pédagogie de l’indirecte créer un environnement. Alors, j’attends que les élèves aillent en atelier ou en récréation et je prépare la classe. À leur retour c’est la joie et là on peut jouer… sérieusement
B) POUR RÉCOMPENSER
Il y a des moments où les élèves travaillent super bien… le dire c’est une chose, mais leur donner une période de jeu en fin de journée qu’elle délice!
Je ne dis jamais d’avance qu’on aura une période de jeu ni ne répond si on en sollicite. Pourquoi? Le jeu doit être spontané et gratuit c’est sa structure même sinon c’est du travail. S’il est inscrit à la maquette horaire il n’est plus spontané et gratuit c’est devenu une OBLIGATION qui dénature le goût de jouer et il devient une autre matière au même titre que les maths et le français, etc..
Par contre, utiliser avec parcimonie le jeu est bénéfique!
Y a-t-il une quantité idéale de séances de jeu?
Cela dépend des groupes! Plus les élèves du groupe ont des difficultés ou de gros problèmes d’apprentissage, plus ils ont des instabilités émotives, plus il y a dans le groupe des immigrants de langues autres que la majorité, plus les séances peuvent être nombreuses si elles respectent la première raison importante voir primordiale pour utiliser le jeu en classe à savoir : avoir été analysé par le pédagogue qui en arrive à trouver que ce jeu correspond à des objectifs de son programme d’étude.
Pourquoi parce que ce pédagogue leur aura choisi des jeux où l’élève aura l’impression de pouvoir réussir donc augmentation de l’estime de soi. Une fois ce sentiment installé il sera alors plus facile d’apprendre autre chose.